MB MORGANE - Pari(s) Z [Termi...

By MBMorganebook

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Vous aimez les histoires d'amour ? Vous aimez l'aventure ? Vous aimez la science fiction ? Et... Les zombies... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Une suite ?

Chapitre 15

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By MBMorganebook

- Non, recommence !

- Je suis épuisée, j'ai faim !

- Plus tard, ton geste n'est pas efficace.

Je fais la moue et souffle, clairement agacée.

- Madame a des soucis de bourgeoise ?

Il croise les bras et penche une tête malicieuse vers moi.

- Donne-moi le bâton !

Il le ramasse et le jette dans ma direction, je le prends, mais lorsque je me redresse il a disparu. Tout à coup, je me fais bloquer par-derrière.

- Ne baisse jamais ta garde, ne quitte jamais ton adversaire des yeux...

Je remue comme un ver de terre, mais son emprise est trop forte.

- Alors ? Tu fais comment maintenant ?

J'essaye de le mordre, et il éclate de rire de plus belle.

- Déb, la tigresse ?

Je n'arrive à rien, il va falloir se calmer et ruser. Cela fait des jours que nous ne faisons presque que ça, le matin une séance de remise en forme avec Naël et Marc qui est enfin sorti de sa quarantaine, puis l'après-midi c'est séance self défense. Les filles sont assidues, Alex en particulier !

Nous nous habituons aux cris des zombies, les détenus nous évitent le plus possible. Les virées à l'extérieur sont de plus en plus rares, car nous nous organisons comme il faut. Pourtant, nous savons qu'un jour ou l'autre, il faudra aller faire un tour dehors, essayer de contacter le monde civilisé, au mieux partir d'ici. Naël et Marc ont ratissé les quartiers autour de la prison et ont laissé de grandes indications sur les murs pour que les survivants puissent trouver notre refuge, mais pour le moment personne n'a plus poussé la porte depuis des jours. Doc fait toujours ses expériences à l'infirmerie, il dit qu'il avance bien. Un matin, il m'a demandé de lui parler du colloque de ce fameux soir où tout a basculé. Pour lui, ce n'est pas un hasard si Franck travaillait dans un labo bactériologique et que le patient zéro était justement à ce colloque, dans mon théâtre. Il m'a posé des tonnes de questions sur lui, sur nous, sur ma santé... mais à l'évidence, je n'ai pas fait avancer les choses. Il a râlé et s'est de nouveau enfermé durant des heures.

Pour l'heure, Naël me serre fort et bloque le haut de mes bras, soudain je me rends compte que je tiens toujours le fameux bâton, aussi d'un mouvement de poignet, je le projette entre mes jambes pour l'atteindre là où ça fait très mal...

Touché ! Il me relâche d'un coup et je me tourne vers lui, un peu paniquée. J'ai peur d'avoir tapé trop fort. À l'évidence, oui, il est plié en deux... Je lâche le bois et prends son visage entre mes mains.

- Ho putain ! Je suis désolée ! Tu as mal...

Mais contre toute attente, il plonge ses iris sans les miens en disant :

- Bien joué ! Tu as faim ?

Mon Dieu qu'il est beau en cet instant, je quitte sa peau d'un coup et me raidis les poings serrés comme si je venais de tomber dans un piège. Ce piège je le connais, et il me hante chaque nuit... sa présence me rassure tout autant qu'elle me perturbe.

- Heu oui.

Je tourne les talons vitesse grand V, et disparais en le laissant me suivre vers la cuisine. Je sens son aura derrière moi, et je presse le pas d'autant plus comme si je voulais échapper à mes sentiments naissants pour lui. Une fois face à l'un des frigos qui nous est réservé, je l'ouvre et reste devant les étagères sans savoir quoi faire.

- Alors ?

Je me retourne vers lui.

- Quoi ?

Il s'avance et saisit de quoi faire une sandwich. Son odeur perturbe mes sens.

- Je croyais que tu étais morte de faim ?

- Oui, je le suis.

Je prends la même chose que lui et me dirige vers le plan de travail pour le confectionner.

- Nous devons en profiter, bientôt nous n'aurons plus de produits frais.

- Tu as raison... Comment allons-nous faire ?

