𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟕 : 𝐅𝐚𝐢𝐬 𝐦𝐨𝐢 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞.

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Aruka avança prudemment dans la brume des bains, prenant soin de se cacher les yeux pour éviter de provoquer un quelconque scandale. Cette attention permit aux deux amis de reprendre brusquement leur place respective ainsi qu'un peu de contenance. Que venait-il de se passer il y a quelques instants ? Qu'est-ce que Kirua était sur le point de révéler ? Le cœur encore fébrile, le duo essaye de revenir au moment présent en réalisant soudainement que leur jeune protégée se trouvait dans la partie masculine de l'établissement.

-Aruka ! s'écria son frère en remettant comme il faut sa serviette autour de ses hanches. Tu n'as pas le droit d'être ici !

La jeune femme piqua alors brusquement un far devant la colère de son aîné, essayant néanmoins de se justifier de cette intrusion.

-Vous m'étiez beaucoup trop de temps ! Le dîner est servi et j'ai très faim, se plaignit-elle sans cesser de se cacher les yeux.

Le bruit commun de leurs estomacs affamés fit écho et après avoir renvoyé Aruka, les deux amis se dépêchèrent d'enfiler le yukata offert par la maison pour déguster les spécialités culinaires des bains sur la grande terrasse bercée par le clair de lune. Dans les vestiaires, ils n'échangèrent pas un mot, chacun perdu dans ses pensées pour comprendre les battements effrénés de leur cœur encore émoustillés par les déclarations passées. Gon avait été le premier à jouer franc jeu, il voulait comprendre ce qui lui arrivait aujourd'hui lorsque ses yeux se posaient sur le sourire en coin du fils de la lune. Pourquoi éprouvait-il un tel besoin de garder cette merveille rien que pour lui ? De l'autre côté, les doigts timides du jeune Kirua, se posent là où le souffle du brun l'avait caressé. Le froid semblait désormais mordant à cet endroit, comme s'il n'avait jamais rien connu d'aussi brulant contre lui. De temps en temps, ils se surprirent à s'épier l'un et l'autre, comme de jeunes adolescents fébriles. Une fois à table, la conversation fut plus détendue grâce à l'intervention de la jeune Zoldik, qui exposait point par point à ses compagnons, son plan d'attaque une fois à la tête de la famille d'assassins. Tellement de revendications, que le duo infernal n'eut même pas à intervenir par peur de l'interrompre. Aruka avait prit un excellent chemin après avoir tant observer le monde et son grand frère jusqu'à devenir un grand stratège. Mais le plus compliqué restait à venir, il fallait plutôt penser à leur arrivée plutôt qu'à toutes ces bonnes résolutions.

Après ce merveilleux dîner provenant de produits locaux d'eau douce, il fallait regagner les chambres et se reposer pour leur dernier voyage vers la montagne Zoldik. Comme à son habitude, Aruka ne voulut pas se séparer de son grand frère, si bien qu'ils devaient partager une chambre à deux, laissant Gon seul de l'autre côté du couloir. C'était peut-être une bonne chose après tant d'émotion, le fils de la baleine avait besoin de rester seul avec ses pensées. Une fois la bonne nuit souhaitée, il prit la décision de se blottir directement dans son futon, couché près de la porte fenêtre qu'il avait fait exprès de laisser ouverte pour profiter de la brise du soir. Une chance pour lui, aucun moustique n'arrivait à transpercer sa peau épaisse à force de s'entraîner. Un vrai luxe. Encore une fois, la pleine lune majestueuse l'accompagne dans ses songes. Mais cette fois-ci, c'est le visage embarrassé et troublé de son ami qui se reflète dans sa pâleur. Gon ressent presque encore la main maladroite que son compagnon avait posé sur lui et la douceur de ses cheveux humides. Les sourcils du brun se froncèrent, ne comprenant toujours pas pourquoi il pensait à l'héritier Zoldik de cette façon. Il se sentait gêné, anormal, troublé. Pourtant il ne pouvait s'empêcher de se souvenir de ces petits détails, inconsciemment, il en aurait voulu bien plus.

Gon Freecss avait grandit depuis neuf ans, aussi bien physiquement mais aussi dans son cœur. Il avait appris les relations complexes qui pouvaient exister entre chacun. Il comprit l'amour qu'avait ressenti Pâmu à son égard et la naïveté dont il avait fait preuve lors de leur rendez-vous. Et si l'aventurier avait essayé par curiosité de retenter l'expérience avec d'autres, jamais elles ne lui apportaient ce qu'il espérait au fond de son cœur. Elles manquaient toujours d'ardeur, de répondant, de vie. Le brun avait alors pensé que sa jeunesse lui faisait encore défaut. Et pourtant, quand il vit son ami Kirua au bout de cette ruelle après tout ce temps, c'est comme si l'intérêt, l'espoir et l'envie, étaient soudain revenus d'un coup, sans prévenir. En plus du manque, quelque chose de plus voir c'était éveillé chez le jeune homme en fleur qu'il est. C'est sur cette pensée floue, que les paupières de Gon commencèrent à se fermer pour profiter d'un repos bien mérité.

Soudain dans la nuit, sans aucun bruit, une ombre se pose sur le balcon de la chambre de notre ami, silencieuse et sombre comme le vent. Elle s'avance prudemment sur les vielles lattes en bois de l'auberge jusqu'à la couche de l'endormi, sa main s'avance sans bruit, menaçante, vers lui. Brutalement, elle se fait attraper par la main puissante du fils de la baleine aux instincts féroces, ne dormant jamais sur ses deux oreilles. Par réflexe simple, il fait passer l'individu sous lui pour venir le plaquer sur le futon et ainsi l'immobiliser, craignant qu'un quelconque ennemi ne se soit introduit dans un lieu remplit d'innocents. Il se préparait déjà à contre attaquer quand la main de Kirua arrêta son geste avant de lui ordonner de se taire et de le relâcher.

-K...Kirua ? balbutia le pauvre aventurier, surprit de cette rencontre. Tu n'as pas trouvé la porte pour frapper ?

Le fils de la lune se dégagea de son emprise pour s'asseoir correctement, remettant son yukata qui avait accusé cette prise de judo.

-Aruka est un vrai chat la nuit. Si elle m'avait entendu ouvrir ma propre porte elle ne m'aurait pas lâché, lui répondit l'assassin avec évidence. Je suis passé par le toit.

- Quelque chose ne va pas ? s'inquiéta immédiatement le brun en cherchant sa propre tenue.

-Tu dors ainsi ? s'étonna le Zoldik en remarquant que son compagnon n'avait presque rien sur le dos en souriant. Non mais t'as pas honte ?

-Il n'était pas prévu que je reçoive de la visite non plus Kirua ! marmonna Gon en retour, soudainement gêné, essayant de remettre au plus vite son habit de soie.

Mais alors que le brun essaye de se rendre présentable, c'est une main timide de l'assassin qui le stoppe comme si cela n'était pas nécessaire.

-Je crois Gon... que nous avons une discussion à reprendre, murmura l'argenté en se coulant contre son ami une nouvelle fois. 

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Mot de l'auteur:

Bonjour à touuus! J'espère que vous allez bien , désolé pour le chapitre tardif! Je commence une petit travail d'un mois qui me prend un peu de temps la journée donc j'essaye de vous écrire le soir. 

Alors? Vous pensiez que j'allais vous laisser comme ça? C'est mal me connaître! Lisez bien, commentez, on se retrouve demain les amis! 


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Must to be you.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant