T7 Lily Potter et Hugo Weasle...

Od ConstanceP29

5.1K 149 131

Lily et Hugo entrent en dernière année à Poudlard. Pourtant, la fin de leur scolarité est bien le dernier de... Více

Personnages principaux
10 ans plus tôt
Chapitre I - Les espions
Chapitre II - La dernière rentrée
Chapitre III - Boule de cristal
Chapitre IV - Le livre d'Etude des Runes
Chapitre V - Le parcours des Aurors
Chapitre VI - Les mentors d'Agathe
Chapitre VII - Les plans du château
Chapitre VIII - Explosion de potion
Chapitre IX - L'étang
Chapitre X - Le tournoi d'échecs
Chapitre XI - Tasse de thé
Chapitre XII - La gaffe de Hagrid
Chapitre XIII - Réconciliation
Chapitre XIV - Les aveux
Chapitre XV - Le remède des hiboux
Chapitre XVI - L'attaque du Ministère
Chapitre XVII - Préparation au combat
Chapitre XVIII - Au crépuscule de la bataille
Chapitre XX - Une histoire de mémoire
Chapitre XXI - Au lever du jour
Chapitre XXII - La traversée du lac
7 ans plus tard
Futur des personnages
BONUS 1 - Le premier acte de magie de Lily
BONUS 2 - Le rendez-vous de Hugo
BONUS 3 - La demande de Lorcan
BONUS 4 - Le secret d'Elizabeth
BONUS 5 - La ronde des préfets
BONUS 6 - Comment tout le monde a su
BONUS 7 - Séance de Quidditch
BONUS 8 - Amortentia
BONUS 9 - Vacances en Grèce
BONUS 10 - Mariage à Poudlard
BONUS 11 - Grande nouvelle et cérémonie
BONUS 12 - Danse au clair de lune

Chapitre XIX - Au cœur de la bataille

135 4 2
Od ConstanceP29

Hugo avait à peine lâché les bras de Lily et Lorcan qu'il dut sortir sa baguette pour repousser un vampire diurne qui lui fonçait dessus. Il ne put jeter un coup d'œil à ce qui se passait autour de lui que très rapidement : voyant qu'ils avaient infiltré leur repaire, les vampires diurnes qui patrouillaient autour du château avaient donné l'alerte et d'autres arrivaient en renfort. Mais ils ne sortaient pas du château par la porte : non, celle-ci restait fermée, et ils passaient par les fenêtres, transformés en chauves-souris. Hugo jura intérieurement, n'ayant pas compris l'ouverture de la porte dans son plan. Ils allaient devoir trouver une solution sur le tas.

De toute façon, ils n'étaient pas prêts de pouvoir accéder à l'entrée du château : des centaines de vampires diurnes leur barraient la route en les attaquant furieusement. Au-dessus de leurs têtes, les sorciers qui étaient sur leurs balais, sur des Sombrals ou sur des hippogriffes faisaient leur possible pour empêcher les chauves-souris d'attaquer ceux qui se trouvaient à terre. Hugo vit Molly et James s'allier pour en stupéfixier une qui fonçait sur le professeur Londubat. De leur côté, Luna et Rolf s'occupaient d'éloigner les hiboux et les chouettes de la perche clignotante pour qu'ils ne soient pas blessés dans l'explosion, ce qui était assez compliqué en chevauchant des Sombrals.

— Hugo, attention ! lui dit soudain Lily.

Le garçon eut juste le temps de se baisser pour éviter un sort lancé par une vampire diurne (avec des cheveux teints en rouge, ce qui était très perturbant dans un contexte pareil). Il se redressa et pointa sa baguette sur elle pour la stupéfixier, même s'il savait que les vampires diurnes résistaient mieux aux sorts qu'eux et que ça ne lui ferait sans doute aucun effet.

Stupéfix !

À sa grande surprise, son sort fonctionna pourtant et elle s'écroula au sol. Hugo échangea un regard étonné avec Lorcan, qui se trouvait à côté de lui.

— Tu as plus gagné en puissance que tu le pensais, lui dit-il avant de lancer un Maléfice du Bloque-Jambes à un vampire diurne.

— Toi aussi, fit remarquer Hugo en voyant le maléfice faire effet.

Il reçut soudain un sort en pleine poitrine, qui le projeta en arrière. Tombant brusquement sur le dos, il se sentit sonné pendant quelques secondes. Il put voir que Lily et Lorcan s'étaient placés devant lui pour le protéger le temps qu'il se relève. Il ramassa rapidement sa baguette et se remit debout en regardant autour de lui pour voir ce qui se passait. Il ressentit un pincement au cœur envoyant un éclair vert atteindre un employé du Ministère de la Magie. Celui-ci tomba par terre tandis qu'un de ses amis qui se trouvait près de lui poussait un cri déchirant.

— Il faut qu'on se dépêche d'entrer dans le château, dit Hugo à ses amis tout en combattant deux adversaires à la fois. Lorcan, tu pourrais te charger de la porte ?

— Oui, pas de problème, répondit celui-ci en évitant habilement un Sortilège de Mort.