- Ce n'est pas bien compliqué, nous avons encore du congelé, sinon il va falloir faire son pain et un potager.

- Mais on ne va pas rester ici pendant des années quand même !

- Je suis plutôt du genre prévoyant. Nous ferons tout pour ne pas rester ici, mais dans l'absolu, il vaut mieux s'y préparer. Visiblement, au-delà des murs, ils ne s'inquiètent pas de ce qui se trame ici, aucune trace de l'armée, de médecins... D'après Le Mamba, nous sommes totalement coupés du monde.

Un éclair d'angoisse fissure mon esprit, c'est catastrophique !

- Il faut aller voir ce qui se passe aux murs et essayer de contacter l'extérieur.

- Avec les crieurs qui nous courent après ?

- On ne peut pas prendre des voitures ?

- Oui bien sûr, mais nous ne devons pas quitter la proie pour l'ombre. J'ai vu des voitures éventrées, les crieurs sont très forts. Et une fois là-bas, tu fais comment ? Tu escalades le mur ? Nous devons avoir un plan sérieux.

Je réfléchis et me noie dans mon verre d'eau.

- Déb, ce que l'on vit est exceptionnel, mais il ne faut pas se mettre en danger pour rien. Tu apprends à te défendre de jour en jour, bientôt tu pourras sortir, là c'est encore un peu tôt. En attendant, prenons les choses comme elles viennent, nous arrivons à subvenir Marc, Luca et moi à vos besoins, c'est le principal. D'ailleurs, tu veux quelque chose ? Nous sortons cet après-midi.

Chaque fois que je le sais quitter la prison, je ne suis pas tranquille. C'est étrange comme réaction, j'ai envie de partir d'ici et à la fois, je ne le souhaite pas... J'ai peur qu'il lui arrive malheur et je commence à me ronger un ongle.

- Déb ?

- Où allez-vous ?

Ma voix était moins assurée que d'habitude, il me regarde avec tendresse avant d'ajouter :

- Tu sais quel jour on est ?

Quelle drôle de question ! Mais j'ai beau chercher, je ne vois pas, je dois avouer que j'ai perdu toute notion de temps depuis l'événement, alors je compte. Je me redresse d'un coup, non ?

- Le 31 décembre ?

- Oui, nous avons prévu de fêter ça ici, je pensais que les filles t'en auraient parlé ?

Non, mais il faut dire que je passe mes journées à m'entrainer ou à lire en ce moment.

- Bien, donc nous avons décidé de faire une petite fête dans la salle de l'étage VIP, loin des détenus. Mais nous devons aller prendre deux trois petites choses de dernière minute. Les filles nous ont fait une liste.

- Vous n'allez pas trop loin ?

- Non, juste à l'angle de la rue, nous n'en aurons pour pas longtemps, rassure-toi.

Lorsque les hommes sont partis, je me suis dirigée vers la salle en question. Marianne, Belinda et Sara sont déjà en train d'arranger les tables, mais je ne vois pas Alex.

- Salut.

- Tiens, Déb ? Une revenante...

Elles éclatent de rire en cœur.

- Oui, désolée, j'avoue n'avoir pas été très présente ces derniers jours.

- T'inquiètes, on comprend, qui ne voudrait pas passer du temps avec Naël...

- Où est Alex ?

- Elle est en train de faire le tour de la prison, elle cherche quelque chose.

- Toute seule ?

- Oui, mais avec un flingue, tu connais Alex...

Je lève les yeux au ciel, oui, je connais la ténacité d'Alex, quand elle a un truc dans la tête, elle ne l'a pas ailleurs.

- Qu'est-ce qu'il faut faire ?

- On est en train de déplacer les tables et ensuite on ira à la cuisine quand les garçons seront revenus avec ce qu'on leur a demandé.

- Vous n'avez pas peur de les mettre en danger pour pas grand-chose ?

Mais Sara se retourne vers moi, une main sur le cœur, elle semble ultra choquée par ce que je viens de dire.

- Pas avec Naël ! C'est un vrai guerrier !

Je souffle une petite phrase dans ma barbe et commence à bouger des chaises quand au bout de quelques minutes, on voit réapparaitre Alex avec une vieille chaine hifi. Elle pose le tout sur une table et lance quelques CD.

