MB MORGANE - Pari(s) Z [Termi...

By MBMorganebook

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Vous aimez les histoires d'amour ? Vous aimez l'aventure ? Vous aimez la science fiction ? Et... Les zombies... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Une suite ?

Chapitre 6

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By MBMorganebook

Une main vient de m'empêcher de crier... les yeux écarquillés, dans le noir complet, je n'entends que les battements anormalement rapides de son cœur. Puis, lentement, il s'avance pour me chuchoter :

- Deb, il y a quelque chose dans l'hôtel... Ne crie pas.

Je fais « oui » de la tête. Sa paume quitte ma bouche en caressant doucement ma joue, puis il se lève comme un chat pour rejoindre le chien qui est à l'arrêt devant la porte d'entrée. Je comprends qu'il faut que je me prépare, je jette un œil au téléviseur, il est 3h du matin... J'enfile la doudoune remplie du nécessaire et place un pull autour de ma taille. Il revient vers moi en me montrant le balcon. Nous ouvrons sans bruit la baie vitrée et le vent me glace instantanément. Il est déjà sur la rambarde et me demande de lui donner le chien, nous y arrivons sans encombre. Toujours en équilibre, il le guide vers le toit puis il se tourne vers moi pour me tendre la main. Je la saisis avec rapidité et me hisse vers lui, mais encore une fois mes baskets glissent sur le verglas. Il m'accroche pour ne pas tomber, mais ce faisant, il menace de nous envoyer tous les deux dans le vide. Naël me ceinture et parvient tant bien que mal à me tirer vers l'autre immeuble.

Sur la terre ferme, il ne traine pas et me confie le sac de nourriture. Je le suis, et disparais avec lui derrière une petite sortie de cheminée. Là, il y a une porte qu'il déverrouille avec facilité puis nous nous retrouvons dans un escalier. Comme toujours, il passe devant, toutes armes dehors et je marche dans ses pas le plus discrètement possible. Pour une fois, il semble que nous ayons de la chance ! Nous ne faisons pas de mauvaises rencontres, ni humaines ni bestiales. Et en ouvrant la porte qui mène au hall, nous sommes rassurés. Le plus dur reste néanmoins à faire, nous devons traverser le boulevard à découvert pour rejoindre tout à fait au bout l'entrée des catacombes.

Je ne fais que regarder Naël et attends ses ordres. Puis d'un coup, il tourne la poignée, je le sens fébrile, à cran, mais il démontre tout de même une facilité d'adaptation. À l'évidence, c'est un grand soldat. Nous longeons les murs et avançons dans la neige. Quelques cris venus de nulle part nous font comprendre que nous ne sommes pas seuls, mais pour l'instant, nous n'avons personne à nos trousses. Mon cœur bat à cent à l'heure, et j'attache mon regard sur notre arrivée en priant pour que tout se passe bien.

Peu à peu, et comme tout va bien, je reprends confiance, et si nous le faisions finalement sans encombre ?

Et lorsque notre objectif n'est plus qu'à quelques centaines de mètres, je respire de mieux en mieux.

Soudain, le chien se tourne vers une porte d'immeuble, et Naël se fige. À cet instant, un cri bien plus proche retentit et nous sommes surpris au même instant par l'arrivée d'une femme. Elle nous aperçoit et se dirige vers nous, mais elle n'est pas seule ! Elle est poursuivie par une bête bien plus grande et puissante que toutes celles qu'on a déjà vues. Elle hurle, elle pleure, elle court vers nous, elle veut qu'on l'aide, mais malheureusement elle attire l'attention d'autres monstres qui commencent à sortir des immeubles alentour. En un instant, la femme se fait rattraper. On vient de lui arracher le bras et trois zombies se battent pour avoir une partie de son corps mutilé. Naël me saisit la main et se dirige vers l'entrée des catacombes. Mais nous sommes maintenant poursuivis ! Je cours le plus rapidement possible et lorsque nous atteignons la porte en acier qui est ouverte, il me pousse dans les escaliers avant de se retourner pour donner un puissant coup de pied dans le ventre d'une de ces choses, tout en reculant il les lacère et finit par me rejoindre en descendant quelques marches. Puis d'un geste, il referme le battant sur les monstres qui deviennent de plus en plus nombreux. Il est toujours dans la même position, et reprend son souffle, on entend que les bêtes se projettent contre l'entrée. Puis doucement, les coups s'arrêtent, ils doivent partir un à un, abandonner leur proie. Lorsque le dernier coup vient d'être donné, et qu'il n'y en a pas d'autres, Naël se tourne vers moi et allume la torche du portable qu'il a récupéré.

- Ça va ?

- Oui, merci.

- C'est bon, on ne s'en est pas trop mal sorti.

- Pas comme cette femme...

Il me sourit et ses yeux se remplissent de douceur à mon égard, un voile chaud parcourt mon corps.

- Viens, il ne faut pas rester ici, si la porte était ouverte, il peut y avoir des zombies dans les tunnels.