Autour d'eux, Hugo commençait à voir arriver des gens des groupes venant de l'est et de l'ouest, qui se trouvaient poussés vers eux par l'avancée de leurs combats. Il aperçut notamment Loran et Albus, qui combattaient ensemble deux vampires diurnes. L'ail qu'ils portaient sur eux avaient de faibles effets contre leurs adversaires, même s'il permettait de les repousser de presque un mètre. Au moins, ils étaient sûrs de gagner un corps-à-corps...

— Lily, il y a un blessé ! cria le père de Hugo en protégeant un de ses Aurors qui s'était pris un sérieux coup sur la tête.

— J'arrive, dit celle-ci en bondissant par-dessus un vampire pétrifié pour les rejoindre.

Elle lança un puissant Charme du Bouclier pour arrêter un éclair rouge qui se dirigeait vers elle, puis elle s'en servit pour repousser trois vampires diurnes à la fois. Ils tombèrent au sol, assommés, et Hugo fit apparaître des cordes autour d'eux pour les ligoter, afin d'être sûr qu'ils soient hors d'état de nuire. Sa cousine arriva auprès de l'Auror blessé et commença à le soigner tandis que Ron les couvrait.

— Hugo, il faut qu'on trouve mon frère, dit Cormac McLaggen en surgissant à côté de lui. Je dois le ramener à la raison pour qu'il nous aide à arrêter ce massacre !

En regardant autour de lui, Hugo comprit ce que McLaggen voulait dire par là : ils étaient clairement en sous-effectif, et la résistance des vampires diurnes à leurs sorts n'arrangeaient rien. Il chercha rapidement Harry du regard pour lui dire qu'ils devaient se dépêcher, manquant de se prendre un Sortilège Doloris au passage. Il repéra son oncle qui se trouvait beaucoup plus à l'ouest et qui avait presque était rejoint par Albus. Lily avait fini de soigner l'Auror blessé de son côté et elle avait repris le combat aux côtés de Ron.

— On continue d'avancer vers la porte, ordonna finalement Hugo à McLaggen. Mr Coccada doit être à l'intérieur du château avec Ludwig et Amélia.

— Non, je ne le suis pas, dit soudain une voix derrière lui.

Hugo ressentit plusieurs émotions à la fois à ce moment-là : colère, exaspération, désespoir, peur, et (accessoirement) envie de meurtre.

— Ce n'est pas vrai, il ne manquait plus que vous, marmonna-t-il en se retournant.

Il eut alors l'impression qu'on venait de lui planter un couteau dans les entrailles lorsqu'il se retrouva face à Amélia, debout à côté de son père. Elle semblait aussi pâle que les vampires et tenait sa baguette d'une main tremblante. Elle lança un regard paniqué à Hugo, comme si elle voulait le prévenir de quelque chose.

— Ryan, murmura McLaggen à côté de lui. Tu étais donc bien vivant...

Mr Coccada parut remarquer sa présence seulement lorsqu'il parla, et il le dévisagea avec stupeur pendant quelques secondes avant de camoufler toute émotion derrière un visage neutre :

— Qu'est-ce que tu fais là, Cormac ? lui demanda-t-il d'un ton sec.

— Je suis venu te ramener à la raison, répondit son frère d'un air déterminé. Il faut que tu arrêtes tout ça, c'est de la folie !

Le père d'Amélia éclata de rire en lançant un regard glacial à Hugo :

— Je suppose que c'est toi qui as fait en sorte qu'il récupère ses souvenirs pour venir me parler. Mais tu peux toujours rêver si tu espères que sa présence va changer quelque chose. À mes yeux, je n'ai plus de frère depuis des années.

— Hugo, baisse-toi ! cria soudain Lorcan à quelques mètres d'eux.

Le garçon ne prit pas la peine de savoir d'où venait la menace et obéit à son ami, forçant McLaggen à se plaquer au sol en même temps que lui. En relevant la tête après, il s'aperçut qu'un Sortilège de Mort les avait manqués de peu. C'était un autre vampire diurne qui se l'était pris à la place, s'écroulant par terre sans que personne ne fasse attention à lui.

Le temps qu'il se relève, Hugo s'aperçut que Mr Coccada avait disparu de son champ de vision. Mais Amélia était toujours là, et elle lui dit précipitamment :

— Ils ont repéré ta cousine, Roxanne, près du portail. Mon père compte la prendre en otage !

— Quoi ? s'exclama Hugo, paniqué. Non, il faut que j'aille la protéger !

Il s'éloigna d'Amélia et de Cormac McLaggen et se remit à combattre les vampires diurnes qui se trouvaient sur son chemin tout en cherchant Lily et Lorcan pour leur faire passer le message. Sa cousine se remettait debout après avoir soigné un blessé et était en train de l'aider à se relever à son tour. Un vampire diurne commença alors à les attaquer et elle dut les défendre tout en soutenant le blessé. Un autre guérisseur arriva pour l'aider, étant chargé de transplaner dans un endroit sûr avec ceux qui n'étaient plus en état de combattre. Une fois qu'ils furent partis, Lily mit hors d'état de nuire le vampire qui l'attaquait, puis elle courut en direction de Hugo.

— Lily, Mr Coccada va s'en prendre à Roxanne, dit-il lorsqu'elle l'eut rejoint. Il faut qu'on aille la protéger !

— Vite, répondit sa cousine d'un air inquiet. On doit...

