Ce sont les actions que je répète en boucle depuis plusieurs minutes. Les grandes portes de l'U.S Open se rapprochent lentement de moi et je sens mes jambes trembler.
Deux ans se sont écoulés depuis l'accident de Chicago. Bienheureusement, les autorités n'ont pas ouvert d'enquête déclarant ainsi que ce fût un accident domestique.
Mais, n'arrivant pas à passer à autre chose, j'ai décidé de m'intéresser aux échecs. Ce monde dont je ne connaissais en rien l'existence m'a littéralement bouleversé. J'ai vu à travers le plateau un moyen de m'évader de ma piètre existence. Dans celui-ci, chaque pièce a son importance et il existe des milliers de manière de gagner.
Après avoir observé des maîtres jouer, j'ai commencé moi aussi à jouer. Si, au départ je perdais à chaque fois, j'ai finis par apprendre de mes erreurs et gagner.
Seulement, le problème majeur que je dois affronter à chaque fois que je joue est le suivant : je suis une femme.
Les hommes ont trop d'égo pour jouer contre moi. Malgré que l'on partage la même passion, je ne suis acceptée que dans très peu de tournoi ce qui a le don de m'agacer fortement.
Mais aujourd'hui est un jour particulier. Le grand tournoi de l'U.S Open a lieu. Celui-ci détermine le grand champion national d'échecs et je dois avouer que je suis impatiente d'y assister. De plus, Beth Harmon sera là.
J'admire cette femme tout d'abord pour son niveau exceptionnel malgré son jeune âge et aussi car c'est une femme et elle n'a pas peur de terrasser tout ces hommes. Elle n'a pas froid aux yeux et certains disent qu'elle a un tempérament de feu.