Nous descendons précautionneusement les marches pour arriver à un carrefour et nous commençons une longue route à travers les souterrains, je suis mon sauveur me demandant tout de même s'il sait où il va. Au bout d'un certain temps, je romps le silence qui devient un peu lourd pour mes nerfs.

- Comment s'appelle ton chien ?

- Hector.

- C'est un drôle de nom pour un chien syrien...

- Il n'est pas Syrien, on s'est trouvé il y a quelques mois quand j'étais en Roumanie.

- Tu as de la famille en Syrie ?

- Non, plus personne. Heureusement d'ailleurs, avec ma désertion, ils auraient pu s'en prendre à eux.

- Tu sais bien te battre, en tout cas...

- Merci du compliment, si compliment il y a.

- Et tu parles un français parfait.

- J'ai beaucoup lu et j'ai côtoyé des personnes dans la rue qui m'ont aidé.

Je respire.

- Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi...

Il s'arrête et se retourne pour me dévisager. Je vois à peine son visage, mais je sens bien qu'il est mal à l'aise tout à coup. L'atmosphère est un peu plus lourde et j'ai l'impression de perdre pied doucement.

- Deb, je...

Mais soudain, le chien émet un petit grognement presque imperceptible. Aussi, Naël, coupé dans son élan, tend l'oreille, il y a quelque chose d'anormal, situé en face de nous. Alors je m'avance et me colle dans son dos, cela devient véritablement une habitude et il nous conduit vers l'un des murs tout en éteignant la torche du téléphone. Je me cale à sa respiration tout en la rendant la plus discrète possible. Il écoute, tente de décrypter les signaux qu'ils semblent recevoir. Je n'entends presque rien puis doucement, je les perçois moi aussi. On dirait des pas... Puis une faible lumière commence à scintiller un peu plus loin. Je reprends espoir, tout porte à croire, qu'il s'agit d'un humain. Naël ne se détend pas pour autant. Les secondes s'écoulent au fil des pas qui se rapprochent de nous puis lorsque la lumière n'est plus qu'à quelques mètres, il me pousse vers le mur et s'avance avec le chien pour faire face à l'homme.

Il est surpris, braque sa lampe vers Naël et tend tout de suite une arme à feu avant de dire :

- Qui es-tu ? Ton nom ?

- Naël Kabdi. Je cherche un refuge pour moi et mon chien.

Il ne parle pas de moi, sans doute pour déterminer les vraies motivations de l'homme qui le menace.

- OK, tourne sur toi-même que je te regarde !

Je n'aime pas cette façon de faire, on n'est clairement pas en guerre contre les humains, on a tous en cet instant les mêmes ennemis, et ils sont au-dessus de nos têtes ! Pourtant Naël obtempère et lui montre toutes les parties de son corps.

- C'est quoi ça ?

- Des couteaux de cuisine, c'est ce qui m'a permis de rester en vie depuis deux jours !

- Blessé ?

- Non.

- Métier ?

- Ex-militaire de l'armée syrienne.

À cette dernière révélation, l'étranger baisse son arme et va lui serrer la main.

- Je m'appelle Luca Antonio.

- Italien ?

- Oui et carabinié. J'étais là pour voir ma sœur avant l'invasion.

Je sors doucement de ma cachette et m'avance au côté de Naël qui pose un bras autour de mes épaules.

- Bonjour, je m'appelle Déborah Olivera.

- Enchanté. Comme je suis bon tireur, les autres m'ont demandé de chercher des survivants dans les couloirs et de les guider vers notre quartier général.

Nous lui faisons un signe de tête et le suivons dans les catacombes glacées et humides.

Une grosse demi-heure plus tard, des grilles se profilent devant nous ainsi que de la lumière un peu plus loin. Après avoir passé les protections, nous sommes rassurés de voir qu'il y a déjà du monde, je dirais sans compter exactement, une dizaine de gens. Luca nous conduit vers ce qui ressemble à un quartier général. Il y a deux personnes qui sont en train d'effectuer des branchements pendant que d'autres déplient des cartes pour les étudier. Une table est disposée sur le côté avec de la nourriture, des boissons et une radio laisse échapper un son grave et sourd. On dirait qu'une organisation est déjà en place et c'est plutôt rassurant. Luca coupe la parole à l'un de ceux qui travaillent sur les plans et tout le monde se tourne vers nous.

- Marc, voici Naël et Déborah. Naël est un militaire syrien.

L'interlocuteur semble tout à coup très intéressé.

- Bienvenues. Vous tombez bien, nous avons besoin d'hommes tels que vous.

Il pose ses yeux sur le sac de nourriture.

- D'abord, ici on partage. Alors, mettez ça là-bas... Ensuite, il faudra le plus tôt possible qu'on aille à la surface, trouver des survivants, nous avons un plan. Vous savez qu'on ne peut compter que sur nous maintenant ?

Je m'avance vers Naël, un peu fébrile, en cherchant son regard, mais il ne quitte pas des yeux le fameux Marc.