Elle s'interrompit, et Hugo la vit regarder quelque chose sur le côté d'un air affolé. Il tourna la tête et s'aperçut qu'un vampire diurne venait de lancer un Sortilège de Mort à une élève de septième année de Serpentard qui combattait près d'eux. Avant qu'il puisse faire quoi que ce soit, sa cousine s'élança pour pousser la jeune fille de la trajectoire du sortilège. Celui-ci passa si près de la tête de Lily que Hugo crut pendant un instant qu'il l'avait touché. Il fut donc plus que soulagé de voir qu'elle n'avait rien et qu'elle aidait la Serpentard à se relever. Le vampire qui l'avait attaquée s'apprêtait à leur lancer à nouveau un sort, mais il fut stupéfixié par Lorcan qui arrivait en courant vers eux.

— Qu'est-ce qui t'a pris, Lily ? demanda-t-il d'un air furieux en s'arrêtant devant elle. Tu as failli te prendre son sort !

— Je voulais juste aider, répondit Lily avant de se tourner vers Hugo. Il faut qu'on aille retrouver Roxanne !

— Pourquoi, qu'est-ce qui lui arrive ? demanda Lorcan.

— Mr Coccada veut s'en prendre à elle, dit Hugo. Venez !

Amélia les suivit et ils se dirigèrent tous les quatre vers le portail près duquel devait se trouver Roxanne.

— Mr Coccada a vu son frère ? les interrogea Lorcan en lançant un sort à une chauve-souris.

— Oui, mais je ne pense pas qu'il l'écoutera, dit Hugo d'un air sombre.

Lily et Lorcan échangèrent un regard, comme si ça ne les étonnait pas. Amélia attrapa alors Hugo par le bras et le força à ralentir l'allure.

— Quoi ? lui demanda-t-il avec un peu trop d'impatience dans la voix.

— N'oublie pas notre marché, dit Amélia d'un air inquiet. Ne t'en prends pas à lui, même si tu penses qu'il n'y a aucun moyen de le raisonner. Laisse-moi m'en charger.

Hugo hocha la tête et ils repartirent aussitôt en courant derrière les autres, traversant le champ de bataille en évitant les sorts qui fusaient tout autour d'eux. Il respecterait la promesse qu'il avait faite à Amélia, mais il espérait qu'elle ferait de même de son côté : tout ce qu'il attendait d'elle, c'était qu'elle s'assure qu'aucun de ses amis ne soit blessé à cause de son père.

Lorsqu'ils arrivèrent devant le portail, Hugo découvrit avec horreur que Mr Coccada attaquait déjà Roxanne. Sa jeune cousine tenait la cage de Sammy dans une main et se défendait avec sa baguette de l'autre. Elle parut soulagée de les voir arriver, mais à cause de cela, elle baissa sa garde pendant deux secondes, ce qui fut suffisant pour que Mr Coccada la désarme. Il l'attrapa par une poignée de cheveux, lui arrachant un cri, et il pointa sa baguette sur son cou en la mettant devant lui.

— N'avancez plus d'un pas, ordonna-t-il avec un sourire mauvais. Ou elle meurt.

Hugo, Lily et Lorcan s'arrêtèrent aussitôt. Ils échangèrent des regards inquiets, cherchant une solution pour les sortir de là.

— Très bien. Maintenant, cassez vos baguettes en deux, leur ordonna Mr Coccada.

— Non, souffla Roxanne en essayant de secouer la tête. Ne l'écoutez pas !

Elle tenait toujours la cage de Sammy fermement, et Hugo se rendit compte qu'elle essayait de la rapprocher discrètement de Mr Coccada. Elle comptait peut-être sur la salamandre pour mettre feu aux vêtements du sorcier, ce qui lui permettrait de se délivrer... Mais qu'elle ait un plan ou non, Hugo savait qu'ils devaient tout faire pour gagner du temps. Il s'apprêtait à dire quelque chose, n'importe quoi qui puisse retarder le moment où ils devraient casser leurs baguettes, mais Amélia le devança :

— Papa, arrête, demanda-t-elle d'une voix suppliante. Ils essayent juste de délivrer leurs amis...

— Non, ils veulent nous faire tomber, répliqua son père en la fusillant du regard. Tu le sais aussi bien que moi, Amélia. Ils veulent tuer Ludwig.

— Ils essaient juste de l'arrêter, répondit Amélia. Et c'est normal qu'ils le fassent : Ludwig a tué plein de leurs proches ! C'est nous qui les attaquons depuis le début, ils se défendent juste pour éviter de souffrir davantage après.

— Tu sais pourquoi on les attaque, dit son père d'un air furieux. Ces gens monopolisent le pouvoir depuis toujours et rejettent tous ceux qui sont différents d'eux. On ne fait que leur rendre la monnaie de la pièce !

Hugo vit le regard d'Amélia glisser rapidement vers le haut des remparts qui se trouvaient sur leur gauche. Il regarda donc discrètement dans cette direction à son tour et découvrit avec surprise Miranda et Loran qui arrivaient silencieusement sur les remparts pour se placer au-dessus de Mr Coccada et Roxanne. Amélia continua comme si de rien n'était :

— Tu sais bien qu'on n'obtiendra aucune justice en agissant ainsi. On ne fait que créer le chaos et la peur. Des gens qui n'ont rien fait de mal en souffrent sans raison ! Comme toi, à une époque. C'est une spirale sans fin : si chacun veut rendre toute la peine qu'il a subie à d'autres personnes, alors on ne cessera jamais de s'en prendre les uns aux autres.

