SHYNESS 2

Por 01h063

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Maddy aura-t-elle droit, elle aussi, à une fin idyllique digne de ces romans pour adolescents ? Au moment mêm... Más

CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44 !
CHAPITRE 45
CHAPITRE 46
CHAPITRE 47
CHAPITRE 49
CHAPITRE 50
CHAPITRE 51
CHAPITRE 52
CHAPITRE 53
CHAPITRE 54
CHAPITRE 55
INFORMATIONS SHYNESS 1&2

CHAPITRE 48

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Por 01h063

KEITH TYREE


/!\ @01h063 in instagram


- Même si Keith te considère comme, toi, tu considères Jackson, ce n'est pas mon cas. Tu mérites de finir dans le même état que lui, cette nuit là.



Super.

Évidemment, ça fait toujours plaisir.

Notez le sarcasme ; je devais maintenant retenir la flopée de larmes qui tentait de s'échapper de mes paupières.

- Alors, comment l'a-t-elle prit ? me questionna Keith, une fois que je fus hors de la chambre de sa soeur cadette.

- Bien ? Enfin, si on peut dire..

- Ouais, j'ai compris.

Il souffla longuement, avant de se laisser tomber dans le canapé, repliant un bras pour soutenir sa tête, les yeux clos. Je n'avais pas remarqué à quel point il semblait exténué, éreinté, vidé de toute énergie.

- Tu as du mal à gérer la situation, je me trompe ?

- Oh, tu sais, gérer une adolescente en pleine crise, un changement de vie total, l'université, ma nouvelle relation amicale avec mon ex, et ses potes quelque peu sombres qui me décochent des regards noirs les trois-quarts du temps, quoi de plus simple ?

- Je suis désolée, soupirais-je.

Me laissant tomber lourdement sur l'un des poufs disposés autour de la petite table du salon, je dû me masser doucement les tempes afin d'éviter de me coltiner une nuit emplie de maux de tête en rentrant à la maison ; même si ça me semblait déjà trop tard.

- Ouais, moi aussi.. Ne le prend pas personnellement, tu n'es pas la réelle source de tout ça. Pour être honnête, je dirais même qu'heureusement que tu es là.. C'est rassurant d'avoir une personne qui me connait vraiment dans mon environnement, ça me dépayse un peu moins.

Riant doucement, je fis face à son regard interrogateur :

- Quoi ? Avoue que c'est assez farfelu, comme idée, non ? Keith, on est à Los Angeles, soit à des milliers de kilomètres de Dallas, et.. Je ne suis plus la même personne, tu le sais, mais tu n'arrives pas, ou ne veux pas, l'assimiler.

- Tu as surement raison, mais je n'ai pas cette façon de penser si subjective.

- Ouais..

Je ne savais plus quoi dire. Lorsque Keith, qui est tout de même mon ex-petit-copain, osait me dire que j'étais désormais un repère important dans la construction de sa nouvelle vie, je ne savais tout simplement pas quoi en penser, ça m'angoissait. Cette façon de voir les choses me donnait l'impression d'être prise au piège, d'avoir une sorte de rôle clé dans cette vie qui n'est pas la mienne. Bordel, j'avais peur. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de faire une erreur, peur de reproduire celles du passé.. Non, c'est inenvisageable.

- Keith, je ne veux pas te mettre en danger. Écoute, on en a déjà parlé, tu sais ce qu'il s'est passé l'année dernière donc.. Tu sais que je ne suis pas une personne capable de t'apporter la sérénité et le calme dont tu as besoin pour que tu puisses te reconstruire, et élever Skaï tranquillement. Qui sait ce qui peut me tomber dessus à tous moments ? Je ne peux pas me permettre de t'entrainer plus que tu ne l'es déjà dans ma vie..

Dans ma vie déjà chaotique, même.

- Alors, il vaut mieux que j'y aille. Merci pour ce soir, ça m'a fait beaucoup de bien, mais on ne peut pas vivre, ou revivre, le passé.. Ce n'est pas une bonne idée.

Pour toute réponse, il hocha la tête, une expression lasse collée au visage.

Me levant, en faisant le moins de bruit possible, je fis mon chemin vers la porte d'entrée, afin de partir définitivement de cet appartement.

Alors que je refermais derrière moi, j'entendis de simples mots, à peine audibles, qui me firent comprendre que ma décision était finalement la bonne :

- Fais attention à toi, l'ange.

Fixant la porte, désormais close, je me fis une promesse, une lourde promesse.

Je ferais tout pour qu'il ne leur arrive rien, ni à l'un, ni à l'autre, ni à quiconque comptant pour moi. Je ne laisserais personne rejoindre Addison autrement que si ce n'est de façon naturelle, n'impliquant aucunement ces foutus guerres de gangs.