- Oui j'ai appris ça. Personnellement ce ne sera pas la première fois, mais je ne pars pas à l'aventure sans un minimum de précaution. Vous êtes flics, c'est ça ?

Marc tique, hésite puis finit par dire :

- Oui en effet.

- Alors, je veux des protections, des armes.

- Quel genre ?

- Tous les genres. Les zombies sont-ils sensibles aux balles ?

- Oui, mais il faut bien viser sinon ils ne s'arrêtent pas.

- Ce n'est pas un problème...

- OK, mais nous n'avons que deux révolvers pour l'instant. En revanche, nous savons qu'une armurerie est ici.

Il montre un point sur la carte.

- Et nous sommes ?

- Ici.

- Bien, combien d'hommes ?

- En vous comptant, trois.

- C'est un peu maigre...

- Mais c'est tout ce qu'on a. Regardez autour de vous, ce ne sont que des civils.

Naël respire, je n'ai aucune envie de me retrouver sans lui, c'est peut-être idiot, mais je ne fais confiance qu'à lui maintenant.

- Vous voulez partir quand ?

- Dès que vous êtes prêt, je ne vous cache pas que chaque minute qui passe est d'autant plus meurtrière pour les Parisiens. Les crieurs continuent de se multiplier.

- Les crieurs ?

- Oui, on les a appelés comme ça.

- Vous savez ce qu'ils sont ?

- Pas vraiment, l'homme que vous voyez là-bas est un médecin, il pense à une maladie fulgurante qui atteint le cerveau et modifie les comportements. Mais on ne sait pas où était le patient zéro.

- Je crois le savoir.

Marc plisse les yeux, il parait suspicieux tout à coup.

- Expliquez-vous.

- Nous étions dans un théâtre dans le 6e et d'un coup tous les participants à un colloque se sont métamorphosés.

- Et pourquoi pas vous ?

- Nous n'étions pas présents, nous étions à part. Nous avons juste constaté qu'ils se mangeaient entre eux avant de fuir.

- OK, c'est intéressant.

Marc se place devant moi tout en me jaugeant, et je crispe mes doigts sur le bras de Naël d'autant plus.

- Je suis désolé, Déborah, mais nous avons absolument de votre mari.

Aussi, je réponds sans réfléchir un quart de seconde.

- Non, ce n'est pas mon mari, je suis fiancée à un autre homme. Nous nous sommes rencontrés dans le métro, il était...

Naël se tend presque imperceptiblement, mais je me tais pour ne pas en rajouter, pourtant Marc semble surpris.

- Ha pardon, je pensais que vous étiez ensembles. Très bien alors, mademoiselle, vous trouverez de quoi vous réchauffer là-bas.

Mais je n'arrive pas à me détacher de mon protecteur, au contraire je m'accroche à lui encore plus, aussi il baisse un regard bienveillant sur moi et dit :

- Vous permettez, Marc, je dois lui parler en privé.

- Oui bien sûr.

Nous nous éloignons vers un endroit un peu isolé et il me place devant lui les deux mains sur mes épaules qui s'affaissent bien malgré moi.

- Deb, ne t'inquiète pas. Tu seras en sécurité ici.

- Mais toi non ! Pourquoi dois-tu partir tout de suite ? Comment vais-je faire si tu ne reviens pas ?

Ma voix était urgente tout à coup et vient de me trahir. Il sourit.

- Je vais revenir en un seul morceau et nous retrouverons Franck, je te le promets.

Je ne comprends pas pourquoi il me parle de lui comme ça, maintenant, et je m'en étonne.

- Franck ?

- Oui, tu as besoin de lui.

- Non !

Il penche sa tête sur le côté et je me reprends.

- Enfin, si...

- Je te promets que nous irons le chercher, je suis certain qu'il est encore en vie. Tu es rassurée ?

Étrangement mon cœur s'affole, c'est comme s'il me rejetait ! Je me sens tout à coup très seule et je me renferme comme une huitre. Il s'avance et réduit les distances entre nous, puis finalement me prend dans ses bras. Je serre mes doigts sur son pull et respire à plein poumon son odeur, puis il remonte ses mains vers le haut de mon visage avant de me dire au creux de l'oreille :

- Tout va bien se passer. Je vais revenir...

La chaleur qui se diffuse dans mon corps me ramène un peu à la vie, j'ai rarement été aussi bien dans les bras de quelqu'un. Puis lentement, il me quitte, j'ai froid tout à coup.

- Je dois y aller. Ils veulent partir au plus vite et c'est compréhensible. Profites-en pour faire connaissance.

Puis il me lance un clin d'oeil avant de se diriger vers la table des victuailles. Je reste dans l'ombre à le regarder manger une barre chocolatée. Puis, il récupère des affaires, et s'éloigne au côté de Marc et de Luca, qui se sont eux-mêmes préparés à affronter les crieurs.

Lorsque la grille se referme sur eux, j'ai tellement peur qu'il ne revienne pas, que des larmes perlent sous mes yeux sans que je m'en rende compte...

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