— Ludwig sait ce qu'il fait. Quand il sera au pouvoir, plus aucun sorcier ne fera souffrir les vampires diurnes, affirma Mr Coccada. Le moment sera venu pour nous, ceux qui ont été harcelés toute leur vie, d'être à la tête de ce monde pour montrer de quoi nous sommes réellement capables. Tu finiras par comprendre un jour, Amélia. En attendant, si les trois autres ne cassent pas leurs baguettes immédiatement, je tue celle-là.

Il enfonça un peu plus l'extrémité de sa baguette dans le cou de Roxanne. Celle-ci avait réussi à rapprocher la cage de Sammy juste à côté de la chemise que portait Mr Coccada. Hugo leva sa baguette lentement comme s'il s'apprêtait à la briser. Au même moment, Sammy s'enflamma et la chemise du père d'Amélia commença à brûler à son tour. Lorsqu'il s'en rendit compte, il n'eut pas d'autre choix que de lâcher précipitamment Roxanne. Lily fit un bond en avant pour attraper sa cousine par le bras et la placer derrière elle tandis que Miranda et Loran sautaient des remparts pour se placer devant elle également. 

Mr Coccada était en train d'éteindre le feu avec un Sortilège d'Eau. Profitant qu'il soit occupé, Hugo essaya de lui lancer le Maléfice du Saucisson, mais il se baissa et évita son sort avant de se tourner vers lui avec un regard noir.

— Vous êtes vraiment persuadés d'être plus malins que tout le monde, n'est-ce pas ? Mais vous n'êtes que des gamins. Vous ne pouvez rien contre nous. Je sais que tu essayes de pousser ma fille à vous rejoindre depuis le début, Hugo Weasley, mais ça ne marche pas comme ça. Je ne la laisserai pas se tromper de camp à cause de toi.

— Qu'est-ce que ça peut te faire, que je ne choisisse pas ton camp ? demanda Amélia avec colère. Tu n'en as rien à faire de moi, à tes yeux je ne suis bonne qu'à exécuter les ordres de Ludwig. Et encore, même pour ça tu me juges incapable ! Tout ça parce que je n'ai jamais été très douée pour faire de la magie ou la contrôler...

— Tu es ma fille, répliqua Mr Coccada d'un air furieux. Je n'ai pas envie de perdre un nouveau membre de ma famille à cause de la bêtise des sorciers ! Ta mère n'aurait pas voulu qu'on s'affronte, et tu le sais très bien !

En impliquant la mère d'Amélia, Hugo savait qu'il allait déstabiliser la jeune fille. C'était son point faible, le seul qui pourrait la faire hésiter et remettre en question ses idées. Le père d'Amélia savait vraiment bien comment manipuler les gens, surtout sa fille...

— Ça suffit, dit Hugo d'un ton énervé. Si vous ne voulez pas écouter ce que votre fille a à vous dire, alors ça ne sert à rien de rester là à discuter avec nous. Vous essayez de nous faire perdre du temps !

— Peut-être bien, admit Mr Coccada avant de pointer sa baguette sur lui. Sectumsempra !

Hugo plongea sur le côté juste à temps pour éviter le sort tandis que ses amis commençaient à attaquer Mr Coccada. Mais deux vampires diurnes venaient de les rejoindre, et même à cinq contre trois, ils avaient du mal à leur tenir tête. Tout en combattant le père d'Amélia, Hugo se rendit compte qu'il s'était beaucoup rapproché des remparts de droite. Il eut alors l'idée de faire une explosion sur les remparts pour que des morceaux de pierre tombent sur Mr Coccada. Il les éviterait sûrement, mais au moins, Hugo aurait le temps de le stupéfixier après l'avoir déconcentré avec ça. Il pointa donc sa baguette sur les remparts en commençant à dire :

Confring...

— Non ! l'arrêta Amélia en poussant son bras.

Au même moment, son père avait tourné sa baguette vers Hugo :

Avada Kedavra !

À cause de l'intervention d'Amélia, le sort qui jaillit de la baguette de Hugo ne se dirigea pas vers les remparts, mais alla directement à la rencontre de celui lancé par Mr Coccada. Ils se rencontrèrent en une explosion qui fit jaillir des éclairs dans toutes les directions.

Hugo eut l'impression d'assister à la scène au ralenti : il vit ses amis s'écarter de justesse pour éviter les éclairs. Mais juste à côté de Hugo, Miranda trébucha et n'eut pas le temps de se décaler : un éclair de lumière verte l'atteignit et la projeta en arrière.

Il y eut un moment de silence durant lequel ils la regardèrent sans comprendre ce qui venait de se passer. Et puis, Hugo commença à réaliser qu'elle ne bougeait plus, qu'elle ne respirait plus et qu'elle était complètement inerte.

— Non, souffla-t-il en faisant un pas dans sa direction.

— Trop tard, dit Mr Coccada derrière lui. Elle est morte.

Hugo sentit alors toute sa colère remonter en lui et il fit volte-face vers le père d'Amélia.

— Non ! hurla -t-il en courant vers lui avec rage.

Mais il n'eut pas le temps de l'atteindre, car celui-ci transplana sous yeux. La dernière chose que Hugo put voir sur son visage fut un sourire narquois.

