T7 Lily Potter et Hugo Weasle...

By ConstanceP29

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Lily et Hugo entrent en dernière année à Poudlard. Pourtant, la fin de leur scolarité est bien le dernier de... More

Personnages principaux
10 ans plus tôt
Chapitre I - Les espions
Chapitre II - La dernière rentrée
Chapitre III - Boule de cristal
Chapitre IV - Le livre d'Etude des Runes
Chapitre V - Le parcours des Aurors
Chapitre VI - Les mentors d'Agathe
Chapitre VII - Les plans du château
Chapitre VIII - Explosion de potion
Chapitre X - Le tournoi d'échecs
Chapitre XI - Tasse de thé
Chapitre XII - La gaffe de Hagrid
Chapitre XIII - Réconciliation
Chapitre XIV - Les aveux
Chapitre XV - Le remède des hiboux
Chapitre XVI - L'attaque du Ministère
Chapitre XVII - Préparation au combat
Chapitre XVIII - Au crépuscule de la bataille
Chapitre XIX - Au cœur de la bataille
Chapitre XX - Une histoire de mémoire
Chapitre XXI - Au lever du jour
Chapitre XXII - La traversée du lac
7 ans plus tard
Futur des personnages
BONUS 1 - Le premier acte de magie de Lily
BONUS 2 - Le rendez-vous de Hugo
BONUS 3 - La demande de Lorcan
BONUS 4 - Le secret d'Elizabeth
BONUS 5 - La ronde des préfets
BONUS 6 - Comment tout le monde a su
BONUS 7 - Séance de Quidditch
BONUS 8 - Amortentia
BONUS 9 - Vacances en Grèce
BONUS 10 - Mariage à Poudlard
BONUS 11 - Grande nouvelle et cérémonie
BONUS 12 - Danse au clair de lune

Chapitre IX - L'étang

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By ConstanceP29

Les vacances de Noël arrivèrent vite après le match de Quidditch opposant les Serdaigle et Poufsouffle, qui fut remporté par ces derniers. Hugo et Lily étaient les seuls de leurs amis à quitter Poudlard pendant les fêtes, les parents des jumeaux étant trop occupés et Elizabeth ne voulant pas mettre en danger les siens. Le jour de leur départ, leurs trois amis les accompagnèrent jusqu'au pied des marches du château, là où ils prenaient les diligences tirées par les Sombrals pour aller à la gare de Pré-au-Lard. Hugo trouva que sa cousine avait l'air plutôt déprimée, ce qui l'étonna puisqu'elle était toujours heureuse de revoir leur famille d'habitude.

Ils s'installèrent dans un compartiment du Poudlard Express avec Roxanne, Aloys et Henry. Leur jeune cousine devait venir avec eux chez leurs grands-parents pendant toute la première semaine des vacances, et leurs frères et sœurs devaient normalement les y rejoindre aussi. Quant à leurs parents, ils ne savaient absolument pas quand est-ce qu'ils pourraient les voir...

Ce fut leur grand-père qui vint les chercher à la gare, accompagné de Fred, James et Molly (leur cousine). Roxanne sauta dans les bras de son grand frère tandis que James s'empressait d'ébouriffer les cheveux de Lily pour l'embêter, ce que Hugo savait être un geste d'affection de sa part.

— Je suis trop content de vous revoir, dit Hugo en serrant son grand-père dans ses bras. Vous n'avez pas de matchs cette semaine, James et Molly ?

— On n'en a plus du tout, en fait, répondit cette dernière d'un air sombre. Il y a eu une attaque de vampires diurnes il y a trois semaines pendant un match opposant une équipe britannique et une équipe allemande. Deux joueurs sont morts, ainsi que cinq spectateurs qui se sont trouvés au mauvais endroit au mauvais moment. Résultat, tous les matchs de Quidditch ont été annulés jusqu'à nouvel ordre.

— C'est affreux, dit Lily d'un air horrifié. Nous n'étions pas au courant de ça !

— Je crois que le Ministère de la Magie dissimule beaucoup d'informations à Poudlard pour éviter d'affoler les élèves, lui dit son grand-père d'un air grave. Puisque vous ne pouvez pas recevoir la Gazette du Sorcier, de toute façon...

— Je pensais que les professeurs nous tiendraient au courant de ce genre d'informations, marmonna Hugo.

— Je crois qu'ils n'ont pas forcément envie de prendre la parole tous les soirs pour annoncer les nouvelles catastrophes qu'il y a eues chaque jour, dit Fred en grimaçant. Je peux comprendre qu'ils préfèrent vous tenir à l'écart de tout ça.

Ils quittèrent la voie 9 ¾ et se rendirent sur le parking de la gare pour retrouver la voiture de leur grand-père.

— Je ne sais pas si papa te l'a dit quand il est venu à Poudlard, mais Albus a eu son permis, dit James en mettant la valise de Lily dans le coffre de la voiture. Pourtant, je peux t'assurer qu'il roule n'importe comment. Je ne suis monté qu'une seule fois dans une voiture pendant qu'il conduisait, et je te jure que n'ai jamais eu aussi peur sur un balai.

— Ne dis pas de bêtise, James, intervint leur grand-père. Albus ne se débrouille pas si mal que ça.

