MB MORGANE - Pari(s) Z [Termi...

By MBMorganebook

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Vous aimez les histoires d'amour ? Vous aimez l'aventure ? Vous aimez la science fiction ? Et... Les zombies... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Une suite ?

Chapitre 20

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By MBMorganebook

Nous avons décidé de faire une réunion vers 15h le lendemain, et nous voici donc tous autour de la table, sauf une personne, c'est bien Belinda qui manque à l'appel.

- Bon, commençons. Marc ?

Il se lève et prend la parole devant tout le monde.

- Nous avons bien réfléchi, nous ne pouvons pas rester ici. La promiscuité avec les détenus est compliquée, Déb en a fait les frais il y a quelque temps. Je sens une certaine tension, car nous occupons un espace privilégié, et même si nous offrons régulièrement des présents, je sais de source sure qu'une grosse partie des hommes ne sont pas du tout de notre côté. Il faudrait trouver un meilleur endroit ou au mieux bien sûr, sortir de Paris dans les prochaines semaines.

Je m'impose au milieu de ce monologue.

- Mais où ? Nous savons tous que les murs d'enceinte sont des remparts inviolables contre les crieurs !

Naël me coupe la parole.

- Oui, nous le savons très bien, mais s'il y a une émeute dans la prison, je ne donne pas cher de notre peau. Il vaut mieux anticiper.

- Donc on fuit !

Je commence à monter le ton contre mon amant qui pose les paumes avec force sur la table.

- On ne fuit pas ! On essaye de survivre !

Luca tente de nous calmer.

- Bon, ça va... On s'y prend assez à l'avance pour anticiper, donc restons zen. De toute manière, il n'y a pas d'urgences !

Je croise les bras, vexée, et lance un regard vers Alex, qui est plus blanche que jamais. Fais chier !

Luca continue :

- On a un plan. On a bien réfléchi à la meilleure monnaie d'échange du monde et nous l'avons.

Tout à coup, il m'intéresse.

- Où ?

- Pas ici malheureusement, mais là.

Il pointe un endroit sur la carte qu'il vient de déplier.

- Le Louvre ?

- Oui, la Joconde...

J'éclate de rire.

- Non, mais vous êtes tous devenus fous !

- Absolument pas, je suis persuadé que si nous tenons les plus grands chefs-d'œuvre du monde, ils nous laisseront passer le mur.

Je capitule, à l'évidence, je suis la seule à ne pas prendre au sérieux cette histoire.

- De toute manière, pour l'instant rien n'urge, non ?

Tout à coup, la porte s'ouvre sans frapper et nous voyons apparaitre Belinda au bras du Mamba...

Ils nous font une blague ? Ce n'est pas possible... je suis choquée comme la plupart d'entre nous, seul Naël ne parait pas surpris. Et c'est pourtant à lui que les regards plutôt haineux de cette fille se dirigent avant qu'elle ne prenne la parole :

- Je pense qu'il est important que tous les chefs de cette prison participent à cette discussion non ?

J'ai un soudain coup de chaud... Naël dévisage avec dureté Le Mamba qui lui sourit sarcastiquement avant de se tourner vers moi avec lenteur et calcul.

- Pour répondre à ta dernière question Déb, maintenant ça urge...

***

- Mais qu'est-ce qu'il te prend !

- Met ça là-dedans...

Il m'envoie un sac à dos et des vêtements. Je le regarde faire, il est en train de préparer nos affaires à la hâte.

- Naël ! Tu peux m'expliquer enfin !

Il continue à vider tous les placards.

- C'est la merde Déb, il faut partir le plus vite possible. Nous ne sommes plus en sécurité.

- Enfin, mais c'est absurde ! Comment peux-tu en être certain ? Le Mamba a dit que tu étais autant le chef que lui ici.

- Avant !

- Avant quoi ?

Il ne me répond pas, aussi je l'oblige à se retourner pour me parler.

- Avant quoi, Naël !

- Avant que Belinda soit sa meuf !

- Ben tant mieux pour eux, c'est quoi le putain de problème !

- Le problème, c'est toi, nous... il sait tout !

- Bien et alors, ça ne change rien, j'étais censée être ta femme de toute façon.

- Belinda a choisi Le Mamba pour me le faire payer.

- Mais payer quoi ? Merde ! Sois plus clair !

Il inspire avant de me supplier de crier moins fort.

- Déb, tu sais qu'il n'y a jamais eu que toi... Tu le sais hein ?

- Oui, mais je ne vois pas le rapport.