— Miranda ! cria soudain Roxanne en se précipitant vers son amie.

Elle s'agenouilla à côté d'elle et chercha son pouls, déjà secouée par des larmes. Pendant ce temps, Lily et Lorcan s'étaient jetés sur les deux vampires diurnes restant. Ils étaient tellement en colère qu'ils les liquidèrent en un instant. Roxanne commença à secouer Miranda pour la réveiller, en larmes. Hugo vit d'autres vampires arriver dans leur direction, et il sut qu'ils ne pouvaient pas rester là.

— Il faut qu'on y aille, dit-il d'une voix étranglée. On doit atteindre les portes du château pour mettre fin à tout ça au plus vite.

Roxanne ne semblait pas l'entendre, trop anéantie par la mort de sa meilleure amie. Hugo ne se sentait pas le courage d'insister davantage, mais il ne pouvait pas laisser sa cousine ici dans cet état.

— Roxanne, dit-il d'un ton presque suppliant.

Un des vampires diurnes utilisa l'idée que Hugo avait eu tout à l'heure et fit exploser les remparts à côté d'eux. Les murs commencèrent à s'écrouler et des morceaux de pierre à leur tomber sur la tête. Loran attrapa alors Roxanne par la taille et la força à se mettre debout sans prendre en compte ses hurlements de protestations. Lily récupéra la cage de Sammy qui était par terre et ils s'empressèrent de quitter les lieux avant d'être ensevelis sous les remparts. Hugo se retourna une dernière fois et sentit son cœur se déchirer en abandonnant le corps sans vie de Miranda là-bas. Lorsqu'ils furent plus ou moins en sécurité, Loran lâcha le bras de Roxanne, qui se laissa tomber par terre en sanglotant. Il s'agenouilla alors à côté d'elle et passa un bras autour de ses épaules. Il se tourna ensuite vers Hugo, Lily et Lorcan, les larmes aux yeux :

— Je vais m'occuper d'elle. Allez arrêter Mr Coccada et Ludwig.

Hugo hocha la tête en essayant de retenir ses larmes. Il n'avait pas le temps pour ça, il y avait encore plein d'autres vies à sauver.

— Je m'occupe de la porte, dit Lorcan.

— Et moi je vais prévenir mon père et les Aurors, ajouta Lily.

Ils partirent en courant chacun de leur côté. Hugo s'apprêtait à les suivre, mais il se tourna une dernière fois vers Amélia, qui se tenait près de lui, l'air sous le choc. Leurs regards se croisèrent, et Hugo eut la sensation que quelque chose venait de se briser pour de bon entre eux. Elle n'avait pas tenu sa promesse. Miranda était morte parce qu'elle avait empêché Hugo d'arrêter son père. Ce n'était pas la première fois qu'elle le trahissait, mais Hugo savait que ce serait la dernière. Plus jamais il ne serait capable de lui faire confiance après ça. Et ce qu'importe les sentiments qu'il éprouvait pour elle.

— Hugo, commença-t-elle d'une petite voix. Je suis désolée...

Il resta quelques secondes sur place, puis il tourna les talons sans rien dire. S'il n'avait pas le temps de pleurer la mort de Miranda, alors il n'avait pas le temps de pleurer la trahison d'Amélia non plus. Il devait arrêter Ludwig au plus vite : autour d'eux, les vampires diurnes prenaient l'avantage et le nombre de morts augmentait dans leur camp. Il y avait tellement de lumière à cause des sorts échangés qu'on ne se rendait même pas compte que la nuit était complètement tombée.

Alors que Hugo s'apprêtait à rejoindre son père, il aperçut Elizabeth qui se battait contre un vampire diurne. Il se dirigea vers elle en éliminant son adversaire de loin. En le voyant, elle se précipita à sa rencontre d'un air soulagé.

— Tu n'as rien ? lui demanda-t-elle d'une voix inquiète.

— La situation se dégrade, répondit Hugo d'un ton angoissé. Il faut qu'on entre dans le château au plus vite pour mettre la main sur Ludwig, libérer les prisonniers et détruire cette fichue perche qui augmente les pouvoirs des vampires diurnes.

— Où sont Lily et Lorcan ? l'interrogea Elizabeth.

— Ils vont bien, ils s'occupent de préparer l'entrée dans le château. Mais on a... on a perdu Miranda.

Les yeux d'Elizabeth se voilèrent de tristesse et elle dit d'une petite voix :

— Le professeur Crabow est mort aussi.

Hugo essaya de refouler toutes les émotions que cette information provoquait chez lui.

— Reste dans les environs, il y a besoin de monde par ici, dit-il en baissant la tête. Mais sois prudente. On se retrouve le plus vite possible.

— D'accord, dit Elizabeth en hochant la tête.

Elle se tourna à nouveau vers un vampire diurne qui s'en prenait à un autre sorcier pas loin d'eux. Hugo commença donc à s'éloigner, mais Elizabeth l'interpella une dernière fois :

— Hugo ? Fais attention à toi, surtout. Et bonne chance.

