Jason : et j'ai cru comprendre que tu n'as personne dans ta vie ?

Je pense qu'à cet instant précis mon visage s'est assombrit. J'ai directement pensé à Aaron et à la manière dont il a été tué.

Moi : non pas pour le moment

Jason : parfait

Moi : et toi parle moi un peu de ta vie

Jason : je suis né tout comme toi à New York, à Brooklyn plus exactement et y ai grandi. Depuis mes 16 ans j'ai toujours rêvé de devenir président pour changer le monde. Grâce à mon père j'ai pu gravir la première marche de mon rêve car il était en quelque sorte le bras droit de l'ancien président des Etats-Unis. Il m'a apprit tout ce que je dois savoir sur ce métier et j'ai pu réaliser mon rêve il y a 5 ans. Bientôt de nouvelles élections auront lieu et j'espère pouvoir à nouveau être élu et vivre mon rêve comme ce petit garçon que je suis encore

Moi : si c'est pas trop indiscret tu as quel âge ?

Jason : 29 ans. C'est très jeune pour être président mais la détermination n'a aucune limite

Moi : c'est vrai. C'est quand même énorme d'être à la tête de la plus grande puissance mondiale. Comment tu réussis a gérer tout ça ?

Jason : j'ai une équipe de choc avec moi. Sans elle je pense que je n'aurais jamais pu arrivé la où j'en suis aujourd'hui

Moi : le soutien des autres est très important c'est vrai. Et lorsque tu dis que tu voulais changer le monde tu entends quoi par là ?

Jason: quand on est jeune on a l'impression qu'on peut tout changer d'un simple claquement de doigt et que tout est facile. Je voulais éradiquer la faim dans le monde, arrêter les guerres et faire en sorte que tout le monde puisse avoir du travail. J'ai malgré tout réussi à mettre en place beaucoup de choses depuis le début de mon mandat me permettant d'être fier de moi

Moi: il est vrai que depuis que tu es là beaucoup de conflits se sont atténués entre les communautés noir et blanche et c'est un bon point

Jason: en tant que noir américain je l'ai fait un peu pour ma communauté si je puis dire. Il est important que chacun puissions jouir de nos vies sans se préoccuper de futilités ou de conflits. Après je ne pourrais jamais ramener la paix et l'égalité dans notre pays malheureusement, c'est un long travail qui aurait dû commencer il y a bien des années mais je ne perds pas espoir

Je souris en le regardant. Si ce n'était pas ce qu'il a fait à Aaron j'aurai pu vraiment le soutenir et soutenir ses projets d'une manière ou d'une autre.

Jason : cessons de parler de professions. Je veux te découvrir toi Adalia

Moi : tu sais je n'ai pas une vie très passionnante. À part le journalisme je ne fais rien d'autre. Même les sorties entre copines je n'en fait pas

Jason : vraiment ?

Moi : oui. Je pense que ce soir c'est ma première vraie sortie avec un homme depuis bien longtemps

Jason -en souriant-: je suis chanceux alors

Moi : en quelque sorte

Il sourit et nous terminons le repas dans la même ambiance. Je me suis laissé prendre au jeu et ai profité pour recolter le maximum d'informations sur lui.

Une fois le repas terminé nous avons prit la route pour visiter les rues de Washington. Dans ce genre de moment, j'oublie un peu qui je suis et la vie que je mène. Je me concentre sur le moment présent, sur ce que je ressens et ce que mon corps ressens. Ce sont les seules moments où je suis quelqu'un de normal.

Jason : j'ai passé une soirée merveilleuse avec toi et je n'ai pas envie qu'elle se termine maintenant

Je voyais où il voulait en venir et ça me degouttait rien que d'y penser.

Moi : moi aussi mais je dois partir. Demain je dois traiter un dossier important

Jason : un justificatif du président en personne devrait suffir pour te faire pardonner non ?

Je le regarde et le vois limite me supplier du regard.

Moi : je peux bien faire un effort

Il sourit et je vois le chauffeur prendre la route pour partir à la maison blanche.

Comme tout à l'heure il me fait sortir de la voiture et nous entrons. Cette fois ci je ne pars pas dans son bureau mais dans ses quartiers privés.

J'ai cru rêver quand j'ai vu les lieux. C'est tellement grand que j'ai l'impresison que je ne finirai jamais d'en faire le tour. Je vois Jason venir vers moi avec 2 verres de champagne.
Il m'en donne un et nous trinquons.

Jason : à cette soirée qui ne fait que commencer

Je me contente de sourire et bois.
Il prend ensuite mon verre et le pose sur la table basse. Il me tend sa main et nous montons les interminables escaliers pour arriver dans une chambre immense.

Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que je sens ses mains effleurer tout mon corps. Sur le coup j'étais prête à lui deboiter le cou. Je ne pensais pas qu'un homme comme ça irai aussi rapidement. Pour quelqu'un qui se prétend classe il a juste été répugnant.

Mais pour le bien de tous mes efforts et pour Aaron je me laisse faire.

...

Mariée à un boxeur jusqu'à ce que la mort nous sépare Où les histoires vivent. Découvrez maintenant