Kilidohanas Tome 2 : Les Papi...

Galing kay Mayyri

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/!\ ceci est le TOME 2 /!\ Lidonna ne sait plus où donner de la tête. Personne ne lui explique rien sur les P... Higit pa

résumé détaillé du tome 1
Récapitulatif des personnages
Récapitulatif du vocabulaire
Prologue
PARTIE 1
Chapitre 1 : le réveil
Chapitre 2 : Souvenirs...
Chapitre 3 : Retrouvailles
Chapitre 4 : nouvelle famille
Chapitre 5 : chantage
Chapitre 6 : déchantement
Chapitre 7 : La disparition
Chapitre 8 : Une rencontre impromptue
Chapitre 9 : Mauvais rêve
Chapitre 10 : Urgence
Chapitre 11 : la préparation
Chapitre 12 : Pénultième
Chapitre 13 : Bouleversement irréversible
Chapitre 14 : émotions malmenées
Chapitre 15 : Intrusion onirique
Chapitre 16 : accords désaccordés
Chapitre 17 : Attaque souricière
Chapitre 18 : petites explications
Chapitre 19 : Nouvelles responsabilités
Chapitre 20 : Déménagement...
Chapitre 21 : Nouvelles rebutantes
Chapitre 22 : Une décision à prendre
Chapitre 23 : Apprentissage
Chapitre 24 : Autre approche
Chapitre 25 : Deal
Chapitre 26 : Ultimatum
Chapitre 27 : Bilan amer
Chapitre 28 : Confidence pour confidence
chapitre 29 : oeil pour oeil
Chapitre 30 : la fête de Lidone
Chapitre 31 : révélations
Chapitre 32 : la suite ?
Partie 2
Chapitre 33 : le début du voyage
Chapitre 34 : exécution
Chapitre 35 : le Neonothopanus gardneri
Chapitre 37 : les graines de Hyacinthus
Chapitre 38 : impuissance chronique
Chapitre 39 : confession nocturne
Chapitre 40 : lumière hypnotique
Chapitre 41 : le Scandium
Chapitre 42 : une expédition particulière
Chapitre 43 : l'eau de jouvence
Chapitre 44 : deuil
Chapitre 45 : Une soirée de pause
Chapitre 46 : Une discussion éphémère
Chapitre 47 : la Lidonaé
Chapitre 48 : une douleur insurmontable
Chapitre 49 : le début de la fin
Chapitre 50 : supprimer le mal
Chapitre 51 : tuer un dieu
Chapitre 52 : les bijoux ancestraux
Chapitre 53 : ce n'est qu'un au revoir
Epilogue
Remerciements
mes bouquins 🤭

Chapitre 36 : Le début de la guerre

285 45 43
Galing kay Mayyri

Les Papillons n'avaient pas réussi à prendre le dessus sur la situation après la mort de Raya. Les Ombres avaient débarqué en ville par centaine et s'étaient emparés du palais. Ils n'avaient pas prévu que leurs soldats seraient aussi nombreux, ils avaient été obligés de se replier et de laisser les Ombres investir le pouvoir. Ils avaient immédiatement fait une conférence sur la place de Lidoïlle pour imposer leur façon de vivre et capturer quiconque s'opposerait à ce nouveau régime. Ce qui avait étonné Rordian, c'est que ce ne fût pas Harrgos qui devint le visage de leur idéologie, mais Leeham...

Ce qu'ils avaient annoncé était effrayant. Ils avaient exigés à ce que leur soient livré les habitants non Kayoliens. Ils avaient également expliqué que dès le lendemain, les Kayoliens devraient porter des bracelets bloquant leur pouvoir en précisant que tous ceux qui le refuseraient seraient punis pour non respect de la nouvelle loi et opposition au gouvernement.

« Pour votre sécurité. » n'avaient-ils cessés de scander.

Rordian était dépité. Il savait très bien que leur punition serait soit de la torture, soit une exécution sans sommation.