Il la remercia du regard, puis il courut en direction de la porte du château, devant laquelle Lily, Lorcan et une partie des Aurors s'étaient regroupés. Un sortilège effleura le bras de Hugo, le faisant saigner, mais à part ça? il parvint à traverser le champ de bataille sans problème. Au moment où il rejoignit les autres, Lorcan se transforma en yack et commença à reculer pour prendre de l'élan. Tout le monde s'écarta de sa trajectoire, et il partit au galop vers la porte, les cornes en avant. Il y eut un énorme craquement sonore lorsqu'il l'atteignit et le bois qui la constituait partit en éclat, créant un trou de la forme d'un yack dans la porte. Lorcan disparut à l'intérieur pendant quelques secondes, puis il réapparut sous sa forme humaine, l'air un peu sonné :

— Qu'est-ce que vous attendez ? demanda-t-il avec un sourire en voyant que tout le monde le regardait avec inquiétude. Venez !

Hugo et Lily furent les premiers à le suivre à l'intérieur, puis ce furent Harry, Ron et tous les autres Aurors. Ils traversèrent un hall sombre, Hugo à leur tête puisqu'il avait complètement mémorisé les plans du château à force de travailler dessus. Comme il l'avait prévu, tous les vampires diurnes étaient dehors en train de combattre, et ils n'en croisèrent donc aucun sur leur route avant d'arriver au premier étage. Ils tombèrent alors sur trois d'entre eux qui s'apprêtaient à lancer des explosifs par la fenêtre, sur les combattants. Ils les neutralisèrent rapidement, puis prirent les escaliers pour arriver au deuxième étage. Mais alors qu'ils traversaient une petite bibliothèque, ils virent Mr Coccada transplaner devant eux. Hugo s'arrêta de justesse devant lui et le regarda rageusement.

— Encore vous, dit Lorcan avec colère en levant sa baguette. Vous allez payer pour ce que vous avez fait à Miranda !

— Non, dit Hugo en arrêtant son ami d'un geste de la main. Je vais m'occuper de lui. Vous, allez trouver Ludwig et les prisonniers. Je vous rejoindrai après.

— Hugo, non, protesta son père. Il est tout seul, on peut facilement s'occuper de lui à nous tous...

— Vous ne comprenez pas ? s'emporta Hugo. Il essaye de nous faire perdre du temps ! Ludwig s'apprête à faire quelque chose, et il veut seulement nous ralentir. C'est à moi de m'occuper de lui ! Faites-moi confiance et continuez de suivre le plan, d'accord ?

Harry, Ron et les autres Aurors le regardèrent d'un air hésitant. Devant eux, Mr Coccada avait levé sa baguette et lança le Maléfice Explosif sur eux. Lily eut juste le temps de faire apparaître un immense bouclier devant leur groupe pour arrêter le sort. Tout en le maintenant, elle se tourna vers Hugo d'un air grave :

— Je te fais confiance, Hugo. Défonce-le de ma part, surtout.

— Ouais, et de la mienne aussi, renchérit Lorcan.

— Comptez sur moi, promit Hugo avec un regard décidé.

Son père ne semblait toujours pas convaincu à l'idée de le laisser seul, mais Hugo lui jeta un regard insistant pour qu'il comprenne que c'était son combat. Ron finit donc par hocher la tête. Comme Mr Coccada leur barrait la route, Lily fit disparaître son bouclier tout en disant :

— On fait demi-tour, on va passer par un autre chemin. Hugo, sois prudent. Et si tu meurs, je te tue.

Mr Coccada tenta de les empêcher de sortir en fermant la porte par laquelle ils étaient rentrés dans la bibliothèque, mais Lorcan avait anticipé le coup et il se changea à nouveau en yack pour la défoncer. Hugo se tourna vers le père d'Amélia pour l'occuper le temps que les autres quittent la pièce.

— Je crois qu'on n'a jamais pu terminer le combat qu'on avait commencé, près de l'étang, dit-il en resserrant ses doigts sur sa baguette.

— On sait tous les deux comment il se serait terminé, répliqua le père d'Amélia. Tu n'aurais pas tenu longtemps sans l'intervention de ton père ou de ta cousine.

— Mais au moins, il y a quelqu'un qui est venu m'aider, moi, dit Hugo d'un ton sec. On s'entraide les uns les autres, ça nous rend plus forts. Je ne crois pas avoir vu Ludwig venir aider ses prétendus amis sur le champ de bataille...

— Il sait où est sa place, et on sait où est la nôtre, dit Mr Coccada d'un ton froid. Mais pas toi, visiblement... Petrificus Totalus !

Protego ! dit aussitôt Hugo tout en se déplaçant sur le côté pour pouvoir contre-attaquer plus facilement.

Il attendit que son bouclier ait arrêté le sort de Mr Coccada avant de le faire disparaître et de pointer sa baguette sur lui :

Expelliarmus !

Evidemment, Mr Coccada para son attaque et lui renvoya un sort. Comme lorsqu'ils étaient près de l'étang pendant les vacances de Noël, ils se retrouvèrent à se combattre pendant plusieurs minutes dans un duel acharné. Aucun d'eux ne faiblissait ou ne prenait l'avantage, si bien que Hugo commençait à se dire que leur combat ne finirait jamais. Ils avaient détruit la moitié de la bibliothèque au passage et il devenait de plus en plus difficile de circuler dans la pièce, dont le sol était jonché de livres et d'étagères cassées. 

