• FLASHBACK DE LA SOIRÉE RACONTÉ PAR DUSTIN À CATHELYN •
* Cathelyn n'a pas accès aux pensées de Dustin mais juste aux discussions et aux actions *
- Acacia, tu as vu Cathelyn? Dis-je essoufflé après avoir fait le tour de la maison et du jardin.
Cela fait maintenant une dizaine de minutes que je suis revenu à la soirée dans l'optique de m'assurer que Cathelyn ira bien se coucher, seule et sans soucis. Mais elle reste introuvable, je viens même de menacer James de me dire où elle est mais il ne savait pas non plus.
- Elle est enfermée dans la salle de bain, je l'ai vue s'y ruée quand je suis arrivée mais elle ne veut pas m'ouvrir. Elle pleure je crois.
J'aurais dû m'en douter. L'alcool ne lui réussit vraiment pas. Elle ne devait sûrement pas s'attendre à ce que je la repousse parce qu'elle sait très bien qu'elle me plaît et que le sexe est ma principale faiblesse. Je n'aurais jamais dû lui dire que j'avais envie de lui arracher cette foutue robe rouge parce qu'elle s'est sentie pousser des ailes. Elle voulait que je succombe, elle voulait me contrôler et me posséder sûrement pour se venger. Ou alors, elle ne maîtrisait plus rien et c'est simplement ses envies qui prenaient le dessus dont notamment son côté sombre. Mais tous les mecs lorgnaient sur ses courbes et ça m'énervait parce que je ne pouvais rien faire. Même si c'est ma fausse copine, ça me dérange.
- C'est de ta faute si elle est dans cet état? Continue Acacia.
De quoi elle se mêle celle-là? Elle n'est au courant de rien donc elle ferait mieux de se taire.
- Occupe toi de tes affaires parce que si tu avais été présente pour ta meilleure amie elle ne serait pas aussi bourrée donc je n'ai aucune leçon de morale à recevoir de ta part.
Acacia sait que j'ai raison, pourtant elle ose quand même me tenir tête.
- Je ne comprends pas ce qu'elle te trouve, me répondît-elle. Son type de mec c'est Ashton, pas toi. Pareil pour Virginia, tu ne la mérites pas.
Pour qui elle se prend cette fille ? Elle se sent tout à coup invincible à me parler de cette manière ? C'est pourtant toujours la première à baisser les yeux dès qu'on arrive. J'espère qu'elle compte se la fermer si elle ne veut pas que je lui ruine son coup avec Donavan pour me venger. En espérant aussi que Cathelyn ne lui ait rien raconté sur le pari sinon je sens qu'elle va nous causer des problèmes.
- Ferme-là je m'en carre le cul de ton avis.
Au moins c'est clair.
Puis je me dirige vers la salle de bain. Elle m'a assez fait perdre de temps comme ça cette cinglée.
Il n'y a personne dans le couloir, parfait.
Je toque d'abord doucement puis de plus en plus fort quand je n'ai pas de réponse derrière la porte.
- Ouvre la porte blondasse, c'est moi!
Je m'acharne sur la poignée mais elle est verrouillée.
- Putain ouvre, je suis là.
Je tape de toutes mes forces mais rien n'y fait, je n'ai aucune réponse.
J'hésite un court instant à enfoncer la porte mais Cathelyn va m'en vouloir et ses parents vont péter un câble. Je choisis mon idée la plus sage qui consiste à me rendre dans la cuisine chercher un couteau et essayer de déverrouiller le verrou de l'extérieur.
Ça marche.
Quand le « clic » du loquet se fait entendre, j'ouvre directement la porte de la salle de bain.
Je vois Cathelyn étalée par terre, la tête posée sur un petit meuble tenant une bouteille en verre dans la main. Au premier regard, je pensais qu'elle était tombée et s'était cognée mais elle a l'air d'aller bien, enfin du moins elle n'est pas blessée. Elle relève la tête quand elle entend du bruit s'approcher d'elle et ses yeux sont noircis de maquillage et injectés de sang. Elle a énormément pleuré et encore bu davantage.
- Dustin? Dit-elle d'un son à peine audible, plein de surprise.