- Le soir du Nouvel An, j'ai demandé à Belinda d'aller dans sa cellule, j'étais tellement furieux contre toi et Luca, que je lui ai dit que je la rejoindrai...

Mon cœur manque des battements, je n'en reviens pas... Une sombre colère monte en moi.

- Tu es en train de me dire que tu voulais coucher avec elle ?

- Attends, non, enfin j'en sais rien... tu comprends j'étais sûr que tu voulais le faire avec Luca !

Il souhaite me prendre la main, mais je la lui refuse.

- Tu es vraiment un connard Naël !

- Stop, avec le cirque que vous avez fait tous les deux ce soir-là... ça pouvait porter à confusion !

- Belinda est bien plus belle que moi, hein ? Avoue !

- Tu me la joues quoi, là ?

- Que si tu n'étais pas venu me voir, tu aurais couché avec elle !

- Mais je suis venu te voir ! Merde ! Et puis, je n'aurais sans doute pas couché avec elle !

- Et si je n'avais pas accepté ! Hein ? Tu serais retourné la voir ?

Il essaye de m'enlacer.

- Lâche-moi !

- Il n'y a jamais eu que toi ! Déb, regarde-moi. J'étais furieux, jaloux, j'avais trop bu...

- Je m'en fous ! Laisse-moi tranquille ! J'avais raison, tu es comme tous les mecs ! Belinda était ton putain de plan B pour baiser le Nouvel An !

Je prends mes affaires et sors de la pièce précipitamment. Je fonce dans les couloirs, j'ai besoin d'un bon bol l'air, c'est n'importe quoi ! Dépassant le quartier VIP, je descends les escaliers pour atteindre la cour. J'ouvre comme une folle et regarde le ciel étoilé en pleurant. Quel connard ! Puis d'un coup je saisis le pendentif de Franck que je ne quitte jamais.

- Je suis tombée dans le panneau, je suis tellement désolée, Franck... je...

Mais une porte qui claque me fait me retourner rapidement, une silhouette reste à l'écart et m'observe en bloquant le seul accès disponible. Ce n'est pas Naël... Je ne sais pas si c'est le froid ou l'étranger qui me donne des frissons, mais je décide finalement de sécher mes larmes et de remonter à l'abri. Je baisse la tête et fonce avec un maximum de détermination possible. Je passe à côté du détenu que je ne dévisage pas, volontairement, et pousse le battant de la porte. Je sors de mon apnée quand je foule le sol de la prison, mais on me retient soudainement par le bras.

- Tiens... te voilà sans ton garde du corps...

Je décide alors de le regarder droit dans les yeux, le temps de me souvenir, il descend des yeux lascifs sur moi et s'arrête à la ceinture de mon pantalon. C'est le salop qui m'avait menacé dès notre arrivée : l'écarteleur.

- Lâche-moi !

Il me pousse vers le mur pour me parler dans l'ombre.

- Pas trop mal aux poignets ?

Puis de sa main libre, il caresse ma joue et la retire tout de suite.

- Pas de trace de sparadrap ?

C'est lui, c'est le pourri qui a tenté de me violer dans la bibliothèque, je ne parviens pas à réagir tant je suis stressée. Puis je le regarde mettre deux de ses doigts dans sa bouche et les lécher en fermant les yeux comme s'il en appréciait leur gout.

Je vais vomir, je me souviens de ce qu'il m'a fait, mais d'un coup, je me défais de lui et me mets à courir tout en l'entendant rire dans mon dos. Il ne me suit pas, à l'évidence, il cherchait juste à me faire passer le message. J'arrive telle une furie dans la cellule où je vois un Naël complètement perdu.

- Déb ? Je suis désolé...

Mais je lui coupe la parole en pointant mon index vers le bas, je tremble.

- Il est vivant !

Je commence à paniquer et vais prendre une arme à feu dans un tiroir, mais Naël m'arrête net dans mon élan.

- Qui ?

- Le mec qui a voulu me violer !

Il resserre sa poigne sur moi.

- Tu en es sur ?

- Oui, c'est celui de la cuisine : l'écarteleur.

Il m'arrache le revolver des mains et saisit un couteau.

- Je ne vais pas le louper...

En sortant, nous rencontrons Alex et Marc qui se précipite sur Naël.

- Ho ! Tu vas où ?

- Laisse-moi passer, j'ai un compte à régler de toute urgence.

- On peut en parler deux minutes ?

- Non !

