Ari aussi appréciait beaucoup ces moments, et il avait l'impression que rien ne pourrait changer entre eux. Après tout il avait connu Sophia lorsqu'elle arrivait à peine tandis que Mélétos n'était qu'un secrétaire débutant comme lui. Depuis, tellement de choses avaient changé, pourtant ils étaient là, tous les trois. Finalement, peut-être que la jeune femme ne serait pas contrariée qu'il refuse le poste de secrétaire ? Elle trouverait sûrement quelqu'un d'autre, et ils resteraient amis.

Après avoir bu son jus de pomme cul sec, Mélétos eut l'envie pressante d'aller aux toilettes, leur faussant ainsi compagnie. Et à peine eut-il disparut que la jeune femme se tourna vers lui :

— Alors, tu as réfléchis ? Demanda Sophia en fixant son regard dans le sien, souriant avec assurance.

— Oui, mais ma réponse n'a pas changé. . . Je suis vraiment désolé Sophia, tu as tout mon soutient moral, mais je ne peux t'offrir plus. Désormais, mon frère passe avant tout, je suis heureux avec lui et Ostrace et je n'ai pas besoin de plus.

Elle hocha sèchement la tête, toute forme de sympathie envolée. C'était effrayant, la rapidité avec laquelle elle pouvait passer du chaud au froid.

— Tu es sûr de toi ?

— Oui.

Elle hocha de nouveau la tête mais ne pût répondre puisque Mélétos était de retour.

— Vous voulez faire quoi après ? Demanda-t-il.

— Je pense que je vais rentrer, répondit la jeune femme en bâillant. Mon nouveau poste me fatigue beaucoup trop. On a qu'à ramener Ari puis tu me déposeras chez moi si ça te dit ?

Mélétos approuva avec un grand sourire à la pensée de lui et Sophia, marchant main dans la main dans les rues de la capitale. Les trois adolescents prirent donc la direction de la maison d'Ostrace en faisant quelques arrêts pour se lancer des boules de neiges.

— A cause de vous mes vêtements sont tout trempés ! Se plaignit Mélétos.

— C'est toi qui a commencé, répondit Ari en lui tirant la langue.

— Même pas vrai ! C'est Sophia qui m'a dit de le faire.

Leurs rire résonnèrent dans les rues, et ils eurent droit à quelques regards des passants.

— Ils doivent nous prendre pour des gamins, observa Sophia.

— S'ils savaient que cette jeune femme qui lance des boules de neiges est la présidente ! Ria Mélétos.

— Et alors monsieur le député vous ne vous amusiez pas avec la neige vous aussi ?

— Peu importe, intervint Ari. On est jeune, on peut bien s'amuser.

Ils arrivèrent bientôt devant la maison d'Ostrace mais avant qu'Ari ne franchisse le portail, Sophia l'interpella.

— Tu es sûr de toi Ari ? Tu ne veux pas te joindre à moi ?

— C'est vraiment très gentil de ta part, mais je ne peux pas accepter, navré.

— D'accord, si tu es sûr de toi. Par contre avant de partir, est ce que je peux passer aux toilettes ?

— Oui bien-sûr, venez tous les deux à l'intérieur, proposa-t-il en les faisant entrer. Il fait froid dehors. Les toilettes sont là-bas. Ostrace, vous êtes là ?

— Ostrace ? Répéta Mélétos avec incrédulité.

Le prénommé sortit alors de la cuisine, vêtu d'un tablier remplis de chocolat.

Quand Platon sortit de sa caverne [ Wattys2021]Where stories live. Discover now