𝑄𝑢𝑒 𝑐𝑟𝑎𝑚𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑒

Soufre

Et elle tourne encore et encore comme un manège hors de contrôle.
Je le regarde de loin, peut-être sous hypnose.
Combien de temps ?
Ses coups ne m'atteignent plus,
Les miens sont plus doux.
Je crois que nous sommes arriver au stade où nous nous détestons pour mieux nous aimer après.

Je t'aime quand tu pleures.
Tu m'aimes quand je suis à terre.
C'est unique comme sentiment.
Prétendons encore que tout va bien.
Je suis le meilleur des menteurs
Et toi la pire des faussaires.

Je t'aime quand tu hurles.
Tu m'aimes quand je t'implore.
Je voudrais que tout redevienne comme avant.
Quand nous vivions l'un pour l'autre,
Sans penser au lendemain,
Juste nous, le lit et notre petit chat.
La mal avant le bien.

Je t'aime quand tu me fais mal.
Tu m'aimes quand je te le rend encore.
Parce que toi et moi sommes irrésistibles.
Attrayants et toxiques.
Dangereux, disent-ils.
Je dirais plutôt exotique.

On ne se câline pas.
Les mots doux, on laisse ça aux autres.
Les coeurs niais et aimants.
Nous, on s'aime avec les poings,
Les insultes et les morsures.

Tu es cruelle quand tu essaies d'être gentille.
Je te préfère amère et salée.
Tu es aussi destructrice que l'éthanol.

Mais, je t'aime un peu plus fort.
Parce que toi sans moi n'existe pas.
Parce que je suis habitué.
Parce que mon cœur est relié au tien.
En fait, je n'ai pas d'excuse.
Je t'aime, point.