#11 - le réveil

Depuis le début
                                    

— Bon. On reprend. Je m'appelle Sam et je m'occuperais de toi jusqu'à ta sortie...

— Je reste jusque quand ? je lui coupe la parole.

—Quand tu iras mieux.

Elle me demande mon nom, prénom, téléphone de mes parents, dans quel lycée je vais et si j'avais des antécédents.

— Des... Des quoi ? je réplique en entendant sa dernière question plus que ridicule.

— Des antécédents, tu sais, de ce que tu as fait.

— J'ai fait quoi ? Parce que pour être alimenté par de tuyaux et un masque comme ça il y a dû avoir un truc grave. Non ?

— Je n'ai pas le droit de vous en parler. Vous devez retrouver la mémoire tout seul.

— Je sais parfaitement ce qu'il s'est passé hier soir, dis-je en montant dans les grave. Du coup je vous le re-demande : qu'est-ce qu'il se passe ?

— Vous avez fait une tentative de suicide, sauté du deuxième étage

— Vous plaisantez ? J'ai même pas deux étages chez moi !

— Je n'ai pas que ça à faire ! s'énerve t-elle à son tour.

— Et moi je ne suis pas suicidaire !

— On en reparlera.

— Même pas en rêve, je réplique d'un ton sans appel. Je me casse tout de suite.

— Non, toi, tu restes là, m'informe t-elle.

Elle me pointe du doigt. Ses joues deviennent rouges et sa poitrine se soulève plus vite. Elle a que ça à faire ? S'énerver contre son patient ?

— Et je peux voir des gens ?

— Tu ne comprends pas quoi dans "tu restes là" ?

— Vous savez que rester à un endroit et voir quelqu'un sont deux actions différentes quand même ? me moquais-je. Et de toute façon vous avez une fausse information.

— Pour être dans un état pareil tu as fait quoi peut-être ?

— Ça ne regarde personne. Il y a mes parents ?

— Non ils sont repartis. Ton père m'a dit que tu avais sauté du toit et ta mère a acquiescé.

— Evidemment, fallait s'en douter, même pas ils restent, je murmure.

— Pardon ?

Je relève la tête et la regarde.

— Il n'y a pas de discussion possible. On m'enlève ce fichu masque et ces perfusions. On me laisse voir mes amis et ma copine (même si je préférerais ne pas la voir... mais je garde ça pour moi), et en échange j'accepte vos soins trop chelou.

— Pourquoi je ferais ça ? demande t-elle soucieuse.

— Sinon je fugue.

— Le chantage ne fonctionne pas, me prévient-elle.

— Ah oui ? Vous croyez Sam ?

Je ne lui laisse pas le temps de rétorquer que je me lève précipitamment. J'arrache le masque qui me mange la moitié du visage ainsi que des fils reliés à mon corps. Elle me stop dans mon élan :

— Ok, lâche t-elle dans un souffle.

— Parfait, lui réponds-je d'un sourire à la fois narquois et victorieux.

— Je reviens t'apporter à manger.

Elle va pour quitter la salle mais je l'interpelle.

— Merci de ne laisser personne entrer sans que vous me l'ayez dit. Même pas mes parents.

— Tu es très direct jeune homme.

Elle a un petit sourire en coin.

— Je sais surtout ce que je veux et ce que je ne veux pas. La surprise fait partie de cette deuxième catégorie.

— Au fait, une fille attend un carnet à la main depuis deux bonnes heures. Je la fait entrer ?

— Oui, merci.

Elle part sans un mot de plus. Vraiment étrange ce qu'il vient de se passer. Et j'ai hâte de découvrir la prochaine lettre de mon interlocuteur ou interlocutrice.

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Un peu différent de d'habitude mais j'espère que ce chapitre où le dialogue et l'humour noir (de mon point de vue (on dit que mon humour est bizarre)) aura su te séduire. Dis-moi tout ce que tu peux pour m'aider à m'améliorer dans les commentaires, que ce soit l'orthographe, le développement ou encore les verbes de dialogue en passant par la description. J'accepte que le constructif et les compliments aussi hein ;-P

Bisous **3 je retourne écrire pour poster au plus vite (en vrai je suis entrain d'écrire le 16)

Lui, moi et ce carnet (EDITÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant