OS - OverWatch

By Sam_summer2

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Voici des petits OS (un chapitre) à la suite, avec pour trame principale le jeu OverWatch. Sur un couple, des... More

note de l'autrice (important)
Angela x Genji ~ règlement de comptes
Jesse x Hanzo ~ démon
Genji ~ haine
Genji x Angela ~ ombre et lumière
Angela ~ doutes

Genji ~ entre deux mondes

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By Sam_summer2

Sous un ciel d'un gris-noir à l'ambiance électrique, marchait une silhouette. 

Alors que la pluie battante dégoulinait sur son corps, il regardait droit devant lui, dans un vide qui semblait sidéral. 

On ne voyait que son visage. Tout le reste de son corps était couvert de pièces de métal argentées, ornées de cercles allumés d'un vert artificiel, qui se voyait parfaitement à travers la pluie, qui formait un nuage gris, empêchant la vue humaine de voir à quelques mètres. 

C'était peut-être le seul cyborg sur terre. Mi humain, mi robot, il avait été partagé entre deux mondes totalement différents. Il avait perdu plus de la moitié de son corps dans une bataille sanglante avec son propre frère. 

Cet homme... Alors qu'il espérait qu'ils se soutiennent mutuellement après la mort de leur père, il l'avait trahis, lui avait tout enlevé. 

Sa liberté, sa vie, sa confiance, sa beauté, et surtout son humanité. 

Mais aujourd'hui, ils avaient détruit sa famille, qui avait été la raison de la violence de son aîné. 

À présent la haine avait disparue de son cœur, laissant un vide intense à la place. 

Cela faisait des années qu'il n'avait pas ressentie autre chose que de la haine. Alors des questions s'installaient. Pouvait-il passer à autre chose ? 

Il n'avait pas réellement pensé à une suite à ce combat. 

Un nouveau problème s'imposait alors. 

Plus le temps passait, plus il avait vu de ses propres yeux la haine des humains contre les robots. 

Lui aussi les avait haït par le passé. 

Mais une fois la visière de son armure tombait sur ses yeux, c'était lui qu'on regardait. 

C'était lui qu'on jugeait, c'était lui l'omiac aux yeux de l'humanité. 

Alors que son impression de faire tâche partout où il allait se renforçait, il n'était à sa place nulle part. 

Alors que chez les hommes on le détestait, aux premiers abords, car tout sur lui reflétait l'image d'un robot, chez les omiacs, il ne pensait en aucun cas comme eux, et était à l'origine humain. Il ne pouvait pas vivre parmi des machines. Il ne s'en sentait pas capable.

Ses souvenirs où lui et son beau visage faisaient des heures de gloires lui repassait sans cesse en boucle dans le cerveau, il devenait fou. 

Pourquoi lui ? 

Pourquoi lui et pas un autre ? 

L'envie d'en finir le prenait alors par ce qui lui restait de son estomac. 

Lentement, il leva la tête vers le ciel noir, et fermait les yeux. 

Même la pluie froide, il ne la sentait plus couler de la même façon sur son corps.

Dans sa jeunesse, il se souvenait courir nu sous la pluie, pour sentir le froid parcourir son corps, pour se sentir vivant. 

Il se souvenait de son frère et de ses gouvernantes qui lui criait de rentrer pour ne pas attraper froid, et de ses jeunes filles qui le mataient sans aucuns scrupules, et pour qui il posait, sans aucune pudeur. 

Ce corps magnifique, il n'en restait rien. Et son plaisir de sentir le froid de la pluie et la chaleur du bain qu'il allait prendre ensuite avait disparue. Il ne la ressentirai plus jamais. 

Pourquoi ? 

Pourquoi son destin avait il choisit ceci ? 

Était-ce ses ancêtres qui le punissait pour ne pas avoir obéi aux règles du clan ? 

Dans un sanglot, le reste de sa colonne vertébrale se courba vers ses genoux, et il resta là, accroupi, sans un bruit. 

Ses paupières de fermèrent, il grimaça face à sa propre faiblesse. 

Comment décrire ce sentiment ? 

Il avait l'impression que dans sa poitrine se creusait un trou immense, une blessure béante sans douleur physique. 

L'organisation qui lui avait sauvé la vie et offert ce corps surpuissant allait bientôt faillir, il le sentait. Certains hauts membres avaient fait de mauvaises choses, les dossiers commençaient à s'ouvrir au grand jour, et l'association commençait à enchaîner les procès. 