Même si l'une me haïssait, et me souhaitait les pires atrocités, et que l'autre était déçu de moi, ou rejetait mes façons d'agir, je ne pouvais me résoudre à les laisser, à me détacher d'eux, d'où mon désir de les garder à bonne distance de ma personne.

Après avoir dévalé les escaliers de l'immeuble des Tyree, je dû faire face à la noirceur tombée sur la ville. Ainsi, entourée par les bruits familiers de la Cité des Anges continuant à vivre malgré la nuit, je vissais mes écouteurs dans mes oreilles, me dirigeant avec lenteur chez moi.

***

- And everything is not the same now.. It feels like all our lives have changed..
(Et plus rien n'est comme avant.. C'est comme si nos vies étaient bouleversées..)

La voix douce de Justin Bieber dans les oreilles, je fredonnais les paroles de l'une de ses nouvelles chansons tout en avançant dans la pénombre d'une ruelle.

Lonely.

Seul.

Bien sûr que je me sentais seule, en plus de l'être à l'instant même.

Mais, au fond, qui ne se sent pas seul ? Qui ne se sent pas, un jour, incompris de tous ?

Keith, ce soir, m'avait aussi avoué, à sa façon, qu'il se sentait seul. Et je l'avais laissé, mais je ne devais pas oublier que c'était pour lui, pour que sa vie soit celle qu'il mérite.

Les paroles de Skaï, quelques instants plus tôt, me frappèrent à nouveau de plein fouet :

"Tu mérites de finir dans le même état que lui, cette nuit là."

Oui, je le mérite pleinement. Mais il est hors de question que lui revive une situation similaire.

S'éloigner, pour protéger.

Finalement, la décision du clan, des garçons, quelques mois plus tôt, me paraissait moins dure, moins mauvaise, plus compréhensible, plus acceptable. Qui sait ce qui se serait passé s'ils étaient restés, si nous avions gardé contact, si j'avais su où ils étaient au moment même ?

Il faut parfois blesser, pour protéger.

Attrapant mon portable, j'entrepris d'envoyer un message concernant la réalité qui venait d'éclore dans mon esprit, un message peut-être risqué, peut-être trop instantané, trop lié à ma prise de conscience soudaine, mais je me sentais obligée de le faire.

@maddy.moore : J'ai compris le choix du clan. Je sais que c'était pour notre bien, pour mon bien, ainsi que pour le votre, et pour le tien. Je sais aussi pourquoi tu m'as ignorée ces derniers jours, mais je ne veux pas que tu sois éloigné, une nouvelle fois, pour me protéger. Je ne suis plus la gamine innocente que j'étais l'année dernière, je veux assumer mon rôle dans tout ça, et rejoindre le clan.

Après avoir relu plusieurs fois mes quelques mots, j'eus un peu de mal à cliquer sur la touche "envoyer", mais je me sentis soulagée lorsque ce fut fait.

@maddy.moore : J'ai réfléchi, et je pense que je comprends les choix du clan. C'est peut-être encore difficile à réaliser, mais s'ils n'étaient pas partis peut-être que l'une de nous serait, à l'heure qu'il est, aux côtés d'Addison, et ça m'est inconcevable. J'ai envie de pardonner, de ne pas reproduire les erreurs passées, alors, s'il vous plait, ne m'en voulez pas pour ça. Je n'aurais jamais cru tomber sur des filles telles que vous, en arrivant l'année dernière.. Merci d'être vous, de m'accepter, et d'être toujours là pour moi.

Du soulagement, voilà ce que j'éprouve après l'envoi de ces deux messages. Cela fait parfois du bien de faire comprendre, à sa façon, aux personnes qu'on aime, qu'on les aime.

Je continuais à marcher, calmement, fredonnant désormais l'un des sons phares de Lady Gaga, et ce canon qu'est Bradley Cooper, retenant les larmes qui étaient agglutinées sous mes paupières. C'est fou ce que la mélodie de Shallow pouvait me rendre émotive.

Une vibration, puis une deuxième, se firent ressentir contre ma paume droite, main dans laquelle je tenais mon portable. Le redressant, pour lire les messages que je venais de recevoir, un sourire étira mes lèvres, me rendant bien stupide avec mes larmes à moitié séchée sur les joues.

@charlie.smith : Je t'aime aussi, même si ça t'arracherait le coeur de le dire, connasse. Bref, vous allez enfin passer à l'acte, maintenant que tu tournes la page sur sa connerie du siècle ? J'rigole, enfin.. Pas vraiment, mais Lauren et Dix' te disent aussi de foncer !

