꧁༺ 𝓣𝓻𝓲𝓫𝓾𝓽𝓮 ༻꧂ | Finnic...

By Watsonnement

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( hunger games franchise ) ( 72ème edition ) ( finnick odair x oc ) ( en cours) ( © -Watsonnement) >> l... More

꧁༺ 𝓽𝓻𝓲𝓫𝓾𝓽𝓮 ༻꧂
× première partie
𝐮𝐧.
𝐝𝐞𝐮𝐱.
𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬.
𝐪𝐮𝐚𝐭𝐫𝐞.
𝐜𝐢𝐧𝐪.
𝐬𝐢𝐱.
l'arène
𝐬𝐞𝐩𝐭.
𝐡𝐮𝐢𝐭.
𝐧𝐞𝐮𝐟.
𝐝𝐢𝐱.
𝐨𝐧𝐳𝐞.
𝐝𝐨𝐮𝐳𝐞.
𝐝𝐨𝐮𝐳𝐞 (bis).
𝐭𝐫𝐞𝐢𝐳𝐞.
𝐪𝐮𝐚𝐭𝐨𝐫𝐳𝐞.
× deuxième partie
𝐮𝐧.
𝐝𝐞𝐮𝐱.
𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬.
𝐪𝐮𝐚𝐭𝐫𝐞.
𝐜𝐢𝐧𝐪.

𝐋𝐚 𝐯𝐢𝐜𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞.

947 71 8
By Watsonnement

"𝙸 𝚕𝚘𝚘𝚔𝚎𝚍 𝚊𝚝 𝚍𝚎𝚊𝚝𝚑, 𝚒𝚝 𝚋𝚕𝚒𝚗𝚔𝚎𝚍 𝚏𝚒𝚛𝚜𝚝".

Le seul son qui animait l'infirmerie était le grésillement incessant des néons. Le rectangle lumineux clignotait par intermittence, accompagnant dans un rythme inconnu le moniteur cardiaque qui bipait de manière sporadique.

Le visage de la patiente dans le lit était blafard et tiré : les stigmates des jours passés dans l'arène. Le teint cireux contrastait maladivement avec les bleus jaunâtres qui coloraient la mâchoire de la jeune fille, certaines marques de succion tiraient davantage sur le rouge vif que le mauve d'un bleu frais. Ce spectacle n'était rien comparé à l'écharpe de couleurs violacées qui ornait son cou, le souvenir de multiples mains qui s'étaient refermées autour de ce tube de chair.

À côté du lit se tenait un jeune homme. Il était assis sur une petite chaise d'appoint, attendant patiemment que la patiente se réveille pour constater l'ampleur des dégâts. Ils partageaient tout deux un point commun : la demi-lune violette qui assombrissait leur regard, un signe de fatigue nerveuse que provoquait la vie en tant que tribu et celle en tant que mentor.

Marlow était en piteux état, et ce, malgré les soins qui lui avaient promulgué. Sous l'oreiller, un bandage recouvrait l'arrière de sa tête. Le coup que Diamond lui avait porté aurait pu être fatal. Avait failli être fatal. La roche avait fendu le crâne de la jeune fille, répandant son sang sur la pierre sous les lentilles affutées des caméras pendant que Diamond hurlait sous les assauts des volatiles.

Cela faisait un jour que sa candidate avait remporté les Jeux et avait été sortie de l'arène. Son hospitalisation fut immédiate, le travail des chirurgiens fut long et bien qu'ils soient ravis de leurs prouesses Marlow ne s'était pas encore réveillée. C'était rare que l'interview finale et le couronnement soient reportés d'un jour. Généralement, le candidat disposait de quelques heures pour se remettre des blessures les plus terribles et il était ensuite tiré à nouveau dans le monde futile du Capitole pour divertir ses citoyens.

La jeune fille fit un mouvement minime, mais qui ne passa pas inaperçu pour son mentor. Ce dernier pressa doucement sa main qu'il tenait depuis un moment, cherchant à lui faire part de sa présence et à l'encourager. Finnick était déjà passé par là, il avait comaté dans ce lit pendant qu'on pansait ses blessures, dès lors il savait que le plus difficile était de choisir de se réveiller et d'affronter un nouveau jour.