James attendit qu'il se soit éloigné pour glisser à Lily et Hugo :

— Il ment, c'est sûr. Albus l'a emmené une fois me voir à Bristol en voiture, et il a vomi en arrivant. Mais que voulez-vous, l'amour grand-paternel rend indulgent !

Hugo se retint de rire en fermant le coffre. La voiture de leur grand-père avait sept places (sans magie utilisée !), ce qui leur permit de tous rentrer à l'intérieur, leur grand-père et Molly à l'avant, James, Fred et Roxanne sur la banquette du milieu, et Hugo et Lily à l'arrière.

— Est-ce que Rose et Albus sont déjà au Terrier aussi ? demanda Hugo en espérant secrètement voir sa sœur en arrivant.

— Ils arrivent demain, répondit Molly. Est-ce que vous savez quand Lucy va revenir de Poudlard, exactement ? La dernière fois que je l'ai vue, elle prévoyait de rentrer chez nos parents cette semaine pour les fêtes.

— Elle nous a dit qu'elle passerait te chercher demain pour que vous rentriez toutes les deux, lui répondit Lily. Elle voulait finir de corriger les copies de ses deuxièmes années avant de rentrer. Elle travaille énormément, on ne la voit presque jamais !

Ils continuèrent de parler pendant tout le trajet, se racontant les dernières nouvelles à Poudlard, dans leur famille et dans le reste du monde par rapport à Ludwig. Hugo se sentit complètement déprimé en se rendant compte que la situation avait encore plus dégénéré qu'il ne l'avait imaginé. Il pria intérieurement pour que le professeur Andrews et Pélinor finissent rapidement leur traduction des runes : plus vite ils sauraient ce qu'était la perche clignotante en haut de la tour du repaire de Ludwig, et plus vite ils pourraient se préparer à l'attaquer.

Ils arrivèrent tard au Terrier, où leur grand-mère avait préparé un grand dîner pour fêter l'arrivée de ses trois plus jeunes petits-enfants. Ils passèrent un très bon moment tous ensemble, mais ils allèrent se coucher rapidement puisque Hugo, Lily et Roxanne étaient épuisés par leur voyage.

Le lendemain, Hugo vit sa sœur et ses parents arriver juste avant le déjeuner, accompagnés d'Albus et des parents de Lily. Lorsqu'Albus leur proposa de les emmener faire un tour en voiture, ils refusèrent poliment après avoir noté le regard appuyé que leur lançait James pour les déconseiller d'accepter. À la place, Hugo alla faire une promenade avec ses parents et sa sœur près du village Loutry Ste Chaspoule. Pendant ce temps, Lily partit avec ses parents sur le Chemin de Traverse. Elle avait dit à Hugo que Lorcan lui avait demandé de lui prendre des ingrédients pour qu'il puisse faire ses potions. Hugo lui donna aussi quelques Gallions et lui demanda si elle pouvait aller acheter des livres qu'il voulait offrir à sa mère et à sa sœur pour Noël.

Cette année, le réveillon de Noël avait lieu le jeudi soir. Hugo le passa chez ses grands-parents avec sa famille, celle de Lily et celle de Roxanne. Ils s'échangèrent leurs cadeaux et mangèrent les délicieux plats de leur grand-mère et de Winky. Le lendemain, tout le reste de leur famille devait venir les rejoindre, ainsi que Stefan Ford, le petit ami de Lucy, et Scorpius Malefoy, celui de Rose. Ils arrivèrent tous le vendredi matin juste avant le déjeuner, envahissant le salon du Terrier. Teddy et Victoire étaient là aussi avec leur fille Milly, qui avait presque un an. Hugo était stupéfait de voir à quel point elle avait grandi depuis la dernière fois qu'il l'avait vue, cet été. Les cheveux de la petite fille avaient beaucoup poussé, et on pouvait encore mieux voir lorsqu'ils changeaient de couleur. Hugo remarqua qu'elle les rendait souvent identiques à ceux de son père, ce qu'il trouva trop mignon. Elle ressemblait de plus en plus à ses parents en grandissant !

Comme tous les ans, Hugo passa un super moment avec toute sa famille. Il parla beaucoup avec Fred et Louis, qui le rassurèrent en lui disant qu'eux aussi avaient mis longtemps à trouver ce qu'ils voulaient faire après Poudlard. Finalement, Louis avait commencé des études dans le journalisme et Fred allait bientôt reprendre la boutique de baguettes d'Ollivander.

Il se mit à neiger pendant l'après-midi, et ils sortirent tous dans le jardin pour faire une bataille de boules de neige. Seuls leurs grands-parents ne participèrent pas, préférant rester au chaud à l'intérieur avec Milly. Roxanne se plaignit d'être désavantagée puisqu'elle ne pouvait pas utiliser de magie, étant la seule à ne pas être majeure du groupe. Pour la taquiner, ses cousins et cousines commencèrent à la bombarder de boules de neige sans magie pour lui montrer qu'ils pouvaient ne pas l'utiliser. Au bout d'une heure, Hugo avait reçu tellement de neige qu'il était complètement trempé. Ils se séchèrent tous avant de retourner à l'intérieur de la maison, afin que leur grand-mère ne fasse pas une crise en les voyant mettre de l'eau partout. Ensuite, ils prirent tous un bon chocolat chaud devant la cheminée en faisant des jeux de société. En regardant Milly, Hugo songea qu'elle était vraiment née dans la famille la plus aimante qu'il soit, et il se sentit fier d'en faire partie.