Ce qui fit tout basculer, ce fut l'arrivée d'Amélia et de Cormac McLaggen, qui entrèrent dans la pièce par la porte détruite par Lorcan. Ils s'arrêtèrent sur le seuil, regardant la scène qui se déroulait sous leurs yeux avec horreur.

— Ne restez pas là ! leur lança Hugo en sautant par-dessus une armoire tombée au sol.

Un sortilège du père d'Amélia le frôla et alla s'écraser sur le mur juste à côté de McLaggen.

— Tu fais connaissance avec ton oncle, Amélia ? demanda Mr Coccada avec un rire froid. Je suppose que, comme mes parents, tu vas le préférer à moi !

— Arrête, papa, dit-elle d'une voix suppliante en le voyant attaquer Hugo à nouveau. Laisse-le tranquille !

— Pour qu'il me tue ensuite quand j'aurais baissé ma garde ? Sûrement pas !

— Vous m'avez vu vous lancer un Sortilège de Mort, pour l'instant ? répliqua Hugo d'un ton furieux. Je n'essaye pas de vous tuer, j'essaye juste de vous arrêter !

— Et c'est pour cette raison que tu es plus faible que moi, dit Mr Coccada avant de diriger sa baguette vers des livres se trouvant aux pieds de Hugo.

Avec un sortilège informulé, il leur mit feu et commença à tracer un cercle autour du garçon, qui tentait désespérément d'éteindre les flammes ou d'en prendre le contrôle. Une fois qu'il fut encerclé et trop occupé à essayer de ne pas mourir brûlé, Mr Coccada pointa sa baguette sur lui :

Avada Kedavra !

Hugo regarda l'éclair de lumière verte jaillir de sa baguette et foncer vers lui, figé sur place. Il n'avait même pas eu le temps de réaliser qu'il allait mourir qu'Amélia surgit devant lui en faisant apparaître un bouclier devant eux. Le sort rebondit dessus et repartit en arrière, manquant d'aller frapper son père. Celui-ci regarda sa fille d'un air choqué, tout comme Hugo, qui n'en revenait pas qu'elle vienne de lui sauver la vie. Il s'empressa d'éteindre les flammes restantes autour de lui, puis s'avança aux côtés de la jeune fille pour faire face à son père.

— Je t'aide à l'arrêter, marmonna-t-elle à son intention. Mais on ne le tue pas.

— D'accord, dit Hugo en lui jetant un regard reconnaissant. Merci.

Son père la regardait d'un air furieux et commença à dire :

— Amélia, comment oses-tu...

— Hugo a raison, le coupa-t-elle d'un ton brusque. Et ton frère, Cormac, a raison aussi. Je sais que tu le détestes et qu'il t'a blessé dans le passé, mais il essaye de s'excuser ! Toi aussi, tu lui as fait du mal, et tu n'as jamais eu le moindre remord là-dessus.

— Donc tu es de leur côté, dit son père avec colère. Très bien. J'aurais dû me douter que tu prendrais le parti de mon frère plutôt que le mien. Tout le monde a toujours fait ça !

— Ce n'est pas son parti que je prends, mais celui de tous ces pauvres gens que Ludwig, toi et tous les autres attaquaient sans raison ! s'écria rageusement Amélia. Ludwig est complètement fou et il vous manipule tous. Mais tu vaux mieux que ça, et tous ces vampires dehors valent mieux que ça aussi ! Si vous le vouliez, vous seriez capables de faire la paix avec les sorciers et de parler avec eux pour réclamer vos droits pacifiquement. On pourrait tous s'entendre si vous ne suiviez pas Ludwig pour utiliser la violence !

Amélia avait beau parler, son père ne semblait pas prendre en compte la moindre de ses paroles. Il semblait juste être de plus en plus en colère, perdant complètement le contrôle de lui-même. Il se tourna vers son frère, le regard fou :

— Tu as monté ma propre fille contre moi ! vociféra-t-il.

— Non, je n'ai jamais voulu faire ça, protesta McLaggen. Ryan, je t'en supplie, écoute-la. Ses paroles ne viennent que d'elle, je n'ai rien fait pour l'influencer.

— Alors qu'est-ce que tu fais là, si ce n'est pas pour me prendre la seule famille qu'il me reste ? hurla Mr Coccada.

— Je suis venu te ramener à la maison parce que tu es mon frère et que je tiens à toi ! répondit Cormac sur le même ton.

Hugo se demanda s'il avait fait exprès de dire « maison » ou s'il avait voulu dire « raison », mais ses mots eurent un drôle d'effet sur son frère. Pendant un moment, Mr Coccada le regarda d'un air stupéfait et un peu perdu. Hugo crut vraiment qu'il allait abaisser sa baguette et essayer de parler avec eux pour arranger la situation, et il eut donc un choc lorsqu'il ouvrit la bouche pour murmurer :

— Moi, je n'en ai plus rien à faire de toi.

Cormac le regarda comme s'il venait de lui planter un couteau dans le corps, mais il n'eut pas le temps de réagir d'une quelconque manière, son frère levant brusquement sa baguette vers lui en criant :

Endoloris !

— Non ! s'écria Amélia en voyant son oncle tomber au sol en se tordant de douleur. Arrête !