Si ses rares amis venaient à rentrer chez eux, comment allait il faire ? 

Il n'allait tout de même pas se retrouver à la rue.. 

C'était sa maison, c'était tout ce qui lui restait. Il n'avait rien d'autre. 

Ni même un ami assez proche qu'il pourrait suivre, ni même quelqu'un à protéger durant les années à venir. 

L'idée d'un nouvel abandon de sa nouvelle famille l'effrayait, lui qui n'avait pourtant jamais eu peur de rien. 

Si son destin avait été de mourir ce soir là lors de sa terrible dispute avec son frère, est-ce que ça aurait été mieux pour tout le monde ? 

Oubliant qu'il avait aidé à détruire les Shimada, qui tuaient beaucoup de gens, il laissa échapper un gémissement de souffrance, en s'allongeant maintenant de la boue du petit jardin où il rejetait maintenant toute sa souffrance. 

Dévasté, et ne pouvant même plus pleurer pour faire sortir sa tristesse, il se mit sur le côté, laissant la pluie s'infiltrer dans certains trous esthétiques de son armure. 

Tremblant, il ramena ensuite ses cuisses contre son torse, avec une grande souplesse, et poussa un couinement, qui s'entendait à peine sous la pluie battante. 

Il n'avait pas sa place sur cette terre. 

Il n'appartenait même pas aux deux espèces qui dominaient le monde, comment survivre en gardant son humanité ? 

Il avait tant tué, autant d'humains que de robots, comment ils pourraient, ne serait-ce que lui pardonner ? 

Il ne ressemblait à rien, est-ce qu'il parviendrait à trouver une femme à aimer, qui accepterai ses erreurs passées et son apparence ? Impossible. 

Comment sortir de cette impasse ? 

Épuisé, il lâcha un soupir empli de souffrance, et étira ses membres, pour prendre un bain de terre, comme si il ne valait que ça.

Alors qu'il ferma les yeux pendant de longues minutes, sous la pluie glaciale, l'eau s'arrêta alors se couler sur le rare endroit de son corps encore douté du sens appelé toucher. Il ouvrit ses paupières, pour que son regard atterrisse sur une jolie femme blonde, qui, parapluie à la main, le regardait avec inquiétude. Elle murmura ;

— Tu ne devrais pas rester ainsi sous la pluie, Genji. 

C'était le fameux docteur qui lui avait sauvé la vie, et donné les possibilités de faire un nouveau départ qu'il avait utilisé à mauvais escient.

Étrangement, il se mit à la haïr de lui avoir gâché son humanité, puis il se rappela que c'était lui seul qui avait prit cette décision, et que la médecin avait été si adorable avec lui ses dernières années, qu'il lui aurait tout pardonné. 

Néanmoins agacé que la femme fasse ainsi interruption dans ses pensées, il se releva habilement, pour sortir de la protection de la pluie pour essuyer la terre qui s'était collée aux morceaux de fer de son corps cybernétique. 

Genji laissa couler dans sa gorge modifiée un rire ironique. 

— De quoi avez vous peur mademoiselle Ziegler ? Que je tombe malade ? 

La blonde à l'accent allemand laissa tomber son regard azur vers le sol, et se mordit la lèvre. 

— Je suis désolée de t'avoir ainsi espionné, mais.. Elle marqua une pause, pour relever ses iris. Si tu as des craintes, n'hésites pas à en parler. Nous pourrions t'aider. 

Le cyborg tressaillit, honteux d'avoir été prit au milieu de ses crises secrètes, où il laissait échapper quelques instant sa faiblesse. En tournant le dos à la femme, il devina son intense regard vers ce qui devait être ses omoplates, et déglutit, soudainement stressé par ce qu'elle pouvait pensé d'une personne aussi ridicule que lui. 

En reprenant son habituelle audace, il marmonna ;

— Personne ne peux m'aider, et cela, vous le savez mieux que personne. La femme fronça de peine ses sourcils, et se rapprocha d'un pas du cyborg. 
— Genji.. 

Il lui fit alors volte face, et dans un court instant, il laissa déferler son immense solitude dans ses yeux, ce que remarqua la blonde immédiatement. Soudainement intimidé par cette femme, et par l'allure romantique que prenait la scène, il la contourna, et se dirigea vers la porte ouverte afin de rentrer à l'intérieur du bâtiment. 

Il s'arrêta sur le pallier, et annonça ;

— Je vais quitter OverWatch.

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