Quelques jours plus tard, Hugo prenait son petit-déjeuner dans la cuisine avec Rose et Scorpius (celui-ci devait repartir le lendemain dans sa famille) lorsque son père entra dans la pièce d'un air endormi :

— Bonjour, marmonna-t-il en se sortant un bol d'un placard.

— Salut papa, dit Rose d'un ton joyeux. Bien dormi ?

— J'ai fait quelques cauchemars, répondit-il en haussant les épaules avant de s'asseoir à côté de Hugo. Qu'est-ce que vous avez prévu de faire, aujourd'hui ?

— On voulait aller à la libraire magique de Loutry Ste Chaspoule, dit Rose en échangeant un regard avec Scorpius. Albus a dit qu'il nous accompagnerait, et je pense que maman voudra venir aussi.

— J'ai cru comprendre que James devait se rendre sur le Chemin de Traverse avec Ginny pour racheter des équipements de Quidditch, dit Ron en mettant du jus d'orange dans son bol et des céréales dans son verre.

— Papa, je crois que tu es en train de...

Hugo s'interrompit en voyant son père prendre sa cuillère pour manger le contenu de son bol (le jus d'orange), puis essayer de boire les céréales. Il fronça les sourcils en se rendant compte qu'il avait inversé les deux, et fixa pendant de longues secondes les contenus de son bol et de son verre, comme s'il se demandait comment cela avait pu arriver. Rose et Scorpius le regardaient avec un certain intérêt, l'air de se demander ce qui se passait dans sa tête en ce moment, et Hugo se retenait d'éclater de rire.

— Hum. En tout cas, je suppose que ça nous laisse tous les deux avec Harry et Lily cet après-midi, Hugo, continua Ron en commençant à manger ses céréales dans son verre.

— Oui, dit Hugo en se mordant les lèvres pour ne pas rire. On pourrait aller faire une balade.

— Très bonne idée ! De l'air frais me fera du bien.

Hugo ne put qu'approuver cette remarque. En début d'après-midi, ils partirent donc tous les quatre se promener entre les collines qui bordaient les alentours de la maison de leurs grands-parents. Ron et Harry marchaient devant eux tandis que Hugo et Lily discutaient derrière. Au bout d'un moment, Hugo se rendit compte qu'il connaissait le chemin qu'ils étaient en train de prendre :

— Nous ne sommes pas déjà allés par-là ? demanda-t-il à sa cousine en fronçant les sourcils.

— Bien sûr que si. Tu ne te souviens pas, c'est par là qu'on allait pour faire des pique-niques quand nous étions petits !

— J'avais complètement oublié, avoua Hugo en observant les environs avec plus d'attention.

— Tu m'avais même poussée dans l'étang, une fois.

— L'étang ? répéta Hugo, sans se souvenir de ce à quoi il ressemblait.

— On y arrive bientôt, lui dit sa cousine en lui montrant le chemin passant entre les arbres dans lequel leurs pères venaient de s'engager.

En effet, ils finirent par arriver devant un petit étang dont la surface était entièrement gelée. Hugo le reconnut aussitôt et il sentit les battements de son cœur s'accélérer soudainement.

— Je me demande si la glace est assez solide pour qu'on puisse marcher dessus, dit Lily d'un ton songeur. Pourquoi tu t'arrêtes, Hugo ?

Il attrapa sa cousine par la manche, paniqué.

— Je me souviens, maintenant.

— De quoi ? dit-elle en fronçant les sourcils, se rendant compte qu'il ne faisait pas allusion à leurs sorties en famille lorsqu'ils étaient petits.

— Tu te rappelles quand je vous ai dit que j'avais vu quelque chose dans la boule de cristal du professeur Trelawney ?

— Euh... vaguement, oui. Tu avais vu quoi, déjà ?

— Un étang. Celui-ci. Je savais qu'il me disait quelque chose, mais maintenant, je le reconnais ! C'était celui-là... qu'est-ce que ça veut dire, à ton avis ?

— Que tu as peut-être eu une vision de l'endroit où tu allais mourir, dit soudain une voix derrière lui.

Hugo sursauta et fit aussitôt volte-face. Il découvrit avec effroi que Mr Coccada se tenait devant eux, accompagné par trois vampires diurnes, dont deux hommes et une femme.

— Allez chercher du renfort, ordonna-t-il à la femme.

Celle-ci se transforma aussitôt en chauve-souris et commença à s'envoler, mais un éclair de lumière rouge la frappa soudain, la faisant chuter de plusieurs mètres. Aucun de ses camarades ne fit le moindre geste pour aller la secourir, et elle s'écrasa par terre, se retrouvant inerte sur le sol.

— Vous ne toucherez pas à nos enfants, dit Harry en se plaçant devant Hugo et Lily, la baguette pointée sur Mr Coccada.

Ron arriva à son tour, et Hugo supposa que c'était lui qui avait jeté le sort à la chauve-souris, étant donné l'endroit où il était placé à ce moment-là.

— C'est ce qu'on verra, dit Mr Coccada avec un sourire mauvais.

Il fit un pas dans leur direction, et Hugo ne réfléchit pas plus longtemps. Il sortit sa baguette de sa poche en même temps que Lily, prêt à passer à l'attaque. Les deux vampires diurnes se jetèrent chacun sur Ron et Harry, et Mr Coccada se tourna vers Lily et Hugo.

— Vous avez le bonjour de ma fille, Mr Weasley, dit-il avant de pointer sa baguette sur lui pour lui lancer un sort. Petrificus Totalus !

Lily fit apparaître un bouclier devant Hugo avant qu'il puisse faire quoi que ce soit, et il la vit le pousser en direction de Mr Coccada avec force. Celui-ci tituba légèrement, puis le bouclier disparut.

Stupéfix ! lança alors Hugo tout en évitant un sort que lui lançait à nouveau son adversaire.

Le sortilège frôla le coude de Mr Coccada, mais Hugo ne s'arrêta pas là. Avec Lily, ils commencèrent à le bombarder de sorts en plongeant régulièrement sur les côtés pour éviter les siens. Entendre Mr Coccada mentionner Amélia avait vraiment mis Hugo en colère, et il l'attaqua avec acharnement sans s'arrêter. À côté d'eux, leurs pères avaient beaucoup de mal à affronter les deux vampires diurnes, car aucun de leurs sorts n'avaient d'effet sur eux. Finalement, ils parvinrent à en pétrifier un en s'y mettant à deux, et ils commencèrent ensuite à affronter le deuxième. Hugo et Lily venaient de faire apparaître une muraille de feu autour de Mr Coccada pour le coincer, et celui-ci essayait de l'éteindre avec le Sortilège d'Eau.

— Il faut qu'on les aide, dit Lily à Hugo en montrant d'un signe de tête leurs pères, qui avaient tous les deux étaient envoyés à terre et essayaient de se relever.

Elle fit un pas dans leur direction, mais un Sortilège de Repoussement lancé par Mr Coccada la frappa soudain de plein fouet, la projetant sur l'étang avec violence. Elle retomba sur le dos dessus et Hugo entendit un craquement sonore avant de voir la glace se briser et sa cousine disparaître sous la surface de l'eau.

— Lily ! hurla-t-il d'une voix paniquée.

Il voulut courir dans sa direction, mais Mr Coccada lui barra la route et recommença à l'attaquer, ayant réussi à éteindre le feu qu'ils avaient créé avec Lily.

— Ta cousine ne survivra pas longtemps dans une eau de cette température, dit-il d'un air mauvais. Avec le choc qu'elle a subi, elle va rester coincée sous la glace.

La peur de perdre sa cousine redonna sa force à Hugo, et il poussa un cri rageur en lançant un Sortilège de Stupéfixion. Malheureusement, Mr Coccada l'évita et se retrouva à côté du dernier vampire diurne qu'il restait. Harry et Ron reculèrent à côté de Hugo et ils firent tous les trois face à leurs deux ennemis.

— Vous vous demandez où est votre fille, Mr Potter ? demanda Mr Coccada en riant.

En voyant la détresse dans le regard de son oncle, Hugo se sentit envahi par la haine. Il jouait psychologiquement avec ses adversaires pendant un combat pour les déstabiliser !

Il fallait qu'il l'arrête pour aller secourir Lily. Mais comment ? Il contrait toutes leurs attaques dès qu'ils voyaient une lumière surgir de leurs baguettes.

Soudain, une idée traversa l'esprit de Hugo. Et s'il utilisait la magie sans sa baguette, comme lorsqu'il avait fait léviter des objets, dans le passé ? Jusque-là, il n'avait jamais essayé de le faire avec des sorts plus puissants que le Sortilège de Lévitation. Mais il devait tenter le coup, pour sauver Lily. Il abaissa sa baguette et ferma les yeux pour se concentrer, entendant son père et son oncle continuer de se battre à côté de lui.

Expelliarmus.

Il le pensa de toutes ses forces et ressentit des picotements parcourir son corps, comme chaque fois qu'il utilisait la magie en puisant dans ses forces plutôt que dans celles de sa baguette. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il vit la baguette du vampire voler vers lui. Il la rattrapa, puis tomba au sol, à bout de force.

— Hugo ! cria Ron à côté de lui.

Il tourna la tête vers son père, qui avait tenté de faire un pas dans sa direction, et il s'aperçut avec horreur que des racines s'étaient accrochées à ses pieds et à ceux de Harry. Il reconnut immédiatement le Filet du diable, dans lequel il avait lui-même était prisonnier lorsqu'ils s'étaient entraînés sur le parcours des Aurors. Avant que Harry ou Ron ne puisse jeter un Sortilège de Feu, Mr Coccada les désarma tous les deux tout en s'extasiant :

— Je savais que vous finiriez par tomber dans le piège. J'avais placé cette plante ici depuis le début !

