Fort fort lointain, dans le désert africain, vivait une meute de lions. Quelques kilomètres plus loin, résidait une autre famille de lions. Ces deux familles ne se supportaient pas. La première, qui se nommait Mufasa, reprochait à la deuxième, Scar, de lui avoir volé un enfant. Mais ces accusations étaient complètement infondées. Le clan Mufasa était ravagé par la tristesse de la perte d'un être aimé, qui devait devenir le futur roi. Des guerres éclataient régulièrement entre les deux clans. Un jour, quelque chose d'étrange et d'inattendu se passa...
Dans le clan Scar, une jeune lionne ramena un lion inconnu au bataillon. Bien que ce dernier semble bien plus fort que la jeune adulte, il n'a pas tenté de la tuer ou de lui faire le moindre mal. En fait, ces deux jeunes lions ont un secret...
Flashback
Une lionceau est sortie très tôt du refuge familial et en courant, puisque c'était le jour du bain, et elle haïssait l'eau. Elle préférait encore se faire gronder d'avoir quitté sa famille en cachette que de finir avec les poils de la fourrure mouillés. La jeune lionne détestait cette sensation plus que tout au monde. Alors qu'elle courait le plus loin possible de sa famille, et de son bain, elle rentre dans quelque chose, et tombe à la renverse. Il faut dire que le soleil ne s'est pas encore levé, il est compliqué de distinguer quelque chose dans une nuit aussi sombre que celle-là. Surtout que d'habitude, il n'y avait pas grand-chose, donc éviter de rentrer dans quelque chose, ou quelqu'un, est plus facile à éviter. Elle essayait de se relever, et s'apprêtait à repartir, quand elle se rendit compte que la chose, où plutôt, l'autre lionceau ne se relevait pas.
Elle s'approcha de lui en étant en alerte, sa mère lui avait appris à se méfier des inconnus, mais quand elle reconnu le lionceau qu'elle voyait parfois de l'autre côté de la savane, elle se dit que tout danger était écarté. Elle ne sait pas pourquoi, mais ce jeune lionceau ne lui semble pas si différent d'elle, bien que les autres membres de sa famille s'accordent à dire que ce sont les plus cruels, et qu'ils ne respectent aucune règle, selon eux, il ne devrait y avoir qu'une seule famille dans cette savane. Pourtant, en dévisageant l'inconnu qui se trouve en face d'elle, elle ne peut s'empêcher de se dire que ce serait plus simple si les deux clans s'unissaient, tout simplement.
Elle pose une patte sur le museau du nouveau venu :
- Eh, ça va ? Pourquoi tu bouges pas ?
- J'ai...faim...
Effectivement, en regardant de plus près, la jeune lionne se rendit compte que son homologue masculin n'avait que la peau sur les os. Il n'avait même plus la force de se relever. Elle commença à paniquer.
Que faire ? Il a besoin de manger. Mais je ne sais pas chasser. Et puis les proies ne sont pas encore réveillées. Ce n'est pas prudent de le laisser seul non plus. Une idée me vient. Le garde-manger du clan n'est pas loin, je pourrais aller chercher quelques petits bouts de viande, et lui rapporter. J'espère que ça va aller pour lui. Je ne suis pas sereine, le laisser seul ne me met pas en confiance. Juste avant de partir, je lui lance :
- Aller, courage ! Tiens bon, je vais chercher de quoi te nourrir. Je ne serais pas longue, promis.
Sans plus attendre un instant, je m'élance vers la réserve de nourriture. Je sais que ce n'est pas bien, que nous avons besoin de cette nourriture, mais je ne peux pas laisser ce mâle mourir, surtout qu'il semble avoir à peu près mon âge, et j'en suis à peine au début de mon adolescence. C'est encore trop tôt pour mourir.
J'arrive quelques instants plus tard à destination, je prends une patte de gazelle, la porte dans ma gueule, et repars aussi vite que je suis venue. J'ai peur d'arriver trop tard. Je crois bien que je n'ai jamais couru aussi vite. Quand je l'aperçois, enfin, je peux voir qu'il a changé de position, il s'est couché en position normale. Ça me rassure, quelque part, au moins il est vivant. C'est déjà pas mal. Je le contourne, pour ne pas le prendre par surprise.