- Oui c'est moi.
Je m'accroupis pour tenter de la relever mais elle me repousse avec dégoût.
- Dégage.
- Je suis revenu pour te coucher, comme tu me l'as demandé.
- Je n'ai pas besoin de ton aide.
Ses mots forment à peine une phrase correcte. D'ici peu de temps, l'alcool la vaincra et il faut absolument qu'elle aille se coucher.
- Tu seras mieux dans ton lit, car si je te laisse ici tu ne pourras plus en bouger.
- Je suis bien ici, arrête de me parler comme un bébé.
- Allez, on a juste les marches à monter et je peux te porter. Je te promets qu'en une minute tu es au chaud sous ta couette.
- Pourquoi tu veux m'aider maintenant ? Tu me détestes.
- Mais non je ne te déteste pas.
Elle est encore plus têtue bourrée, je vais finir par perdre patience.
- Si parce que moi aussi je me déteste. Je suis vraiment trop conne.
- Non tu as trop bu c'est tout. Demain ça sera finit et tout ira mieux.
J'essaye de lui retirer la bouteille des mains et au début elle ne se laisse pas faire puis au final elle finit par la lâcher.
- Tu essayes de te relever pour venir dans mes bras ?
- Non, je vais marcher.
Elle n'en démord pas et elle continue de limiter le contact entre nous. C'est vrai qu'après ce qu'il vient de se passer, elle doit s'en vouloir alors je respecte.
Elle se relève avec difficulté tandis que je l'aide pour pas qu'elle ne tombe. Quand je me rends compte que la montée est trop difficile pour elle, je la prends dans mes bras jusqu'à sa chambre.
- Tu devrais plutôt rejoindre Virginia au lieu de t'occuper d'une épave comme moi.
- Je m'en fiche de Virginia, là je te couche et c'est tout. Arrête de me parler d'elle.
Je referme la porte de la chambre après l'avoir déposée sur son lit.
- Tu as besoin de quoi?
C'est vrai qu'être aussi prévenant et disponible, je ne me reconnais pas. C'est la première et dernière fois que je fais ça.
- J'ai besoin que tu m'aides à m'enlever ma robe.
Je me passe une main sur le visage.
Oh non pitié.
Elle est tellement innocente quand elle me demande de lui dézipper sa robe qu'à ce moment précis, il n'y a aucune arrière pensée de sa part contrairement à tout à l'heure quand elle me chauffait.
Et moi si j'ai des arrières pensées c'est normal?
Je suis trop faible face à son corps. Il faut que je prenne sur moi pour ne pas flancher. J'ai juste à descendre une fermeture éclair, rien de bien méchant.
Je m'approche de son lit en lui demandant de se redresser pour que j'atteigne son dos. Elle s'assoit sur le bord du lit puis elle se retourne et j'attrape ses cheveux blonds pour les mettre de côté. Ma main gauche est posée sur son épaule et je jurerais que ce contact lui a procuré des frissons tout comme il m'en procure actuellement. De mon autre main, après avoir dégagé ses cheveux, je tâtonne le haut de sa robe à la recherche de la fermeture éclair. Je divague de gauche à droite et je crois entendre des gémissements de sa bouche.
- Ça fait du bien, dit-elle. Ça chatouille.
Et pourtant je fais que l'effleurer. Si elle savait tout ce que je pourrais lui faire d'autre.
Pense à autre chose Dustin sinon tu vas céder à la tentation.
- Bordel blondasse mais tu n'as même pas de fermeture éclair sur ta robe.
Tout ce supplice pour rien.
Elle se retourne et son visage se retrouve proche du mien, trop proche du mien. Elle réfléchit un instant.
- Ah oui c'est vrai.
Elle semble à la fois ailleurs et à la fois lucide, c'est très étrange. Je me recule un peu d'elle pour reprendre mes esprits.
Elle passe une main sur sa bretelle de robe et la descend sur son bras.
Elle n'a pas l'air de porter de soutien-gorge.
Putain de merde.
