MB MORGANE - Pari(s) Z [Termi...

By MBMorganebook

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Vous aimez les histoires d'amour ? Vous aimez l'aventure ? Vous aimez la science fiction ? Et... Les zombies... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Une suite ?

Chapitre 14

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By MBMorganebook

Je me suis cloitrée comme une nonne dans sa cellule pendant quelques jours. Alex me donnait des nouvelles et de la nourriture. Quant à Naël, je refusais qu'elle me parle de lui, il est allé bien trop loin. J'ai dévoré ma pile de livres avec un mauvais gout amer dans la gorge, je repensais chaque fois à ce qu'il m'a dit.

Ce soir, je ne compte pas veiller, je m'apprête à me déshabiller quand un petit mot est glissé sous ma porte. Je m'avance, ouvre le papier et vais m'assoir pour le lire.

- Déborah, je ne sais pas comment faire pour m'excuser. Je t'ai provoqué l'autre jour et je n'aurais jamais dû dire ces monstruosités sur l'homme que tu aimes. Tu as raison, je suis un connard. Mais s'il te plait, laisse-moi une chance.

C'est plus fort que moi, mon cœur s'est mis à battre bien trop vite pour que son message ne m'ait pas touché. Je décide de lui répondre :

- Naël, je n'avais pas besoin de ça, je ne suis pas une guerrière, mais tu as raison sur une chose : j'ai peur.

Je replie le papier et sors pour le glisser sous sa porte, puis je retourne chez moi sans attendre.

Quelques secondes plus tard, un nouveau pli apparait, je patiente un peu, et finis par me lever pour le lire, la curiosité est bien trop grande.

- Rejoins-moi dans la bibliothèque, j'ai quelque chose à te montrer.

Mon coeur bat la chamade, je récupère en hâte ma veste puis me presse pour me diriger vers les escaliers. J'avoue que chaque pas que je fais me donne du baume au moral. Il m'a manqué, c'est indéniable et je suis follement heureuse de le revoir. Je ressasse dans ma tête ses propos : « l'homme que tu aimes ». Cette vision me rend triste, mais étrangement pas parce que Franck est parti, mais peut être plus parce qu'il est persuadé que je suis encore amoureuse de lui. Amoureuse : c'est un curieux mot, une formule qui veut tout et rien dire en somme. Qu'est-ce que l'amour ? Je suis maintenant devant la porte de la bibliothèque, il y a de la lumière et je l'ouvre avec une joie non dissimulée. J'avance et ne le vois pas, il ne semble pas être arrivé.

Soudain, la lumière s'éteint...

Je lâche un petit hoquet et l'appelle, mais il ne me répond pas. Mon sang se glace quand j'entends des pas dans mon dos.

- Naël ce n'est pas drôle ! Allume s'il te plait...

Rien, mais les pas viennent de s'arrêter.

Tout à coup, un éclair de panique me transperce, et si j'étais tombée dans un piège ? Ni une ni deux je cours à l'aveugle vers la porte, mais je suis bloquée dans mon élan, une paume se plaque sur ma bouche. Rapidement poussée vers un mur, j'essaie de me défaire de la personne qui me retient. J'entends qu'on coupe quelque chose et le temps de comprendre ce que c'est, je me retrouve avec un large sparadrap sur les lèvres. Je tente de le retirer, mais mes poignets sont eux aussi liés ensemble. J'ai beau crier, il n'y a que de faibles sons qui s'échappent de ma gorge. Alors qu'on appuie sur mes hanches, une main descend sous la ceinture de mon pantalon et trouve mon intimité. Je me débats comme je peux, mais je sens déjà avancer ses doigts dans mon corps. Je balance ma tête de tous les côtés et me prends une violente gifle. Le gout de fer que j'ai dans ma bouche me surprend tout autant que cette scène monstrueuse.

L'homme commence à ouvrir sa braguette, il faut que je parte d'ici.

Avec la force du désespoir et tout en oubliant la douleur qui me cisaille les poignets, je tire si fort sur mes bras que je parviens à tendre un peu le scotch. Je passe une main, puis l'autre, au moment où il me touche plus profondément encore, j'avale un cri.

Je plie mon coude et lui décoche un coup dans la mâchoire, puis un coup de pied bien placé et me défais de son emprise. Je cours vers une petite lumière qui filtre au seuil, il est sur mes talons, mais une fois dehors, il ne me suit pas. Je fonce à en perdre haleine dans les escaliers tout en retirant le bâillon, arrivée dans le couloir des VIP, je ne toque pas et ouvre la porte de la cellule de Naël complètement terrorisée.