Elle s'élança vers son père, mais celui-ci tourna sa baguette vers elle pour la projeter à l'autre bout de la salle. Hugo se précipita vers elle pour l'aider à se relever. Les larmes aux yeux, la jeune fille se dressa à nouveau face à son père et lui dit d'une voix suppliante :

— Je t'en prie papa, arrête ça. Ludwig ne vaut pas la peine que tu tues ton frère pour lui !

— Tu ne comprends rien, dit son père d'un air sombre. C'est Ludwig, mon frère. Pas cet homme-là.

Il pointa Cormac du doigt, qui essayait de se relever en gémissant.

— Je protégerai Ludwig même si je dois me débarrasser moi-même de tous ceux qui se dressent sur son chemin, ajouta Mr Coccada en tournant son regard vers Hugo.

— Alors tu devras te débarrasser de moi aussi, dit Amélia d'une voix brisée.

Hugo ressentit un choc en voyant les yeux de Mr Coccada se remplir de larmes. Il n'aurait jamais cru que cet homme était capable de pleurer, surtout dans une situation pareille.

— Je suis désolé que ça se termine ainsi, Amélia, dit le père de la jeune fille d'une voix tremblante. Tu as choisi ton camp, et j'ai choisi le mien. Je veux juste que tu saches que, malgré ce que je vais faire, je t'aime toujours.

Il leva sa baguette vers Hugo et elle, puis il prononça avec un calme étonnant :

Confringo.

Hugo sut tout de suite ce qui allait suivre. Bizarrement, son premier instinct fut de lâcher sa baguette et de tendre les mains devant Amélia et lui, créant un immense bouclier. Lorsque l'explosion l'atteignit, Hugo fut violemment poussé en arrière. Il dut rassembler toutes ses forces pour rester debout et conserver le bouclier devant eux. Il se rendait compte qu'il puisait dans toute la magie qui était en lui pour maintenir une explosion d'une grande puissance, et il se demanda s'il allait réussir à survivre à ça. Il pensa alors à ses parents, à sa sœur, à ses grands-parents, à tous ses cousins, cousines, oncles et tantes qui étaient en train de se battre. Il pensa à tous ses camarades de Poudlard, à toutes les personnes qui vivaient dans le château et qu'il croisait tous les jours depuis presque sept ans. Il pensa à Amélia qui se tenait derrière lui et venait de voir son père essayer de la tuer. Il pensa à Lysander, Elizabeth, Lorcan et Lily, avec qui il avait traversé tant d'épreuves depuis leur première année. Il était hors de question qu'il termine cette aventure sans eux alors qu'ils l'avaient commencée ensemble.

Avec un cri rageur, Hugo rassembla toutes ses forces et parvint à faire trois pas en avant. Il plia ses coudes pour rapprocher son bouclier de lui, puis il les déplia d'un coup pour le projeter vers Mr Coccada, entraînant toute l'explosion dans sa direction. Le père d'Amélia fut propulsé en arrière et Hugo se rendit compte trop tard qu'il l'avait envoyé sur une des fenêtres de la pièce, qu'il traversa en la faisant voler en morceaux. Hugo put voir une dernière fois son visage, sur lequel se dessinait une expression de stupeur, puis il disparut.

Il y eut un moment de silence durant lequel Hugo fit disparaître son bouclier, à bout de force. Autour d'eux, de la fumée s'échappait de livres carbonisés et un coin d'une étagère brûlait doucement. Amélia poussa soudain un cri et se précipita vers la fenêtre pour se pencher dehors. Hugo la rejoignit et regarda vers le sol à son tour. Il découvrit le corps de Mr Coccada étendu au milieu des affrontements qui avaient toujours lieu en bas. Quelques personnes l'avaient vu tomber et jetaient des coups d'œil en direction de leur fenêtre.

Amélia laissa échapper un sanglot, et Hugo recula avec horreur.

Il venait de tuer son père. Il avait tué quelqu'un. Qu'est-ce qu'il pourrait dire à Amélia pour qu'elle lui pardonne une telle chose ?

La jeune fille pleurait en continuant de fixer le sol. Cormac McLaggen se rapprocha de la fenêtre en boitant légèrement, et il jeta à son tour un regard en bas. Il se tourna alors vers Hugo, une expression de tristesse se lisant sur tout son visage.

— Je suis désolé, dit Hugo d'une voix brisée.

Il était persuadé que l'oncle d'Amélia allait se mettre à lui crier dessus, voire à l'attaquer. Mais au lieu de ça, une larme s'échappa de son œil et il secoua la tête en disant simplement :

— On ne pouvait plus rien pour lui. Maintenant, c'est fini.

Pokračovat ve čtení

Mohlo by se ti líbit

138K 2.9K 54
A tous ce qui croient au grand amour, Cette hisoire est pour vous... Fanfiction sur inoxtag x tp
56.3K 5.4K 62
Tous les personnages (ou presque) vivent dans le même immeuble. Entre les voisins qui font du bruit toute la nuit, ceux qui ne sortent jamais de leur...
402K 16.6K 116
Elle cherchait un endroit en marge de cette soirée où elle ne voulait pas venir. Lui voulait juste souffler et se ressourcer au calme. Ils se retrouv...
1.3K 61 10
Cover réaliser par @TrisMikaelson. Merci beaucoup. Il est super beau ! Emma Du-lac,10ans ans n'est pas une jeune fille comme les autres : c'est une...