J'arrive, je pose la patte de gazelle juste sous son nez.
- Mange, c'est moi qui invite.
Mais il ne mange pas. À la place, il parle :
- Pourquoi tu fais ça ? Tu n'es pas obligée.
- Je suppose que je ne pouvais pas laisser un lion qui semble avoir mon âge dans cet état. Ce n'était même pas envisageable.
Je dis ça en m'asseyant.
- Mange, ce n'est pas empoisonné.
Cette fois, il ne se fait pas prier, et dévore littéralement ce que je lui ai apporté.
- Par contre, c'est payant.
Il relève la tête, appeuré.
- Je savais que c'était un piège.
- Je veux juste savoir ce que tu fais ici, et dans cet état, mais fini de manger d'abord.
Il se remet à manger, plus doucement, rassuré.
Il faudrait que j'apprenne à chasser, je suppose qu'il ne sait pas le faire, autrement il ne serait pas dans cet état. Et puis, en général, ce sont les femelles qui chassent, jamais les mâles. Je lui apprendrai quand même, il doit savoir se débrouiller lui-même. J'espère juste que ce n'est pas trop compliqué, de chasser. Pour l'instant, il ne dois pas fournir trop d'efforts, dans son état, ça peu être mortel, surtout compte-tenu des températures de saison.
Une fois son festin achevé, je lui demande de me suivre.
- Pourquoi ?
- Tu dois te reposer, à l'ombre. Je connais un endroit qui y reste la plus grande partie de la journée, je vais t'y conduire. Tu y resteras. Je reviendrais demain avec de la nourriture. Je vais devoir retourner avec les miens, ils vont s'inquiéter. Tu me raconteras ton histoire une autre fois.
- Et si je ne veux pas te suivre ?
- Regardes-toi. Tu as vu dans quel état tu es ? Tu te crois sérieusement en position de ne pas m'écouter ?
Mon regard sévère fait qu'il n'ose pas répondre, aussi parce qu'il sait que j'ai raison. Nous commençons à marcher, à une bonne allure, car la température monte à une vitesse fulgurante. Et qu'il doit se reposer au plus vite. En chemin, nous arrivons à un lac. Je surveille ses arrières tandis qu'il se désaltère. Ça peut vite dégénérer, dans le coin.
Quelques instants plus tard, nous sommes en train de marcher à nouveau. Après encore quelques minutes, nous arrivons à destination, une petite tanière creusée juste en dessous d'un arbre imposant. Je le laisse s'installer tranquillement.
- Je vais devoir repartir, ça va aller ?
- Je pense, oui.
- Alors à demain.
Il hoche simplement la tête. Je me retournais quand je l'entends me souffler un 'merci'. Je souris et pars, le laissant seul avec ses pensées, qui ne doivent pas être super joyeuses.
Le jour suivant et tous les autres jours j'allais le voir, lui apporter à manger, et nous allions nous désaltérer au lac. Nous discutions peu. Juste des banalités. Je pense qu'au fond, il voulait que j'oublie notre contrat. Malheureusement pour lui, j'ai la mémoire longue.
Trois mois après notre rencontre, je suis allée le voir bien plus tôt que d'habitude, en début de soirée, au lieu de l'aube. Il a semblé surpris de me voir, mais pas dérangé. Je pense qu'il se sentait seul, même si il ne m'en a jamais parlé.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je me suis disputée avec mes parents, alors je me suis enfuie. Mais ne parlons pas de ça. Je veux en savoir plus sur toi. Ce que tu faisais ce jour là en terre inconnue, affamé, assoiffé et épuisé. Je pense qu'il est temps que je le saches, tu ne penses pas ?
Il soupire.
- Oui, je suppose que tu as raison.
- Allons marcher, ce sera plus confortable. Je suis sûre que tu en as marre de rester ici toute la journée et toute la nuit. Explorer ne te feras pas de mal.
- Tu penses vraiment que je reste toutes mes journées bien sagement ici ?
- Je suis sûre que non, mais je préfère penser que si. Comme ça j'ai moins à m'inquiéter.
- Tu t'inquiètes ?