Il se lève comme un fou quand il me voit, puis me détaille un bref instant avant que je tombe dans ses bras. Il ne lui faut pas beaucoup de temps pour comprendre qu'on m'a attachée, frappée et bâillonnée. La crainte qui se trouve dans ses yeux est inimaginable. Je tremble entre ses bras qui me serrent avec tant de force durant quelques secondes, pourtant d'un mouvement il m'oblige à le fixer droit dans les yeux.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

Sa voix est urgente et ébranlée.

- Il m'a...

- Qui il ? Qu'est-ce qu'il a fait ?

Je me mets à pleurer, il me secoue comme une brindille au risque de me briser.

- Regarde-moi ! On t'a frappé ? On t'a violé ?

Je ne peux plus parler, je ne fais que des petits sons d'approbation.

- Qui ?

Je crois qu'il vient de réveiller toute la prison. Ses yeux révèlent dorénavant une rage sourde et appellent à une vengeance certaine. Mais je ne peux pas lui répondre, il me secoue encore une fois sans ménagement.

- Déb ! Qui ? Merde !

Un filet de sang s'échappe de la commissure de mes lèvres, la gifle m'a ouvert la joue et je viens de m'en souvenir.

- Je ne sais pas, il s'est fait passer pour toi et m'a attiré à la bibliothèque, puis a éteint la lumière pour me toucher, je me suis enfuie avant qu'il n'arrive à me...

Il tremble plus que moi tout à coup, et se redresse comme un spectre dénué de tout contrôle. La lenteur de ses gestes est presque inhumaine. Il saisit un large couteau et me demande de le suivre.

Mais j'ai peur, tout notre monde risque d'être compromis.

- Viens avec moi.

Il me sert la main avec force, j'ai mal aux doigts et descends avec rapidité les escaliers pour atteindre les communs. Puis d'un coup de jambe, il dégonde la porte de la salle réservée aux prisonniers. Ils sont tous là à faire de la lutte, du poker, à fumer ou à boire de l'alcool.

Le Mamba se lève et vient vers nous.

- Qu'est-ce qui se passe l'ami ?

Il me sert encore une fois la main avant de scander.

- Je veux que celui qui a brutalisé ma femme se dénonce.

Le Mamba me dévisage avec surprise.

- Déb ? Vous pouvez me dire qui il est, je vais m'en occuper moi-même !

Tout le monde attend que je parle, mais c'est terriblement difficile. Je les regarde un par un, et n'arrive pas à savoir qui il est. Il pourrait être la plupart des prisonniers présents en cet instant.

- Je ne sais pas, ça s'est passé dans le noir, dans la bibliothèque, il y a quelques minutes.

- Quelques minutes vous dites ?

- Oui.

Alors il se tourne vers les détenus qui manifestement n'ont aucunement peur d'être incriminés, car la plupart n'ont pas quitté cette salle. Son regard se promène sur l'ensemble des hommes, mais se pose tout à coup vers un en particulier.

- Toi ! On ne t'a pas vu justement pendant quelque temps...

Le prisonnier semble surpris et lève les mains vers le haut.

- Mais je suis allé dans ma cellule...

- Qui t'a vu ?

- J'y suis allé seul, mais je n'ai rien fait à la fille.

- Ce que tu dis, tu es le seul à avoir quitté cette assemblée. Alors ça ne peut être que toi !

Il recule en me regardant, m'implorant presque. Naël le fixe sans rien dire, il est implacable.

- Ce n'est pas moi madame !

Le Mamba continue.

- Vide tes poches !

- Quoi ? Pourquoi ?

Aussi trois hommes se jettent sur lui et sortent tout ce qui s'y trouve. Soudain, un rouleau de scotch est balancé au sol et parvient jusqu'à nous. J'ouvre alors machinalement ma paume pour déplier le morceau qui avait été placé sur mon visage. C'est le même !

D'un coup, Naël lâche ma main et court toutes lames tendues pour l'égorger mais un coup de feu éclate au même instant. Le corps de l'homme tombe dans une mare de sang.

C'est Le Mamba qui vient de le tuer. Plus rien ne bouge pendant de longues et interminables secondes.

- Bien, si jamais l'un d'entre vous est encore irrespectueux envers les femmes de la prison, vous n'aurez pas une mort aussi douce, je peux vous l'assurer, n'est-ce pas l'égorgeur ?

Naël est statique, contemple un temps le cadavre, puis pose ses yeux de braise sur les détenus, qui pour la plupart baissent leur visage, nettement impressionné. Puis il finit par revenir vers moi d'un pas décidé pour me conduire vers le quartier VIP.

Lorsque nous rentrons dans ma cellule, il me demande de m'assoir sur mon lit et je le vois disparaitre tout en disant :

- Reste ici ! Je reviens tout de suite...

Il n'a pas trainé, et tient maintenant à bout de bras son lit en acier qui doit peser vraiment beaucoup. Pourtant je n'ai qu'une envie à présent, c'est de retirer toutes les traces de ce que je viens de vivre. Alors qu'il est en train de poser son sommier dans la petite place qu'il y a à côté du mien, je me lève.