En quelques jours, les Ombres avaient réussi à s'installer avec une telle efficacité et une telle force qu'ils semblaient avoir toujours été là. Ils n'étaient plus une menace potentielle, tapis dans l'ombre. Ils étaient désormais réels... L'ambiance de leur monde avait été radicalement changée... Les couleurs, les villes cosmopolites, les balades tranquilles et détentes, et plus globalement, tout ce qui apportait de la joie et de la bonne humeur avait disparu...

Les Ombres n'avaient plus qu'une idée, imposer leur pouvoir. Ils voulaient se venger d'avoir été mis totalement de côté. Et ils le faisaient dans la rage. Mais Harrgos semblait ne pas prendre part à tout ça. Qu'ils massacrent, qu'ils se vengent, qu'ils soient craint ne semblait lui faire ni chaud ni froid. Rordian ne le comprenait pas. Il agissait pour lui et pour lui seul. Et tout ceci n'était pas de son chef, le Liseur en était intimement convaincu. Il était le leader des Ombres le plus étrange qu'il ait existé.

Finalement, c'était Leeham qui reprenait le plus fidèlement l'idéologie des Ombres originelles. Si au départ les Ombrages ne voulaient qu'obtenir réparation d'avoir été totalement mis de côté par les Luminaires, ils ont fini par devenir aigri et chercher des coupables à leur mise au rebut. Puis ils ont atteint le point de non retour quand ils ont commencé à massacrer les habitants qui n'étaient pas des Kayoliens et à voler les pouvoirs de leur propre espèce. Les espèces des autres planètes sont devenues à leurs yeux de la vermine à éliminer pour on ne sait quelle raison, et les pouvoirs étaient responsables de leur malheur. Autrement dit, les pouvoirs des habitants les empêchaient de prendre le contrôle de la planète.

Le rôle des Papillons s'était transformé, il devait toujours tenter de combattre les Ombres, mais leur priorité était de secourir les populations non-kayolienne qui risquait à chaque instant de se faire dénoncer et exterminer. Ils étaient venus parce que Kayolina leur avait promis la paix dans des villes cosmopolites, et aujourd'hui cette même terre d'accueil était en train de se transformer en abattoir... En à peine une semaine, les Papillons avaient aidé des centaines d'habitants à retourner sur leur planète d'origine, mais en à peine une semaine déjà des milliers d'être vivants avaient été enfermés et exécutés. Ils ne se cachaient même pas... Ils avaient tenté de faire passer les Papillons pour les méchants et ils avaient échoué, alors maintenant ils voulaient juste être violents.

Rordian était en mission filature dans une des prisons de Lidoïlle. Il était là-bas, avec l'une des rares capes d'invisibilité des Papillons, pour pouvoir cartographier l'endroit. Ils n'avaient aucun plan de ces foutues prisons, pourquoi ? Aujourd'hui ce fait leur portait préjudice parce qu'ils leur étaient impossible d'aller libérer les habitants enfermés injustement sans s'engouffrer dans une mission suicide. Après avoir observées et notées les rondes des Ombres, il avait pu réussir à s'infiltrer sans se faire prendre. Il devait noter chaque porte, chaque couloir, chaque endroit qui leur permettrait de se cacher s'ils intervenaient dans cette prison un jour. Il longeait les murs, tentant d'imprimer tout ce qu'il pouvait dans son esprit, un Mentaliseur l'aiderait par la suite à tout mettre sur une carte. Il ne croisait pas énormément de soldats à l'intérieur. Ils étaient assez confiants pour croire que leur défense était impénétrable. Ils les sous-estimaient grandement.

Rordian se trouvait dans un couloir exigu qui menait au sous-sol, où se trouvait les cellules. Il avait fait le tour des bureaux administratifs. Il avait tenté d'écouter les conversations, mais les soldats ici n'étaient que des pions, il n'avait donc rien appris à part que la femme de machin se portait bien tandis que truc avait pu revoir sa famille...