Tout le monde est dehors maintenant, et observe la scène avec attention.

- Naël, si tu fais encore justice toi-même dans ces conditions, nous risquons de tous en partir.

D'un mouvement de mains, mon amant, visiblement en état second, lui serre la gorge en disant :

- Laisse-moi passer Marc !

Alors qu'Alex se met à crier, Marc arrive à faire une clé de bras à Naël, et tente de le maitriser, mais c'est sans compter sur ses aptitudes de combat. Il saisit sa manche, l'arrache en le faisant tomber sous lui, avant de lui placer le couteau sous le visage. À cet instant, c'est moi qui interviens :

- Naël, non ! S'il te plait !

Il n'y a plus aucun bruit dans le couloir, il n'y a que la respiration des deux hommes qui résonne.

- Naël ?

Je m'approche pour ne pas l'effrayer.

- Écoute-moi, tout va bien. Marc a raison, nous devons en discuter avant.

Alors qu'il se tourne vers moi, des larmes aux commissures de ses yeux, je sens toute sa détresse. Je lui pose une main sur celle qui tient l'arme et décide doucement de la lui retirer.

Puis d'un mouvement, il tombe, assis au sol face à Marc qui essaye de remettre sa manche en place avec nervosité. Ce geste étrange m'interpelle, aussi je fixe son bras et manque de m'étouffer par ce que je vois.

- Putain Marc ! Ton bras !

Naël qui reprend ses esprits se précipite sur lui.

- Pourquoi tu nous as caché ça ?

Son bras est bleu et montre des veines de couleur verte qui pulse au rythme de ses battements cardiaque. Doc court vers lui, et commence à l'examiner, il n'est pas préoccupé, il est presque abasourdi. À l'évidence, il ne sait pas ce qu'il a.

Je me tourne vers Alex, qui ne parait nullement surprise. Aussi je me redresse et la tire par le poignet pour la conduire dans la première cellule que je vois.

- Alors ?

- Rien, on a pensé que ce n'était pas grave...

- On ? Mais c'est du délire ! Depuis quand il est comme ça ?

- Depuis quelques semaines.

- Il est au courant pour le bébé ?

- Heu, non...

- Mais c'est grave au contraire ! Au mieux il risque d'y avoir des complications, au pire, le bébé va te bouffer de l'intérieur !

Elle me regarde comme si je venais de l'assommer... Je souffle et décide de sortir pour aller avertir les autres. Doc est toujours en train d'examiner Marc et de lui poser des questions, mais me voyant arriver telle une folle, tout me monde se tourne vers moi.

- Non ! Ne leur dis pas...

Alex est sur mes talons, mais c'est trop tard. Marc se lève et fonce vers elle, elle est complètement paniquée.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Alex !

- Je suis désolée... j'aurais dû te le dire.

- Me dire quoi ?

Au lieu de répondre, elle tombe en pleurs dans ses bras. Naël qui semble autant perturbé que nous tous me fait signe. Alors je rassemble toute ma force et annonce le plus distinctement possible :

- Alex est enceinte.

Un éclair de panique se propage dans chaque pupille. Je n'ose pas regarder Naël de peur de me faire sermonner. C'est doc qui prend la parole avec un calme presque olympien.

- OK, donc il va falloir que je vous parle d'une de mes théories plus tôt que prévu. Nous n'avons clairement plus le choix.

Nous buvons ses mots, Naël me rejoint et me serre fort la main.

- Déb, tu m'as dit que Franck travaillait dans un laboratoire privé ?

- Oui.

- Le papier griffonné à la hâte avant qu'il ne meure sordidement stipule pourtant une autre adresse. À l'évidence, il voulait faire passer un message. Tout me parait bien étrange, j'ai disséqué de nombreux cadavres de crieurs, ils avaient tous une sorte d'anomalie dans leur cerveau. Le virus, car j'en suis maintenant persuadé, nous avons affaire avec un virus, détruit avec rapidité une partie de leur cerveau tout en provoquant une augmentation délirante de sa partie primaire, atrophié en temps normal, ce qui explique leur réaction totalement dénuée de sens humain. Je n'ai jamais rien vu de tel ni quelque chose qui s'en rapproche, je pense qu'il faut aller traquer l'erreur de laboratoire.

Il s'avance vers moi.

- Déb, le patient zéro était dans ton théâtre, Franck a laissé ce mot avant de mourir. Nous devons impérativement aller à l'adresse pour voir ce qui se passe là-bas. Statistiquement, ce n'est pas un hasard...

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