Il faisait les cent pas dans sa chambre. Ses yeux ambrés semblaient faire le tour de toute la pièce. Sa queue de cheval mal attachée lui tombait sur la nuque. La pièce était remplie de fumée. La pièce était désordonnée, des chaussures au pas de la porte, des vêtements un peu partout, et bien sur des cendriers éparpillés .
“C’était Ben ?”
Cette question résonnait dans son esprit. Il avait tellement entendu parler de lui... Sans savoir pourquoi il avait été choisi. Taylor ne savait que faire. Il avait un choix à faire. Peut-être le plus important de sa vie. Doit il lui dire ?
On toqua à la porte. Le jeune homme éteignit sa cigarette et alla ouvrir. Un garçon se tenait devant la porte, avec un air perdu. Ses cheveux blonds et bleus lui donnaient un air de personnage de conte de fée. Avec ses yeux verts clair, il appelait à l’aide. Sa chemise était parfaitement droite, son noeud papillon était de travers. Ses cheveux bouclés étaient coiffés dans un chignon. Il était très subtilement maquillé. Juste un trait d’eyeliner, mais cela donnait tellement de dimension à son visage.
“Taylor ?-dit-il-Je suis bien dortoir…-il sortit un carnet rose- 11 ?”
“Oui .”
Taylor avait un air chamboulé. Il marmonnait quelque chose tandis que Benedict rentrait dans le dortoir, carnet et sac à dos au mains. Benedict toussait, les fumées étaient trop importantes pour les non-fumeurs. Taylor accouru vers la fenêtre pour aérer. Ca sentait le fauve dans la salle.
“Il ne doit se souvenir de rien…”-pensait Taylor
Benedict lâchait ses affaires sur son lit. Son livre d’histoire s'étalant sur le draps doré. Il avait des affaires de tricot dans les bras. Des pelotes s’étalaient sur le lit tandis que Benedict observait chaque recoin de son dortoir. Comme le reste de l’établissement la chambre semblait ancienne. Blanche et dorée principalement, avec des accents de vert menthe les murs étaient d’une beautée rarement égalée. Bordures et moulures comblaient le plafond. La salle, assez grande pour trois ou quatre personnes, pourrait être une maison à elle seule. Le parquet