Les racines du Filet du diable avaient complètement immobilisé Ron et Harry, et elles continuaient de monter au niveau de leur taille. Hugo se releva et recula précipitamment, se rendant compte qu'une racine commençait à s'enrouler autour de sa cheville. Il brisa la baguette du vampire pour être sûr qu'il ne puisse pas la réutiliser même s'il la récupérait, puis il réfléchit à toute vitesse. Il fallait qu'il lance un feu sur le Filet du diable pour sauver son père et son oncle, mais il risquait de les brûler en faisant ça. Quel était le sort que Clary avait jeté sur lui, déjà ? Le Sortilège Gèle-Flammes ? Mais quelle était sa formule ?

Hugo n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps, car Mr Coccada avait tourné sa baguette vers lui. Il lui jeta un Sortilège de Stupéfixion, et Hugo l'évita en plongeant sur le côté. Malheureusement, il trébucha et s'étala par terre, lâchant sa baguette par accident.

— Tue-le, ordonna Mr Coccada au vampire restant.

Hugo essaya de se relever, mais il était à bout de force à cause du Sortilège de Désarmement qu'il avait jeté. De toute façon, le vampire arriva devant lui avant qu'il puisse récupérer sa baguette et le plaqua sur le dos par terre. Il passa alors ses mains autour de sa gorge et commença à resserrer ses doigts dessus, enfonçant ses griffes dans sa peau au passage. Hugo essaya d'attraper sa baguette d'une main et de repousser le vampire de l'autre. Son père hurlait de rage et d'impuissance un peu plus loin, ne pouvant pas venir au secours de son fils. Hugo commença à suffoquer, à bout de souffle, et il se sentit gagner par le désespoir. Il n'allait pas s'en sortir et mourir étranglé. Son père et son oncle allaient être étouffés par le Filet du diable, et sa cousine était peut-être déjà morte, noyée. Il tourna la tête vers l'étang en commençant à voir apparaître des points noirs dans son champ de vision. C'est alors qu'il vit une tornade d'eau et de glace d'une hauteur de presque trois mètres qui tournait à côté d'une silhouette debout dans le peu d'eau qu'il restait dans l'étang. Alors que la vision de Hugo s'assombrissait, il put reconnaître la chevelure rousse de sa cousine. La tornade d'eau fit une brusque embardée dans sa direction et happa le vampire violemment, l'envoyant s'écraser contre un arbre. Il y eut un craquement sonore, puis il retomba sur le sol, inerte.

En sentant ses doigts quitter sa gorge, Hugo reprit une grande inspiration d'air en tremblant. Il resta quelques secondes allongé sur le dos, à bout de souffle, sans savoir ce qui se passait à côté de lui. Il retrouva petit à petit une vision normale et se rendit compte que le manque d'air l'avait fait pleurer. Il chercha des yeux les autres et vit que Lily essayait de sortir de l'étang, qu'elle avait presque complètement vidé de son eau, tout en se tenant les côtes. Mais Hugo s'aperçut avec horreur que le Filet du diable avait presque entièrement enroulé ses racines autour de Ron et Harry, et que ceux-ci devaient être en train d'étouffer. Cela suffit à lui donner le courage de se redresser. Il récupéra sa baguette, tout en s'assurant que le vampire que sa cousine avait attaqué été bien K.-O., puis il se releva difficilement. Il marcha vers Mr Coccada, qui faisait à présent face à Lily. Hugo était sûr que sa cousine connaissait le Sortilège Gèle-Flammes, ce qui voulait dire qu'elle pouvait libérer leurs pères.

— Je m'occupe de lui, Lily, dit-il d'une voix rauque en s'avançant devant Mr Coccada. Libère-les, vite !

Celle-ci ne se le fit pas dire deux fois et elle se tourna vers Ron et Harry. Se rendant compte que Mr Coccada allait tenter de l'en empêcher, Hugo lui barra la route.

— Vous ne les toucherez pas, gronda-t-il.

Il montrait bien plus d'assurance qu'il n'en avait en réalité : titubant, essoufflé, il avait encore l'esprit brumeux suite à sa faible oxygénation pendant de longues secondes.

— C'est ce qu'on verra, répliqua Mr Coccada, qui avait enfin perdu son sourire malveillant.

Locomotor Wibbly ! s'écria Hugo de sa voix cassée.

Mr Coccada l'évita et lui lança un autre sort, que Hugo arrêta avec le Charme du Bouclier. Il s'ensuivit ensuite un duel que Hugo avait beaucoup de mal à tenir. Il sentait ses forces le quitter et il perdait en rapidité. Il finit par tomber à genoux, mais n'abandonna pas pour autant. Il tint tête à Mr Coccada, l'attaquant et se défendant même si sa vision commençait à se brouiller.

Confringo ! s'exclama-t-il en dernier recours pour l'arrêter.

Il maîtrisait bien ce ce sort, qui devrait donc mettre hors d'état de nuire Mr Coccada. Par contre, il savait qu'il était trop proche de lui pour qu'il puisse éviter l'explosion, alors il ferma les yeux en se préparant au choc. 