‒ C'est ça, tout doucement.

Lentement, les prunelles marrons de sa candidate s'entrouvrirent avant de se refermer tout aussi rapidement. Le temps de tester les eaux et de s'habituer à la luminosité de la pièce, mais Finnick était quelqu'un de patient. Il se contenta de maintenir la même pression rassurante sur la main de Marlow, et peu à peu cette dernière ouvrit à nouveau les yeux.

‒ Bienvenue parmi nous, Marlow.

Cette dernière esquissa un maigre sourire qui rassemblait bien plus à une grimace qu'à un sourire. L'effort craquelait ses lèvres sèches, laissant trois points rouges perlés sur sa bouche. Son mentor se leva de sa chaise pour relever en douceur le dossier du lit et aider Marlow à être dans une position presque assise. De cette manière, il put ensuite lui présenter un petit verre d'eau qu'il approcha des lèvres de la jeune fille.

‒ Doucement, petit à petit sinon tu risques d'être malade.

Son regard bleuté se glissa sans le vouloir sur le morceau blanc que les cheveux blonds de Marlow ne camouflaient pas. L'épais bandage blanc était large de 4 centimètres et Finnick était bien content de ne pas pouvoir en déterminer sa longueur. Le verre posé à nouveau sur la table métallique, Marlow reposa la tête contre l'oreiller et le bandage disparut enfin de la vue de son mentor.

‒ Comment te sens-tu ?

‒ Pas... ter..rible.

Marlow papillonna des yeux quelques instants, surprise d'entendre à quel point sa voix était rauque et qu'il était difficile de faire sortir quelques sons de sa gorge sèche. Jamais elle n'aurait cru que parler pouvait être douloureux.

‒ Dans quelques jours, ça ira mieux. Ton cou est couvert d'ecchymoses, ton larynx présente quelques lésions. Si ça te fait mal, c'est normal mais ça va aller mieux.

Finnick ne faisait que répéter ce que les médecins lui avaient dit, mais il devait admettre que ce n'était pas étonnant qu'user de la parole soit une véritable torture pour son poulain. Il n'y avait qu'à voir les couleurs effrayantes de son cou pour comprendre. Presque inconsciemment, sa main retrouva celle de la jeune fille pour la serrer fermement. Elle avait survécu aux Jeux, mais la guérison physique serait pénible.

‒ Com..bien... d'temps.. ?

‒ Depuis un jour. Tu as gagné la septante-deuxième édition des Jeux hier matin. Maintenant que tu es réveillée, je pense que l'équipe de soins va essayer de te tirer du lit le plus tôt possible. Les organisateurs des Jeux n'apprécient pas trop être en retard sur le planning.

Un hoquet interrompit Finnick dans ses explications, son regard bleuté se teinta d'inquiétude lorsqu'il regardait sa benjamine avant de comprendre que c'était une prémisse de rire, coupé court par la douleur vive que cela lui provoquait.

‒ Le Capitole est fidèle à lui-même n'est-ce pas ?, souriait le mentor avant de reprendre, Ferme encore un peu les yeux. Je veille à ton chevet, on va grapiller une heure de répit supplémentaire.

♚➳ . ✯♛

Finnick n'avait pas menti, il était parvenu à faire croire au staff médical que je comatais toujours. Même si j'avais été incapable de me rendormir, j'avais au moins pu profiter d'un peu de répit avant que les griffes des girafes ne referment sur moi. Que je sois blessée ne leur était jamais venu à l'esprit lorsqu'elles m'avaient tiré dans la salle des préparatifs.

‒ Ma magnifique créature marine !

Tel fut l'accueil de Cinq qui trépignait d'impatience de me revoir - ce qui m'étonnait probablement un peu trop -, les cent pas qu'il effectuait devant le miroir en m'attendant l'avait trahi. Un sourire bien trop éclatant m'était adressé en même temps qu'il vociférait aux deux assistantes de m'asseoir dans un fauteuil pour que je sois confortable.

‒ C'était incroyable ! J'en avais le souffle court tout du long !