Deux hommes marchaient dans sa direction. L'un des deux avait un sabre dans la main et il l'essuyait avec un mouchoir blanc. Lorsque la couleur blanche du tissu vira au rouge, Rordian eu un frisson d'effroi. Il se plaqua contre un mur pour que les hommes puissent passer sans le repérer, et il se retint de les frapper. Il n'était pas là pour ça, malheureusement. Il prenait son mal en patience, mais viendrait ce jour où il vengerait toutes ces pauvres âmes.

« Ces vermines ne méritent pas mieux.

— Clairement. Ils sont la faute de nos malheurs, ils sont l'héritage de notre oppression. Et encore, j'ai été clément. »

Un rire gras s'échappa des lèvres de l'homme et s'estompa au fur et à mesure que lui et son compagnon s'éloignaient.

Rordian avait peur. Peur de voir l'état des prisonniers. Peur de ne pouvoir rien faire. Il suivit ce couloir jusqu'à arriver à un unique escalier. Il arriva dans une pièce simple, sans porte, sans moyen de s'enfuir la téléportation ayant été bloquée. Une grande pièce remplie de dizaine de cellules, pleines. L'odeur qui émanait des lieux brûla la gorge de Rordian et lui offrit un haut-le-cœur. Les émanations de sueur, de renfermé, de sang et d'excréments embaumaient les lieux.

Dans les cellules étaient entassés principalement des Kayoliens et des Hyacinthois. Les autres espèces ayant leur propre spécificité, elles étaient principalement enfermés dans des prisons que les Ombres avaient produites pour elles... Ils étaient tous debout, collés les uns aux autres. Ils avaient à peine la place pour se déplacer vers le saut qui leur permettait de faire leur besoin. Ils devaient dormir assis, et s'assoupir à tour de rôle, la place étant largement limitée.

Dans l'ambiance horrifiée, des sanglots qui tentaient d'être étouffés brisait le silence. Rordian les suivit et s'approcha d'une des cellules au fond de la pièce. Face à lui, dans la cellule de neuf mettre carré, des Hyacinthois entassés pour lasser la place à leur camarade agonisant au sol. Agonisant, voire mort... Le soldat qui était sorti quelques minutes plutôt avait massacré cet homme. Pourquoi ? Quelle raison suffisante avait-il pour passer à tabacs une personne déjà dans un état critique ? Une enfant était accroupie à ses côtés. C'était elle qui tentait de faire taire ses pleurs, probablement terrorisée par ce qu'on pourrait lui faire si on l'entendait.

Rordian murmura une excuse sans même sans rendre compte. Il était honteux. Honteux que sa propre espèce puisse être à ce point cruelle. Honteux d'être lui-même un Kayolien. Honteux de ne rien pouvoir faire pour les aider. Mais lorsque l'enfant tourna la tête vers lui il se rendit compte de sa bêtise. Il eut un mouvement de recule avant de se figer, jusqu'à couper sa respiration. Quand elle détourna son attention, Rordian fit demi-tour et partit.

Il serra les poings de rage. Il voulait faire quelque chose. Il devait faire quelque chose. Mais il était totalement sans pouvoir face à la situation. Il ne pouvait pas intervenir... Non seulement les prisonniers étaient trop nombreux pour qu'il puisse les aider seul, mais en plus sa tête était mise à prix. S'il se faisait attraper il serait pendu sur le champ. Il n'avait donc pas d'autre choix que partir et exiger une intervention rapide de la part des Papillons.

La gorge serrée et la honte ancrée dans la peau, Rordian remonta pour sortir. Mais lorsqu'il passa devant l'un des bureaux ouverts, une phrase attira son attention :

« Dans quelques semaines, l'unité de Reconquête est censée s'attaquer à une ville pas loin. J'ai entendu dire que là-bas les gens n'avaient pas eu envie de se soumettre et méritait une bonne correction. Ils vont moins faire les fiers quand on les mettra à genoux et qu'on dominera leurs femmes.

— Tu crois qu'on pourra y participer ?

— Si c'était le cas on le saurait déjà. Tout est en train de se mettre en place. Malheureusement on ne fait pas partie de cette opération. »

Ils voulaient tuer, massacrer et violer des gens. Ils n'avaient plus aucune humanité. Pourquoi ? Comment était-ce même possible ? Ces questions tournaient en boucle dans l'esprit de Rordian. Il ne comprenait pas. Ce qui le mettait d'autant plus en rage. Est-ce que ces Kayoliens méritaient-ils encore de vivre ? Mais décider qu'ils devaient mourir n'était-ce pas devenir comme eux ? La morale du garçon était mise à mal. Tout ce qu'il savait c'est qu'il trouvait tout ceci ignoble. Tout ce qu'il savait c'est que ces populations massacrées ne méritaient pas ça.

Il sortit et se téléporta. Une semaine. Cela ne faisait qu'une semaine. Les Ombres s'étaient installés et développés extrêmement rapidement. Rordian venait de comprendre qu'ils étaient prêts pour ça depuis tellement de temps. Et ils avaient été incapable de le desceller et de les arrêter. Ils n'étaient qu'une bande d'incapable. Et il était persuadé qu'eux ne pourraient rien à faire à part tenter de gagner du temps pour Lidonna, Sam et Rivel. Si les Ombres étaient prêtes depuis longtemps à mettre en place leur régime, Harrgos devait l'être depuis bien plus longtemps pour son propre but...

En arrivant au Cocon, il se traîna jusqu'à la salle où l'attendait Jored, le Mentaliseur. Il savait qu'il allait retrouver le frère jumeau de Lidonna. Quand il l'aperçut, assis sur une chaise dans cette pièce prévue pour Jored, Rordian eut un pincement au cœur. Lidonna lui manquait tellement... Même Firân, qui était également son Protamenté, n'avait pas laisser un trou aussi énorme dans sa vie. Et pourtant sa petite amie n'était partie que depuis une semaine. Il attendait avec impatience la fin de cette première mission. Parker ressemblait tellement à sa sœur jumelle. Deux copies conformes. Seules la couleur de leurs yeux et la longueur de leur cheveux changeaient.

« Assieds-toi Rordian, ordonna gentiment le Mentaliseur. N'hésite pas à fermer les yeux et à te détendre. Tu vas te sentir fatigué, mais tu n'auras besoin de rien faire. Je vais extraire tes souvenirs de la prison, les projeter, et Parker dessinera les plans. »

Parker avait hérité du même don que Lidonna pour le dessin, mais il avait reçu en plus le pouvoir de Dessinateur, ce qui rendait ses dessins plus performatifs.

« Vous avez trouvé des informations sur la potion ? Son utilité ? Ou même sur la Lidonaé ? » demanda le Liseur en s'installant sur le fauteuil qui lui était réservé.

La petite pièce était pourvue d'un grand écran blanc pour projeter les souvenirs de Rordian et d'une table pour que Parker puisse décider.

« Non, toujours rien. Soient les pages ont été censurées, soient arrachées, soient il n'y a aucune information... Mais on ne désespère pas, répondit le jeune Gonzua.

— Et pour la Lidonaé ? »

Il secoua la tête. Cette plante était rare. Très rare. Malgré tout, le Conseil savait que les Papillons en avaient conservé une pousse. Le tout était de la retrouver aujourd'hui...

« D'ailleurs ! Lidonna et les autres sont rentrés aujourd'hui ! »

En entendant cette annonce, Rordian se leva d'un bond, prêt à courir retrouver sa chère et tendre, mais Jored le retint.

« Tu auras tout le loisir de la voir plus tard, ils ne repartent pas avant quelques jours, le temps de prévenir Hyacinthe. Pour l'instant tu dois extraire tes souvenirs pour cartographier cette prison. »

Rordian savait que Jored avait raison, alors il se rassit immédiatement.

« Si vous pouviez vous dépêcher, ça m'arrangerait, souffla-t-il alors.

— On va faire ce qu'on peut, soupira le Mentaliseur.

— Bien sûr. » répondit Parker en même temps.

Le jeune homme lui sourit. Rordian apprécia le geste. Parker était bienveillant. Dans ce monde de pervers que le Liseur était en train de découvrir, la gentillesse lui paraissait d'autant plus précieuse.

Lorsque Jored posa sa main sur le front du Liseur, il ferma les yeux. Il tenta de ne pas penser, il ne voulait pas revivre ses dernières heures. Le silence pesant qui commençait à s'installer laissa comprendre à Rordian qu'ils étaient en train de voir ce Hyacinthois mort dans sa cellule, tabasser par une Ombre... Cette situation n'était vraiment pas agréable. Mais il n'imaginait pas ce que c'était pour ces gens qui voyaient leur vie reléguée au rang de vermine que l'on doit éliminer... Il ne pouvait pas imaginer.

« C'est fini Rordian. » souffla Jored un peu hors du moment.

Lui avait eu le son en plus des images qu'il avait projetées.

« Il faudra aller les libérer rapidement aller les libérer.

— Je suis bien d'accord, mais ce n'est pas à moi qu'il faut le dire, répondit le Mentaliseur.

— Je sais, c'est au Conseil. »

Il remercia ses deux camarades avant de se diriger vers le bureau de son père et de Mila. Depuis la mort de Gia, c'était elle qui avait été élue pour la remplacée. Némie faisait également partie du Conseil désormais.

Rordian traîna des pieds machinalement jusqu'à ce bureau qu'il connaissait si bien.

Il était dans l'aile sud et il devait se rendre dans l'aile nord, à l'opposé. Alors au lieu de traverser par le jardin, il décida d'aller voir Camaé à l'infirmerie dans le bâtiment de gauche. Il savait que quelque chose n'allait pas. Et il en avait eu la confirmation quand il en avait parlé à Xander. Elle s'affaiblissait de jour en jour, mais elle refusait de dire à qui que ce soit ce qu'il se passait. Alors il prenait quotidienne des nouvelles de leur grand-mère préférée.

« Camaé ! s'écria-t-il en arrivant dans l'infirmerie.

— Encore toi... gromella-t-elle.

— Ah bah super l'accueil. »

Il avait beau répondre avec une certaine répartit il s'inquiétait. La femme s'était amaigri, le moindre effort l'essoufflait et l'épuisait. Elle n'allait pas bien.

« Ta petite amie est rentrée, continua la Guérisseuse. Ainsi que leur groupe.

— Je sais.

— Loïs va beaucoup mieux. Elle s'est remise presque complètement du poison.

— Je sais.

— Alors qu'est-ce que tu viens m'emmerder si tu sais toutes les nouvelles que je peux t'apporter ?

— Tu sais pourquoi je suis là.

— Non. »

Bien sûr qu'elle savait. Mais comme depuis... Depuis toujours elle refusait d'avouer quand elle allait mal.

« Va-t-en si tu n'as rien à me dire tu m'enquiquines. Et Lidonna a bien plus besoin de toi que de moi.

— Camaé, promets-moi que tu n'es pas en train de te laisser mourir, soupira-t-il inquiet.

— Je n'ai rien à te promettre petit impétueux. Du balai maintenant j'ai des patients à aller voir. »

Elle le poussa de l'infirmerie et lui claqua la porte au nez. Enfin... Rordian se laissa virer parce qu'il savait qu'il n'obtiendrait rien d'elle aujourd'hui. Mais s'il avait voulu rester, elle n'avait plus la force de le faire bouger.

Il avait peur pour elle. Il ne comprenait pas pourquoi elle refusait de se laisser aider. Il se dirigea alors vers le bureau, l'état de Camaé hantant ses pensées.

Quand il arriva à destination et lorqu'il entra, ses yeux se posèrent immédiatement sur des silhouettes qu'il connaissait bien : Sam, Firân et Lidonna. Les larmes lui montèrent aux yeux sans qu'il ne les contrôle. Ils ne les avaient pas vu depuis seulement une semaine, mais tout dans sa vie avait été bousculé, alors voir un peu de familiarité, de stabilité, le chamboulait. Il se précipita dans leurs bras.

« Comment vous allez ? leur souffla-t-il.

— Et toi ? »

Rordian haussa les épaules. Ni les uns, ni les autres ne répondirent. Personne n'allait bien et personne ne voulait mentir. Alors autant ne pas répondre, de toute façon, chacun savait déjà. Le Liseur se détacha de ses proches avant d'expliquer sa venue. Il fallait prévoir rapidement une expédition dans ces prisons ainsi que trouver le nom de cette ville où les Ombres voulaient intervenir pour évacuer. Ils devaient sauver ces victimes.

Careil soupira.

« Comment tout ceci a pu nous tomber dessus d'un coup comme ça ? Comment avons-nous pu être si peu préparés face à ce que les Ombres avaient prévu ?

— C'est la question qu'on se pose tous, répondit Sam.

— Vous les avez sous-estimé c'est tout, répondit Cyn incisive. Vous n'avez pas pris en compte l'ampleur de la menace et vous les avez laissé grandir au lieu de les réprimer dès le départ. Quand je dis vous, c'est les Papillons dès le départ. Si la menace avait, dès le début, été entérinée tout ceci ne serait pas arrivé. Vous savez, les discours haineux il ne faut pas leur laisser de place. Parce qu'en leur laissant de la place, ils grandissent, ils se renforcent et ils se répandent comme un virus. »

Careil resta sans voix. Il n'avait rien à répondre parce qu'il savait qu'elle avait raison. Mila était assise derrière son bureau et observait la jeune femme d'un regard surpris. Ses pupilles presque noires exprimaient toute sa curiosité. Le repli de ses paupières donnaient à ses yeux une jolie forme allongée, plissée. Rordian connaissait la femme comme la confidente de sa mère. Son bras droit. La Protamenté de sa feu génitrice passa une main sans ses cheveux courts et fins, remit ses lunettes sur son nez affiné puis se leva. Elle s'approcha de Cyn et posa une main sur son épaule.

« Tu as grandis trop vite pour ton âge... lui souffla-t-elle.

— C'est l'une des conséquences quand on perd ses parents à dix ans, répondit-elle en haussant les épaules.

— Allez vous reposer, nous parlerons de Hyacinthe demain. Nous allons une nouvelle fois réunir le Conseil, il faut que nous parlions de ce que Rordian à vu, et entendu. Sam, Lidonna, vous n'êtes pas obligez de rester, vous n'êtes pas réellement concernés, si vous souhaitez aller dormir vous pouvez. »

Careil soupira une nouvelle fois en se massant légèrement la tête. Il se sentait totalement dépasser. Il ne savait plus où donner de la tête. Les Ombres gagnaient toutes les batailles qu'ils lançaient... Malgré tout, il savait qu'il ne devait pas abandonner ni perdre espoir parce qu'il était persuadé d'une chose : le bien triomphait toujours.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Fin de chapitre 🥰

Un chapitre où on découvre la conséquence de la prise de pouvoir des Ombres 😭

Que pensez vous de l'ambiance qui règne désormais à Kayolina ?

N'hésitez pas à commenter tout ce qui vous passe par la tête, c'est toujours un plaisir de vous lire 🥰

Et on se retrouve la semaine prochaine pour la suite !

Bisouilles 😘🦋

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