- Évidemment, que je m'inquiète. Je me sentirais super coupable si il t'arrivais quelque chose. Si je ne m'inquiétais pas, je ne viendrais pas te voir tous les jours. Bon, on y va ?
Il se lève, et nous commençons à marcher, doucement. Je ne le presse pas, si il n'a pas parlé jusqu'ici, c'est qu'il doit y avoir une raison, et je ne veux pas le brusquer. Quand nous arrivons au niveau du lac, il ouvre la bouche, et commence à parler.
- Je m'appelle Changbin, et je viens de la famille rivale à la tienne, mais je pense que tu avais déjà deviné ça.
Je hoche doucement la tête, en signe d'approbation.
- Je me suis enfuis de chez moi. Je ne sais pas si tu le sais, mais ma famille est de nature aggressive, et ils voulaient attaquer ta famille, en pleine nuit. J'essayais comme je pouvais de les en empêcher, mais puisque je ne suis qu'un gamin, ils ne m'écoutaient pas ni ne me prenaient au sérieux. Je commençais à en avoir réellement marre, alors je me suis enfuis. Au début, je voulais aller prévenir ta famille, comme quoi ils étaient en danger, mais je me suis ravisé, en me disant qu'ils ne me prendraient certainement pas au sérieux, tout comme les miens. J'ai commencé à errer dans la savane, sans but précis. Un jour, je me suis rappelé ce que les miens avaient dit à propos de ta famille, comme quoi ils étaient insupportables, qu'ils ne nourrissaient pas leurs enfants, qu'ils ne prenaient pas soin les uns des autres. Et j'ai voulu aller vérifier. C'était trois jours après que je me sois enfuis. J'ai commencé à marcher, sans m'arrêter, pendant deux jours. J'étais épuisé. Au matin du sixième jour, une boule de poils me fonce dessus, me faisant tomber. J'ai bien cru que mon heure était arrivée, je n'avais même pas la force de me relever, ou même de parler. La suite, tu la connais.
Je reste silencieuse quelques instants. Ça en fait, des informations. Et tout d'un coup. Je suppose que quand il a commencé, il n'a pas pu s'arrêter. Ça a dû le soulager d'un lourd fardeau. Je dis simplement :
- Merci de m'avoir parlé.
Nous nous sourions, tout en continuant de marcher, sous les étoiles. Après une bonne heure sans avoir parlé, il prend la parole :
- J'aimerai te poser une question.
- Pose toujours.
- Pourquoi m'être venue en aide aussi longtemps ? Je veux dire, ça me touche beaucoup, mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi.
Je pousse un long soupir.
- À vrai dire, je ne sais pas vraiment. Pour te dire la vérité, tu es le seul lion de mon âge que je connaisse, je pense que d'une manière ou d'une autre, j'ai fini par m'attacher à toi.
- Le seul lion de ton âge ? Il n'y en a pas d'autre ?
- Non. Je suis née un jour extrêmement chaud, les autres lionceaux sont tous morts, même ceux qui avaient déjà trois mois. Je suis la seule qui ai survécu, alors que j'étais extrêment faible. Je ne sais pas pourquoi moi et pas les autres. Les mères qui devaient accoucher après ce jour ont toutes fait une fausse-couche. Ça a duré trois ans. Du coup, toute la meute s'est assurée ma survie en s'assurant que je sois toujours bien à l'ombre et bien nourrie, et que je ne manque jamais d'eau. Au début, c'était bien, puis j'ai commencé à vouloir ma part de liberté. Je n'étais pas une minute toute seule. Bref, tout ça pour dire que je ne connais que toi qui ai mon âge.
- Wouah, pas ouf, ton passé.
- Je te le fais pas dire. Mais, on ne va pas rester dans cette situation toute notre vie, je suis sûre que tu as envie de rencontrer du monde, autre que moi, non ? J'y pense depuis un moment, mais j'ai envie de te présenter au reste de ma famille.
- Je...je ne suis pas sûr. Accepter un nouveau lion dans une famille, surtout un mâle qui rentre bientôt dans l'âge adulte, je ne pense pas que ça passe.
- Mais...on pourrait se voir plus que seulement la nuit.