Il me fallut un moment pour comprendre qu'il parlait des Jeux, de mes performances - si je pouvais employer un tel terme - et qu'il avait trouvé cette édition tout bonnement incroyable. Je ne sais pas par quel miracle je réussis à contenir cette envie de vomir qui me prenait aux tripes. Comment quelqu'un pouvait-il s'enthousiasmer devant autant de mises à mort ? Comment les Capitoliens pouvaient réellement apprécier le spectacle tout en sachant que les candidats n'avaient aucun choix et que tout était réel ?

‒ Bon, au travail. Nous ne voulons surtout pas être plus en retard.

J'acquiesça à peine, me contentant de m'enfoncer dans mon siège pendant que Cinq allait chercher sa nouvelle création. Les deux girafes en profitèrent pour me peinturlurer le visage avec engouement « pour réchauffer mon teint » et « camoufler ces affreux hématomes ». Je me retins de leur envoyer une remarque cinglante, non parce que ça n'en valait pas la peine, mais plutôt parce que j'étais épuisée et que ma gorge me faisait un mal de chien. Il fallait que je la repose autant que possible avant d'être sur le plateau de Caesar qui n'allait certainement pas m'autoriser à rester silencieuse sur mon siège.

‒ Nous allons être compagnons capillaires.

Cinq était réapparu subitement et se tenait à ma droite. Ses mains étaient derrière son dos, me cachant quelque chose. À en juger par son sourire particulièrement grand et blanc, cela devait être ma surprise capillaire. Par pitié, pas une perruque ble...

‒ Une perruque !, s'exclama-t-il

Seigneur. Heureusement elle n'était pas bleue. Bien loin de cette couleur même. La perruque était loin d'être extravagante, j'aurais presque pu dire qu'il s'agissait de la même teinte que mon blond hormis que la perruque était un peu plus jaune. Les cheveux étaient beaucoup plus longs aussi et ondulés, plus massif également.

‒ Avec ta blessure, il était impossible d'élaborer une quelconque coiffure.

Je hochais la tête pour montrer que je comprenais et j'esquissais ensuite un sourire pour le persuader que j'étais réellement conquise par cette coalition de perruques. En réalité, je voulais simplement rentrer chez moi, étreignir mes parents et me glisser dans le lit pour n'en sortir que trois jours après.

Cette fameuse blessure, celle à l'origine de mon mal de tête atroce dans l'arène et de cette sensation de me vider de l'intérieur, je ne savais même pas à quoi elle ressemblait ni en quoi elle consistait. C'était peut-être mieux de cette façon. J'aurais bien vite l'occasion de m'en rendre compte lorsque je serais chez moi.

Alors sans me faire prier, je mis ma tête à disposition pour qu'on puisse m'enfiler la perruque blonde, que l'une des girafes puisse tresser quelques mèches au sommet du front pour me donner un aspect de guerrière. Elle termina par boucler les mèches libres pendant que sa consœur termina le maquillage par un peu de couleur sur mes lèvres sèches.

♚➳ . ✯♛

L'heure était venue de répondre à l'interview que les spectateurs attendaient tous, je pouvais entendre leurs cris depuis les coulisses. Je me rendis alors compte que j'étais absolument tétanisée. Je ne pouvais pas sortir de ma cachette et aller me pavaner devant les caméras, je n'avais rien à raconter, je n'avais aucune fierté à être sortie en vie de cette arène en ayant tué ceux qui s'étaient dressés devant moi.

‒ Ça va aller. Ne t'en fais pas, esquisses ton plus beau sourire et ...

‒ Et de répondre aux questions infâmes de Caesar ?

Finnick s'interrompit, probablement parce que j'avais raison et qu'il ne pouvait pas me contredire. Après tout, il était passé par là bien avant moi. S'il y avait bien une personne qui me comprenait dans cette pièce, c'était bien loin.

‒ Dis-toi que Caesar adore attirer l'attention et déclencher l'enthousiasme des spectateurs. Si tu ne sais pas quoi répondre, fais-en sorte de renvoyer l'attention sur lui.

♚➳ . ✯♛

Une pléthore d'applaudissements envahirent mes tympans à l'instant même où mon talon aiguille foula le plateau de Caesar, des exclamations me parvinrent à l'oreille sans que je puisse en définir le sens.

‒ Marlow Sylverëe ! La seule et l'unique ! Bienvenue !!