- Voilà de la musique, mais ce n'est pas tout jeune... Comme toutes les ondes radio sont brouillées, il ne reste plus que de vieux tubes...

Les filles sautent sur elle-même comme des gamines.

- Génial ! Tu es trop forte Alex.

- J'ai demandé au Mamba, il m'a donné le numéro de cellule où je pouvais trouver ces trucs...

Puis elle se tourne en faisant un clin d'œil aux filles avant de se planter devant moi, les bras croisés.

- Que nous vaut le plaisir de te revoir parmi nous ?

- Oui Alex, désolée, j'ai été un peu absente ces derniers temps.

- Mouais, passons... Bref on va mettre ça là-bas. Marc est rentré ?

Marianne s'avance et enchérit ;

- Marc et Naël...

Je me dirige vers la chaine Hifi pour ne pas écouter les gloussements et la dépoussière énergiquement. Je la porte jusqu'à une prise et l'allume. Je tente tout de même d'avoir les ondes radios, mais rien... alors je finis par insérer un CD de jazz et monte le son.

C'est étrange comme la voix d'Ella me parait rassurante tout à coup. Pendant plus d'une heure, nous avons œuvré à nettoyer et à rendre la pièce un peu plus festive, pourtant je ne cesse de penser à Naël et chaque hurlement, même lointain, me fait frissonner. Mais que font-ils ? Ils n'auraient jamais dû mettre autant de temps...

Soudain, un cri plus fort et plus présent se fait entendre et je me précipite comme nous toutes vers la fenêtre pour voir la porte principale de la prison. Elle s'ouvre en effet sur les trois hommes qui tirent une dernière fois avant que les gardes n'allument les lance-flammes. Ils paraissent hilares et tiennent de nombreux sacs, puis se font des checks entre eux avant de lancer des cartouches de cigarettes aux deux détenus qui les remercient d'un salut de bras. Les filles se mettent à courir pour les rejoindre, mais sans moi. Alex me hèle avant de quitter la pièce :

- Déb ? Tu ne viens pas voir ce qu'ils ont rapporté ?

- Non, ça va, je vous attends à la cuisine.

En descendant les marches, je suis à la fois rassurée, mais aussi dépitée. Ce que l'on vit n'a rien d'un jeu vidéo et pourtant tout le monde s'en accommode avec une certaine décontraction. Tout en buvant un verre d'eau, j'entends les filles arriver en riant, je comprends que les « garçons » sont avec elles. Alors je me retourne pour les accueillir en affichant un sourire légèrement forcé.

Luca et Marc déposent leurs sacs, ils sont remplis de beaucoup de choses. Ils sortent du champagne, des alcools, je reconnais des mets de luxe hors de prix. Il faut avouer qu'ils ont fait la totale ! Ils ont dû dévaliser toutes les épiceries fines du quartier !

Je fixe la table bouche bée quand Naël s'avance vers moi, il est visiblement très heureux.

- Déb, tu as l'air bizarre ?

- Non, rien... je suis surprise, c'est tout.

- De quoi ?

- De tout ça, vous avez pris tant de risques pour qu'on fête le Nouvel An en fanfare...

- Il faut vivre et s'adapter, mais vivre d'abord...

Il se penche vers mon oreille en déposant une main sur mon épaule.

- Regarde-les, elles oublient tout le temps d'une soirée... Ce que tu ne sais peut être pas, c'est que Marianne a demandé des tranquillisants à Doc depuis des jours, Sara a des crises d'angoisses la nuit et est sous narcoleptiques, Belinda a avoué avoir tenté de se pendre, mais y a renoncée, car elle avait peur de se louper... Il n'y a que toi et Alex qui avez la force de supporter tout ça.

Il se replace devant moi et attend une réaction de ma part.

- Je ne savais pas... je suis...

- Non, tu ne pouvais pas le savoir, mais je t'en parle pour que tu comprennes que les choses ne sont pas vécues de la même manière par tout le monde. Tu es forte, mais tout le monde n'est pas comme toi.

Il se tourne vers les filles qui sont déjà en train de faire le menu de la soirée.

- Bon, nous devrions avoir ce qu'il faut pour faire la fête !

- Oui ! Et Alex a trouvé de la musique !

Tout le monde applaudit les garçons qui disparaissent pour aller se reposer de leur sortie.

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