@mads.graham : En toute honnêteté, j'attendais que tu fasses le premier pas pour le faire de mon côté.. Sinon mon image de dure à cuire serait tombée à l'eau, tu comprends ? Je suis tellement contente que je serais capable de te proposer un plan à quatre, mais juste pour te pécho, tu vois le genre ? Ahhhh, non, idée de merde. J'appelle Jaden, histoire de lui hurler dessus avant de débarquer chez lui pour un moment retrouvailles, je ne te fais pas de dessin ! Bisous.

Effectivement, même si, comme l'avait deviné Charlie, c'était difficile de leur dire clairement, je les aimais.

En revanche, toujours pas de message de sa part. Dommage, il ne manquait plus que lui pour que le moment soit digne d'une comédie romantique.. Lara-Jean en tremblerait d'excitation et lui ferait une lettre d'amour.

Venais-je vraiment d'imaginer que la gentille petite coréenne d'À Tous Les Garçons Que J'ai Aimés rêverait de vivre ma vie ? Quelle conne, c'est franchement impossible.. Elle serait déjà tombée dans les pommes à la vue d'une arme à feu et aurait appelé sa soeur ainée en pleurant.. Quoi que.. Si j'en avais une, je l'aurais surement fait aussi.

Une nouvelle vibration m'éloigna de mon monde parallèle, empli de sosies de Peter Kavinsky, et me re-connecta à la réalité.

@qtn.hty : Tu es encore chez lui ? Je peux venir te chercher ?

Forcément, Quinton répondait à mon message par un autre.. Quel con, lui aussi.

@maddy.moore : Comment tu savais où j'étais ? Ne me dis pas que tu me fais suivre, c'est pire que de la paranoïa.

@qtn.hty : Non, sinon je saurais si tu es encore là-bas en ce moment même et je n'aurais pas besoin de te le demander.

Un point pour lui.

@maddy.moore : Je rentre, j'avais besoin de marcher un peu.

@qtn.hty : Où es-tu ?

Je n'eus même pas le temps de toucher le clavier pour lui envoyer une réponse, qu'il m'appela. Évidemment, il était toujours sur le qui-vive.

- Je suis chez moi dans une vingtaine de minutes, relax, lui dis-je, en décrochant.

- Que faut-il que je fasse pour que tu comprennes que Los Angeles c'est non seulement dangereux le jour, mais d'autant plus la nuit ? Ça parait pourtant évident, merde !

Il marquait un autre point, mais, même si je l'avais légèrement mise de côté ce soir, ma fierté refusait que je lui avoue.

- Tout va bien. Et puis, si ça peut t'aider à vivre plus sereinement, je t'enverrai un message quand je serais rentrée.

- Et, en plus, elle se fout de ma gueule, l'entendis-je marmonner pour lui même, ce qui m'arracha un petit rire.

Mais mon air joviale me quitta en une fraction de seconde lorsque j'entendis un bruit qui déchira le calme nocturne du quartier dans lequel je me trouvais.

Non, non, non.. Pas ce bruit là.

- C'est quoi, ce bordel ? s'écria la voix de Quinton, à travers le combiné.

- Je..

Je n'arrivais pas à formuler concrètement mes pensées, tant j'étais prise de panique.

- Maddy ? C'était une détonation ? Maddy ! Putain, réponds !

Sa voix tremblait, de rage ou d'inquiétude qu'en savais-je ?

Je n'arrivais plus à respirer correctement, mon souffle se raréfiait.

Non, pas maintenant, pas ce son, pas ça.

- Où es-tu précisément, Mad' ? S'il te plait, dis le moi, je vais venir te chercher, je suis chez..

J'entendis un bruit de moteur vrombir derrière moi, jusqu'à ce qu'il se stoppe et que l'ombre du véhicule s'arrête à quelques mètres devant moi. De là où j'étais, je ne voyais aucune lumière à l'intérieur, juste l'arrière de cette Maserati d'un orange flamboyant. Mince, je n'avais jamais vu cette voiture.

J'entendais toujours le souffle saccadé de Quinton, qui semblait s'activer et parler à je ne sais qui de manière grossière.

Soudain, mon attention fut détachée de la respiration du garçon parsemé de taches de rousseur pour se concentrer sur la portière de la Maserati qui s'ouvrait. J'étais tellement apeurée que j'avais l'impression qu'elle bougeait au ralenti.

- Maddy ? Maddy !

La voix de Quinton s'impatientait, mais je n'arrivais toujours pas à trouver le courage de lui répondre tant j'étais obnubilée par la voiture orangée, arrêtée devant moi.

Mes yeux faillirent sortir de leurs orbites lorsque je vis qui s'extirpait du véhicule, et qui suivait le rythme en ouvrant la porte côté passager.

- Il a à te parler, donc montes, tonna sa voix, me clouant sur place.

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