- Où vas-tu ?

Son ton était à la fois angoissé et très autoritaire.

- Je... je vais me doucher... j'en ai besoin pour...

Mais il ne me laisse pas finir ma phrase qui percute de son poing le mur à côté de lui.

- Putain de merde ! Tout ça, c'est de ma faute. Merde !

Il crie si fort que déjà des portes s'ouvrent en hâte et que j'entends des pas qui se dirigent vers nous. Je ne veux parler à personne, aussi je fonce dans la douche, l'abandonnant pour gérer ça pour nous deux...

Je perçois au loin des voix : des filles, des hommes, doc sans doute. Mais Naël ne les laisse pas rentrer totalement, il les maintient dans le couloir, de toute manière, je ne vois pas comment ils pourraient tous tenir dans la pièce. Il y a des paroles plus hautes que d'autres, mais je ne m'en formalise pas, je me presse pour me déshabiller et pour me laver. L'eau est chaude et je finis par m'accroupir. Je sens encore la présence de cet homme et ai un mauvais gout de sang et de bile au fond de la gorge. Quelques minutes plus tard, je sors une serviette liée autour de mon corps. En poussant les portes battantes, la première chose que je vois c'est bien lui, il est assis devant moi sur son lit, les mains en coupe dans ses cheveux, la tête baissée vers le sol, comme s'il était accablé. Son attitude démontre sa grande douleur, et j'en suis touchée. Je le contemple avant de faire un pas de plus, aussi il bascule lentement un visage blanc vers moi. Nous nous fixons un temps sans rien ajouter puis il se lève pour se tourner afin que je puisse aller chercher des vêtements dans ma penderie. J'y trouve un très large t-shirt d'homme et un bas de jogging. Je reviens tout habillée pour lui placer une main sur son épaule, mais il ne se retourne pas. Alors je m'approche, finis par enlacer son bras et poser ma tête dessus.

- Doc est venu, tu veux qu'il t'ausculte ?

- Je vais bien...

- Je m'en veux tellement, si tu savais...

- Ce n'est pas de ta faute...

- Bien sûr que si... j'ai baissé ma garde, j'étais trop confiant.

- Je ne vois pas comment.

Il se retourne et se campe devant moi, les yeux brillants par les émotions qui l'assaillent.

- Nous sommes avec des criminels, je t'ai exposé en disant que tu étais avec moi, ça éveille les jalousies et les conquêtes de pouvoir.

Ses iris deviennent sombres.

- Je n'ai jamais regretté autant de ne pas tuer quelqu'un... J'aurais voulu le faire souffrir avant de lui ôter avec lenteur la vie. Je ne supporterai jamais qu'on puisse te faire du mal.

Tout à coup, ma peine parait bien soulagée, cette déclaration me trouble autant qu'elle me rassure. Mais le voyant, fermer encore une fois ses poings, je décide à mon tour de le tranquilliser.

- Tu vois, c'est grâce à toi si j'ai réussi à m'enfuir.

Il penche la tête, intrigué.

- Comment ça ?

- Oui, si je n'avais pas eu un cours, certes un peu particulier, de self défense, je n'aurais pas reproduit les bons gestes...

Il ferme les yeux à moitié ne sachant plus comment il faut prendre les choses, mais je pose une main sur son torse et finis par dire.

- Tu avais raison, le seul moyen de s'en sortir, c'est de savoir se défendre. Mais tu avais raison aussi sur un autre point, je ne peux plus jouer la petite bourgeoise qui a peur et qui compte sur toi constamment.

Il respire avec force et s'apprête à me contredire quand je place mon index sur ses lèvres pour qu'il se taise.

- Apprends-moi à me battre et je te jure que je prendrai les choses au sérieux cette fois-ci...

Il étire un sourire et plisse des yeux ardents sur moi, alors il baisse mes mains et enlace ses doigts aux miens tout en se rapprochant de moi. Cette promiscuité me plait, je sens la chaleur de son corps, la force de celui-ci et petit à petit les sensations changent, une autre envie vient s'immiscer en moi. Enfin apaisés, nous prenons le temps de ce moment qui nous appartient, puis je finis par me détacher lentement et presque à contrecœur de ce corps qui m'attire, pour me diriger vers mon lit.

En rentrant sous mes draps, je lui lance :

- Il parait que j'ai un compagnon de cellule ?

- Oui, je préférerais rester avec toi, ça ne te pose pas de problèmes ?

- Non, ce n'est pas la première fois...

Je lui fais un clin d'œil. Et sans me quitter des yeux, il retire avec lenteur son pull et dévoile un buste parfait avant de défaire son pantalon. J'avoue que ce que je contemple me fragilise, alors je me tourne rapidement de l'autre côté, sans doute par pudeur et ne le vois pas se mettre au lit.

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