Caesar me rencontra à mi-chemin, s'empara de ma main avant que je ne puisse esquisser et y planta un baiser comme pour illustrer ses allures de gentleman, bien qu'il soit le premier à se réjouir d'envoyer des enfants dans un bain de sang.

‒ Tu es ravissante, non.. explosive !

La foule confirma l'avis du présentateur en scandant plusieurs adjectifs dont certains me firent rosir tant ils étaient.. précis. Caesar m'accompagna jusqu'à mon fauteuil où il consentit enfin à laisser ma main tranquille.

‒ Merci beaucoup. Cinq a le sens du goût.

‒ C'est très certain.

Je lissais soigneusement le jupon en toile noir avant de m'asseoir, accueillie par le tissu en velours réconfortant. Être debout perchée sur des talons aiguilles était encore trop tôt pour moi. Mes jambes étaient aussi molles que de la gelée de baies et un marteau piqueur avait vraisemblablement élu domicile dans ma boite crânienne.

Cinq m'avait dit que j'avais une fameuse estafilade à l'arrière du crâne, que c'était le moment parfait pour oser tout raser et opter pour le look de dure à cuire. J'avais eu tant de mal à calmer ses ardeurs, mais heureusement le styliste avait prévu une perruque pour cacher ce nouveau trait physique. « Tes cheveux, mais en mieux » avait gentiment commenté l'une des girafes.

‒ Dans cette robe-tailleur, vous ressemblez à la déesse de la vengeance. Comment s'appelle-t-elle encore ?

‒ Tisiphone. Elle était accompagnée de deux comparses : Alecto et Mégè..

‒ Oui, c'est ça !, me coupa Caesar.

Encore une fois, je n'avais pas reconnu mon reflet lorsque Caesar avait présenté le travail fini. Mais cela ne voulait pas dire que je n'appréciais pas le rendu final, c'était simplement différent. Maintenant que Caesar avait parlé de cette déesse, je lui ressemblais vraiment grâce à Cinq. Était-ce son but d'ailleurs ?

La perruque n'était que le détail qui peaufinait la tenue : un bustier à la délicate dentelle noire, cousu sur un pantalon tailleur à la taille haute qui donnait un peu de volume à mon ventre affamé. La jointure des deux vêtements était ingénieusement cachée par un jupon en toile qui avait failli me coûter mes dents lorsque mon talon s'était coincé dedans. Heureusement que Finnick avait été là pour me rattraper.

‒ J'imagine que vous avez hâte de retrouver vos êtres chers.

Je ne pouvais qu'opiner. J'avais hâte de retrouver mes parents et mon frère, c'était eux qui m'avaient permis de garder la tête hors de l'eau et de survivre jusqu'au bout. Le bout de mes doigts picotait atrocement lorsque je m'imaginais enlacer mon frère, je ne pouvais pas attendre un instant de plus.

‒ Si ça ne tenait qu'à moi, je serais déjà dans un train pour les retrouver., avouais-je.

La foule me fit comprendre qu'elle était émue, que si elle le pouvait elle couperait court à l'interview pour que je puisse retrouver mon District. Bien sûr, c'était de l'hypocrisie parce que cette même foule adorait encore plus entendre mon récit et côtoyer de loin un Vainqueur.

‒ Dites-nous tout. Comment avez-vous pensé à utiliser les oiseaux ? Ces mêmes oiseaux qui ont tué Alec.

C'était un coup bas, bien joué Caesar. Mentionné Alec lui procurait le résultat souhaité, je pouvais sentir presque immédiatement mes yeux charbonneux s'humidifier au point que je sois obligée de les fermer un instant. Est-ce que cette douleur allait un jour diminuer ?

‒ Je ne sais pas... C'était.. C'était un coup de chance. Je ne m'attendais pas à trouver de la poudre sur le sac.

‒ Mais lorsque vous l'avez trouvée, vous avez immédiatement su comment l'utiliser. Incroyable, un élément des Hunger Games qui vous sauve !

Eclats de rire. Applaudissements. Fin de la partie, rideaux.


Merci beaucoup pour ces 5.29 K, je n'arrive toujours à croire que certains d'entre vous apprécient autant ma petite Marlow.


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