Like a movie

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Pourquoi n'est-ce pas comme dans les films?


L'ordre chronologique n'est jamais respecté ici, certains éléments sont même manquants, ils n'apparaissent jamais.


Première étape; on fait la connaissance du héros, un héros avec plein de rêves en tête, un monde à conquérir, un amour à sauver. Ensuite vient la deuxième étape; une catastrophe arrive, la vie de notre très pauvre héros bascule, il n'avait pourtant rien demandé de tel, jamais fait de mal à personne, tout ce qu'il avait, c'était de l'amour à revendre et maintenant, il n'a plus rien.


La deuxième étape est très important, voir même indispensable dans tout bon film qui se respecte. En effet, cette dernière nous enseigne la leçon la plus compliquée pour n'importe quel humain; la vie. À cette étape, un choix vient alors s'imposer au téléspectateur; arrêter le film, se stopper là, en rester là, ça fait trop mal. Certains se diront même que le film n'en valait pas la chandelle finalement. Évidemment, il est plus simple de blâmer le film que notre capacité à encaisser ce que nous voyons, vivons. Et oui, quelle étape difficile, se rendre compte que de simples images défilant à travers un écran peuvent faire écho à notre propre réalité.


Voici donc la dernière étape, c'est celle qui vide de moitié la quantité d'eau qui se trouve dans notre corps. C'est le moment émotions, le moment "sortez vos mouchoirs", le moment espoir. Elle nous prouve que la deuxième étape avait tort, qu'elle ne dure pas éternellement et que toute histoire trouve un jour sa fin heureuse, finalement. C'est ma partie préférée, cette partie qui t'encourage à embrasser les valeurs qui t'ont été inculquée enfant, cette partie qui t'hurle d'embrasser le monde sans avoir peur puisque de toute façon, ça se terminera bien. Cette partie qui te dit que l'amour triomphe toujours, malgré la force effrayante de la haine, elle te murmure à l'oreille; "apaise ta colère, chéris-la, aime-la", ce simple murmure me donne des frissons à chaque fois.


Mais voilà, aujourd'hui, c'est une autre leçon qui m'a été enseignée, celle de la beauté a été remplacée malencontreusement par celle de la cruauté.


Dans cette leçon, la première étape peut être un peu modifiée, moins enjolivée. Le héros n'a pas toujours des rêves plein la tête, il ne sait pas toujours ce qu'il fait là, pourquoi il est là, ces questionnements lui cassent la tête.Le héros n'a pas nécessairement envie de trouver le grand amour, les moyens de vivre paisiblement lui suffiraient. Comme on le dit souvent, mieux vaut être seul que mal accompagné. L'envie de conquérir le monde a bel et bien un jour existé, l'enfance est une époque magnifique, qu'on n'hésite pas à détruire dès qu'on considère que l'utopie doit prendre fin et ce, sans ne jamais crier garde. Certaines personnes en deviennent folles, alors quoi de mieux que de se créer son propre monde, avec ses propres règles, un peu comme dans un film.


La deuxième étape elle reste intacte, souvent déjà à la hauteur du reflet de la vie du héros.


Et enfin, pour terminer....


Fin.(c)

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