Si elle répète son geste sur la deuxième épaule, le haut de sa robe descendra sur sa taille et j'apercevrais sa poitrine nue. Je ne peux pas continuer à la regarder. J'ai déjà des palpitations qui résonnent dans tout mon corps et une chaleur qui m'embrase. Elle me donne tellement chaud que si elle continue je vais finir par avoir des gouttelettes de sueur sur ma peau.
- Attends, lui dis-je d'un souffle avant qu'elle ne finisse son geste. Tu veux que je t'apporte quelque chose avant que tu te couches?
J'essaye de retarder ce moment pour repousser mon envie de me précipiter sur elle.
- Mon pyjama derrière toi.
Je me retourne et son pyjama est plié sur son bureau. Quand mes doigts effleurent le tissu, je l'imagine instinctivement dans ce petit short à fleurs et ce haut sûrement trop court pour cette période automnale.
Je m'approche d'elle pour lui tendre son pyjama mais ses doigts s'enlacent dans les miens et ça déclenche en moi quelque chose que je ne peux plus contrôler.
Elle laisse tomber son pyjama sur le sol et j'ai l'impression que son regard me supplie de me jeter sur elle. Quand mes yeux descendent sur sa bouche entrouverte, la mienne n'a qu'une envie c'est de la rejoindre. Ses lèvres rougies par tout le contact qu'elles ont eu avec les goulots des bouteilles, n'attendent que d'être à nouveau touchées.
Alors que sa main arrive une nouvelle fois à sa deuxième épaule pour retirer la bretelle, une pulsion incontrôlable me pousse à me précipiter sur sa bouche pour l'embrasser. Je suis trop faible face à cette tentation de l'extrême. Je le savais et je n'ai rien fait pour la contrer. J'aurais pu sortir de la chambre et attendre qu'elle se couche paisiblement mais au fond je la voulais et elle aussi.
Je me penche sur son corps en veillant à ne pas l'écraser sous mon poids. Je suis allongé sur elle et le baiser que nous sommes en train d'échanger explose tous les autres que nous avons pu nous donner les autres fois. Il dégorge de plaisir et je la veux toute entière. Je veux plus que des bisous de sa part, je veux qu'elle me touche, qu'elle m'embrasse, qu'elle me lèche et qu'elle me fasse tout ce dont elle désir car je ne pourrai rien lui refuser.
Je me sépare un instant de sa bouche qui en demande encore pour descendre lui faire des baisers humides jusqu'à son cou et elle n'arrive plus à retenir sa respiration. Elle aime cette sensation et elle ne peut pas s'en cacher.
- Dustin...
Elle souffle mon nom et ça m'excite encore plus. Je descends jusqu'à sa poitrine toujours recouverte par sa robe qu'elle n'a finalement pas enlevée. Je passe mes mains sur ses seins recouvert par le satin de son vêtement et elle se cambre de plaisir.
J'ai envie de lui arracher sa robe -pour de vrai cette fois- car la faire glisser prendrait trop de temps et je suis impatient de la découvrir.
Je reviens sur sa bouche pour retrouver ce contact charnel que j'aime plutôt bien. Un baiser ne me procure pas autant de sensations d'habitude, là, j'ai l'impression de perdre possession de mon corps et de me transformer.
Je fais glisser ma main gauche le long de sa cuisse sous sa robe et lorsque je devine le tissu de sa culotte sous mes doigts, je sens enfin le but arriver. Elle a des petits tremblements d'excitation sûrement procurés par la non connaissance de cette sensation. Mes doigts se baladent par dessus sa culotte mais je n'ai pas besoin d'attendre plus étant donné que nous sommes tous les deux plus qu'excités au maximum.
- Je peux? Lui demandais-je quand même pour m'assurer qu'elle veuille toujours aller plus loin.
Elle hoche la tête pour affirmer.
Alors que j'allais glisser ma main en dessous du tissu dentelé, la porte de la chambre s'ouvre en grand ce qui me fait me redresser d'un coup.
- Bordel ! Criais-je surpris par ce dérangement.
- Oh. Désolé, dit James autant surprit que moi. Je ne voulais pas vous déranger, je ne savais pas que vous étiez ici... tous les deux.
• FIN DU FLASHBACK DE LA SOIRÉE RACONTÉ PAR DUSTIN À CATHELYN •