- Ah, donc c'est ça la vraie raison. Je te manque tant que ça ?
- Comme je l'ai déjà dit, tu es le seul, je pense que c'est normal que je veuille être avec toi.
Nous nous asseyons sur une dune de sable. Il reprend :
- Tu sais que tes paroles peuvent avoir un double sens ?
- Maintenant que tu le dis. Je n'y avais même pas pensé. Pourquoi ? Tu aurais préféré dans ce sens ?
- Je ne sais pas.
Je m'étrangle avec l'air. Que...quoi ? Il est pas sérieux ? Je tourne ma tête vers lui, qui me dévisage, avec un air sérieux.
- Je...Enfin...Pourquoi ?
- Je suppose que c'est parce que je ne vois que toi depuis trois mois, tu prends soin de moi, sans rien attendre en retour, tu es toujours gentille, comme personne ne l'as jamais été avec moi. Et...tous les jours, j'attends ta venue avec impatience. J'aurai pu partir il y a longtemps, pour rejoindre les miens. Mais la perspective de ne plus te voir m'en a toujours empêché. Tu es entrée dans ma vie, et pour une quelconque raison, je ne veux pas que tu en sortes.
- Je dois avouer que je ne m'attendais pas du tout à ça. Mais c'est vrai que j'ai du mal à patienter tous les jours jusqu'au petit matin pour aller te voir. C'est d'ailleurs pourquoi je suis venue aussi tôt aujourd'hui. Je ne tenais pas en place, et dormir n'était même pas une option, ça a fini par agacer mes parents.
Nous plongeons dans les yeux l'un de l'autre. Imperceptiblement, millimètre par millimètre, je sentais nos museaux se rapprocher. Jusqu'au moment où nous nous faisions notre premier bisou, et c'est comme si nous avions toujours su, toujours attendu ce moment. Comme si c'était écrit, irréversible, inchangeable.
À partir de ce moment, tout changea. Même la journée, je ne tenais plus en place. Je voulais toujours aller le voir, m'éclipser, être avec lui, près de lui. Même si ce n'est pour rien faire. Juste pour sentir sa présence. Pour profiter de lui. Pour qu'on apprenne à plus se connaître. Ce qu'il aime, ce qu'il déteste, tout. Je veux tout savoir sur lui.
Mais évidemment, ça ne passe pas inaperçu auprès de ma mère. Mais je ne peux rien lui dire. Pas encore.
Un mois passe.
Cette nuit, je suis retournée le voir, comme toutes les nuits. Et plus les jours passent, plus j'ai besoin de sa présence. Alors je le force à aller voir ma famille. Peu importe leur réaction, je ne peux plus rester loin de lui. Il m'est devenu vital.
Fin du flashback.
Le nouveau venu regardait tout le monde avec détermination et espoir. L'espoir de trouver une famille, une vraie.
Tout le monde nous dévisage, s'en est presque gênant. Mon père se jette sur nous :
- C'est qui, pourquoi vous vous tenez aussi proche ? Ne me dis pas que tu es enceinte, tu sais ce que je pense des gens qui attendent un enfant à ton âge.
- Relax papa. C'est mon petit-ami, et je ne suis pas enceinte.
- Hum hum pas encore hum hum.
Et un coup de patte bien placé, un.
Après un silence interminablement long, ma famille commence à sourire, un sourire accueillant.
- Nous l'accueillons avec plaisir, tant que tu es heureuse, c'est tout ce qui compte pour nous.
Nous sourions à notre tour, soulagés et heureux. Un bel avenir se trace devant nous.
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Voilà voilà la petite commande de rayakxng, toujours aussi sympathique. Gros cœur sur ton épaule droite.
Cet imagine est plus court que les autres, mais je voulais vraiment le sortir aujourd'hui, alors j'ai fait comme j'ai pu. Je ne suis pas sûre du résultat, le fait que ce soit des animaux me perturbe, alors qu'il n'y a vraiment aucune raison. Je suis trop bizarre. Bref. Je ferai mieux la prochaine fois.
Merci à vous d'avoir lu ce petit bout d'imagine, mes nounours en guimauve 😘.
Gros kiss sur vous
LUV ❤