Il sentit quelqu'un l'attraper par le bras juste avant qu'elle ne l'atteigne. Il fut happé par une sorte de crochet invisible au niveau de l'estomac, sensation qu'il aurait reconnue entre mille : il était en train de transplaner. Il finit par sentir ses genoux toucher à nouveau le sol et s'étala au milieu d'une rue, son père le tenant toujours par le bras. Il entendit alors des cris juste devant lui et releva les yeux pour voir l'enseigne d'une librairie, puis sa mère et sa sœur quitter la boutique pour se précipiter vers son père et lui. Il n'eut même pas le temps de s'assurer que Harry et Lily étaient bien avec eux et perdit connaissance.


Hugo avait l'impression d'être enveloppé de ténèbres. Tout ce qu'il voyait autour de lui n'était qu'obscurité et noirceur. Il entendait juste un rire à glacer le sang et sentait une odeur de brûlé. Mais quelque part, au loin, il aperçut un rayon de lumière qui semblait l'appeler à lui. Un autre son que le rire commença alors à lui parvenir aux oreilles :

— Hugo. Hugo, tu m'entends ?

Le garçon sentit le poids de son corps sur un matelas et le contact de la douceur d'une couverture. Il entrouvrit légèrement les yeux et vit le plafond de la chambre dans laquelle il dormait, chez ses grands-parents.

— Hugo, c'est moi, dit une voix à côté de lui.

Quelqu'un lui serra la main. Il tourna la tête sur le côté en grimaçant : tout son cou était endolori. Il découvrit alors sa sœur, assise à son chevet.

— Tu es réveillé, dit-elle d'une voix où perçait le soulagement. Enfin.

— Que s'est-il passé ? essaya de demander Hugo, mais seul un souffle sortit de sa bouche.

Il se rendit compte qu'il y avait plein de traces de larmes sur les joues de Rose, et tout lui revint alors en mémoire. Il voulut se redresser, paniqué.

— Où est Lily ? Où sont les autres, qu'est-ce qui s'est passé ?

Il débita tout cela d'un coup, mais il n'avait toujours pas de voix, si bien qu'un mot sur deux semblait ne pas sortir de sa bouche. Pourquoi sa sœur pleurait-elle ? Par pitié, ça ne pouvait pas être parce que Lily, leur père ou Harry était mort !

— Hugo, calme-toi, s'empressa de dire sa sœur en l'obligeant à s'immobiliser. Ils sont vivants, ils sont tous vivants !

Hugo lâcha un sanglot de soulagement en entendant ça. Rose lui caressa les cheveux avec douceur et ajouta :

— J'ai juste eu vraiment peur pour toi. On a tous eu peur : pendant un moment, on a cru que tu allais y passer. Mais Lily nous a dit de te donner une potion qu'elle avait avec elle... je ne sais pas ce que c'était, mais ça t'a peut-être sauvé la vie...

— Où est-elle ? demanda Hugo d'une voix faible.

— Elle se repose, probablement dans le salon. C'est censé être l'heure du dîner, mais aucun de nous n'avait faim.

— Et papa ? Et tonton ? Ils vont bien ?

— Oui, ne t'inquiète pas, le rassura Rose. Maman a forcé papa à descendre pour que grand-mère soigne ses blessures, et ils m'ont demandé de veiller sur toi en attendant.

— Il faut que je descende, dit Hugo en essayant de se lever. Je dois m'assurer qu'ils vont bien.

— Papa et Harry ont seulement quelques blessures à cause du Filet du diable, tenta de le rassurer Rose. Et Lily a quelques côtes cassées...

Mais Hugo ne l'écoutait qu'à moitié. Il parvint à s'asseoir sur le côté de son lit et rassembla toutes ses forces pour se mettre debout. Il tituba, sa vision troublée par une horrible migraine qui lui donnait l'impression que sa tête bourdonnait. Rose l'attrapa par les épaules et le laissa s'appuyer sur elle pour marcher. Ensuite, ils sortirent tous les deux de la chambre et descendirent lentement les escaliers. Lorsqu'ils arrivèrent dans la cuisine, Hugo entendit des voix s'élever du salon. Reconnaissant celle de son père, il accéléra le pas.

— Hugo ! s'écria soudain James, le premier à l'apercevoir.

Aussitôt, tous les autres se tournèrent vers lui. Ses parents bondirent sur leurs pieds et se précipitèrent vers lui pour le serrer dans ses bras.

— Tu vas bien, mon chéri ? lui demanda sa mère en le gardant contre elle avec douceur et fermeté à la fois, comme si elle avait peur de lui faire mal ou qu'il s'échappe.

— Oui, je vais bien, répondit-il aussi fort que sa voix le lui permettait.

— Tu m'as fait la peur de ma vie, dit son père, les larmes aux yeux.

Hugo laissa ses parents, puis ses grands-parents lui faire des câlins en lui demandant au moins dix fois s'il allait bien. Il répondait mécaniquement à leurs questions sans trop réagir, mais il parcourait le salon des yeux en même temps. Scorpius, James et Albus étaient debout devant la cheminée et le regardaient avec cette même inquiétude dans leurs yeux. Hugo aperçut aussi Harry qui était assis dans un fauteuil, l'air épuisé, mais soulagé de le voir. En revanche, Hugo ne vit sa tante Ginny et Lily nulle part. Où étaient-elles passées ?

— Hugo, dit soudain une voix derrière lui.

Il se retourna et vit sa cousine qui venait d'entrer dans la cuisine avec Ginny. Sans réfléchir, il s'avança vers elle pour la serrer dans ses bras.

— Aïe, gémit-elle d'une petite voix.

Hugo la lâcha aussitôt, se souvenant de ce que sa sœur lui avait dit : Lily avait des côtes cassées. Elle lui sourit quand même, comme s'il ne venait pas de lui faire mal.

— Contente de te voir en un seul morceau, cousin.

— Qu'est-ce qui s'est passé, exactement ? demanda-t-il en se tournant vers son père. Je ne me rappelle plus très bien de tout après que le vampire a essayé de m'étrangler...

— Globalement, vous nous avez sauvé la vie, répondit Harry d'un air sombre. Sans Lily et toi, nous serions morts à l'heure qu'il est.

— Tu as été incroyable, Hugo, dit Ron en le regardant avec fierté et tristesse à la fois. Tu as retenu Mr Coccada assez longtemps pour permettre à Lily de nous libérer. Je ne comprends toujours pas comment tu as réussi à lui tenir tête.

— Je ne me rappelle plus très bien de ça, pour être honnête, dit Hugo d'un air gêné. Mais comment nous nous sommes enfuis ?

— On vous a ramenés en transplanant, Harry et moi, répondit Ron.

— Alors... Mr Coccada et les vampires se sont enfuis ?

— J'en ai bien peur, souffla Harry d'un air atterré.

Il y eut un moment de silence, puis Hugo se tourna vers Lily :

— Tu m'as sauvé la vie. J'ai cru que tu allais te noyer dans l'étang, je n'arrive pas à croire que tu aies réussi à t'en sortir. Et en créant une tornade, en plus !

— J'ai eu de la chance de tomber avec ma baguette, répondit-elle en haussant les épaules. Ça m'énerve de les avoir laissés s'échapper, on aurait pu en tirer des informations sur ce que prépare Ludwig !

— Ça suffit, intervint leur grand-mère d'un air furieux. Assez parlé de cette histoire, vous n'auriez même pas dû avoir à les combattre ! On va tous grignoter quelque chose, et après vous irez tous au lit pour vous reposer. Et je ne veux plus vous entendre dire « j'aurais dû » ou « si j'avais » ! Vous avez survécu, c'est la seule chose qui importe.

Personne n'osa contredire Molly Weasley, qui avait l'air à bout de nerfs. Ils allèrent dans la cuisine où Winky leur servit des sandwichs qu'ils mangèrent sans beaucoup d'appétit. Après cela, ils retournèrent chacun dans leur chambre pour dormir. Les parents de Hugo l'accompagnèrent, comme s'ils avaient peur qu'il s'écroule si jamais ils le quittaient. Ils attendirent même qu'il fut couché avant de partir !

Hugo resta ensuite de longues minutes allongé dans son lit à essayer d'ignorer l'écho du rire de Mr Coccada qui semblait encore raisonner dans ses oreilles. Il avait l'impression que ses pensées le poursuivaient, faisant fuir son sommeil au passage. Il aurait voulu pouvoir fermer les yeux et s'endormir, mais chaque fois qu'il essayait, c'était pire. Une seule phrase lui revenait sans arrêt à l'esprit : ils n'étaient pas prêts.

Cela faisait des mois que Hugo et ses amis se préparaient à affronter Ludwig. Il pensait avoir assez progressé pour être capable de leur tenir tête, mais il avait visiblement tort. Même accompagnés de deux Aurors, ils n'avaient pas fait le poids à quatre contre trois. Enfin, quatre, si on comptait la dame vampire que son père avait stupéfixié dès le début.

Pourquoi est-ce qu'ils n'avaient pas réussi à se défendre ? Parce qu'ils avaient été pris par surprise ou parce qu'ils n'étaient tout simplement pas assez forts ? S'ils ne faisaient même pas le poids face à Mr Coccada, comment pouvaient-ils espérer battre Ludwig ?

— Hugo !

Le garçon sursauta en entendant son prénom et regarda autour de lui en se demandant d'où provenait la voix. Elle semblait venir de sa chambre, mais il n'y avait personne... Pendant un moment, il se demanda s'il n'était pas en train de devenir fou, puis il se souvint d'un petit détail : il avait son miroir jumeau.

Avec le peu d'énergie qu'il avait encore, il se leva pour aller le chercher dans son placard. Il y découvrit alors le visage d'Amélia qui s'y reflétait. Elle poussa un soupir de soulagement en le voyant apparaître :

— Tu es vivant.

— Ouais, et ce n'est pas grâce à ton père, marmonna Hugo.

— Il m'a raconté ce qui s'était passé, dit Amélia d'un air gêné. J'étais inquiète pour toi...

— Trop aimable de ta part.

Hugo ne savait pas pourquoi il parlait aussi sèchement, mais il ressentait tellement de colère contre le père de la jeune fille qu'il la transposait sur elle. Celle-ci fronça les sourcils d'un air mécontent et répliqua :

— Je m'embête à te contacter pour m'assurer que tu vas bien, et c'est comme ça que tu me remercies ?

Ce fut la goutte de potion qui fit déborder le chaudron pour Hugo :

— Excuse-moi, mais c'est à cause de ton père que je suis dans cet état ! s'exclama-t-il d'un ton furieux. C'est juste la moindre des choses que tu me contactes maintenant, je ne vois pas pourquoi je devrais t'en remercier !

Amélia eut l'air choqué de l'entendre dire ça et mit un moment avant de réagir.

— Toi aussi, tu as mis mon père dans un sale état, dit-elle avec colère. Je comprends que tu te sois juste défendu, mais tu as quand même failli le tuer en créant une explosion !

— C'était l'idée, en effet, dit sèchement Hugo.

— Pardon ? s'offusqua Amélia en écarquillant les yeux. Tu as vraiment voulu tuer mon père ?

— Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Que je l'intimide jusqu'à ce qu'il finisse par se rendre gentiment, et qu'après on aille boire une Biéraubeurre tous les deux ? répliqua Hugo d'un ton sarcastique.

— Tu ne m'avais jamais parlé de ça, dit Amélia sur un ton lourd de reproches. Je savais que vous vouliez tuer Ludwig et arrêter tous ses partisans, y compris mon père, mais... tu ne m'as jamais dit que tu avais l'intention de le tuer aussi.

— C'est lui qui veut me tuer, dit Hugo en levant les yeux au ciel. Moi, je me défends et je fais tout pour l'arrêter de s'en prendre à mes proches. Alors s'il le faut, oui, je le tuerai.

Il avait dit ça avec une froideur qui l'étonna lui-même. En fait, il ne s'était jamais rendu compte que c'était réellement son intention. Jamais il n'avait voulu mettre fin à la vie de quelqu'un. En être débarrassé, oui. Mais tuer, non. C'était devenu une évidence pour lui qu'il devrait tôt ou tard tout mettre en œuvre pour arrêter les partisans de Ludwig, mais il n'avait jamais réalisé que cela impliquerait d'en tuer certains. Pourtant, c'était inévitable s'ils voulaient avoir une chance de vaincre Ludwig. Et aujourd'hui, lorsque Hugo avait combattu Mr Coccada et les autres vampires, il s'était défendu de son mieux sans se soucier d'abattre ou non ses adversaires. D'ailleurs, sa cousine avait peut-être tué un des vampires avec sa tornade d'eau. Est-ce qu'elle s'était posée la question, elle aussi ?

— Je veux arrêter Ludwig tout comme toi, Hugo, dit Amélia d'un air sombre. Il est cruel et dangereux. Mais si je voulais tuer mon père, je l'aurais fait depuis longtemps.

— Je croyais que tu ne le considérais plus comme ta famille.

— Il ne s'agit pas que de ce que moi je pense de lui, dit la jeune fille avec colère. Ma mère l'aimait ! Tu ne penses pas qu'elle avait une raison ? Je ne peux pas le laisser mourir alors que je sais que ma mère se serait battue pour lui.

— Il est presque aussi dangereux que Ludwig, répliqua Hugo. Ta mère n'aurait peut-être pas eu la force de l'arrêter parce qu'elle l'aimait, mais elle aurait compris qu'il fallait que quelqu'un d'autre le fasse.

— Tu n'as pas à me dire ce que ma mère aurait fait ou pensé, dit Amélia en lui jetant un regard noir à travers les miroirs jumeaux.

— Mais tu n'es pas elle, Amélia ! C'est à toi de prendre tes propres décisions, peu importe ce que ta mère en aurait pensé. C'est ce que toi tu veux qui importe !

— Tu veux savoir ce que je veux, moi ? Que tu ne tues pas mon père. C'est tout. Je veux bien qu'il aille à Azkaban pour répondre de ses crimes, mais je ne veux pas le voir mort.

— Tu peux m'expliquer pourquoi ça te dérange que j'aie failli tuer ton père en me défendant, mais que tu t'en fiches qu'il essaye de m'assassiner depuis que j'ai quatorze ans ? demanda Hugo avec colère.

— Parce qu'il est mon père, balbutia Amélia d'un air perdu.

-Donc tu lui pardonnes tout, c'est ça ? Et moi alors ? Je suis quoi pour que tu ne me pardonnes pas d'essayer de rester en vie ?

Il y eut un moment de silence, puis Amélia répondit d'un ton froid :

— Je croyais que tu étais mon ami.

Sur ces mots, elle ne laissa pas le temps à Hugo de répondre et elle disparut de son miroir.

Hugo resta quelques secondes devant son placard, le miroir entre ses mains, puis il finit par le reposer à l'intérieur et fermer la porte. Il alla se recoucher, avec la curieuse impression de ne plus ressentir la moindre émotion. Il venait de se disputer avec Amélia, il aurait dû avoir le cœur brisé. Pourtant, il avait l'impression que ça ne lui faisait ni chaud, ni froid. Il avait failli mourir et perdre sa cousine, son père et son oncle. Et à côté de ça, Amélia défendait son père ? Il avait pardonné beaucoup de choses à la jeune fille, mais il n'était pas sûr de réussir avec ça.

Elle pouvait lui briser le cœur, le trahir, lui faire risquer sa vie, mais elle n'avait aucun droit de défendre un homme qui avait essayé de tuer trois personnes de sa famille.

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