Pendant les cours

Chapitre 1

                                                                                                              Mardi matin, 9 heures

Professeur : Bonjour à tous. Veuillez-vous mettre à votre place et vous installer, le cours va bientôt commencer.

Je quittais mon groupe d'amies pour aller rejoindre ma place, qui se trouvait à peu près au centre de la classe, légèrement vers le fond.

Je venais à peine de déposer mes fesses sur la chaise que je soufflais déjà de fatigue.

Même si Monsieur Aoki est un très bon professeur de Japonais, ses cours m'ennuyaient au plus haut point.

Comme à mon habitude, j'essayais tant bien que mal à rester concentrer pendant les dix premières minutes.

Mais en vain.

Au début de l'année, je me suis fait reprendre à plusieurs reprises à cause de ça.

Monsieur Aoki m'a même convoqué.

Malgré mon manque d'attention, mes résultats était loin d'être catastrophique et ne chutait pas.

Mon professeur m'a alors autorisé à continuer mes « siestes » du temps que je ne perturbais pas le cours et que je ne nuisais pas à la concentration de mes camarades.

Bien sûr, au début, ce « traitement de faveur » a fait des jaloux et m'a attiré certaine foudre de la part des élèves de ma classe.

Ces tensions se sont apaisées très rapidement.

Heureusement pour moi, puisque je n'aurais pas su les gérer plus longtemps.

Mon attention préférait s'intéresser à tout ce qui se passe autour de moi ; les bruits de crayons sur les feuilles, les soupires poussés par certains, les agitations de d'autres, la craie contre le tableau...

J'étais dans ma bulle.

Tous ces bruits qui pourraient être considéré comme parasite et dérangeant sonnaient comme une mélodie à mes oreilles.

Étrange n'est-ce pas.

Pourtant j'appréciais énormément.

Je ne m'en lasserais jamais.

Ma tête vint se déposer contre le poing de main que je venais de former.

Sauf que mon coude loupa la surface de ma table.

(T/p) : Aïe !

Conséquence ; je me suis pris le bord de mon bureau.

Ça fait mal.

En relevant la tête, je pus constater qu'un bon nombre d'élève, ainsi que Monsieur Aoki, venait de se retourner vers moi et me regardait.

Tandis que certain rigolait gentiment, d'autre avait un regard quelque peu désespérer.

De petites rougeurs firent leurs apparitions sur mes joues.

Sentir toutes ces paires d'yeux sur moi me mettais mal à l'aise.

(T/p) : Pardon...

Mon professeur roula des yeux et se retourna pour faire face au tableau noir.

Je cachais ma honte, la tête enfouit dans mes bras, qui étaient croisés.

Je crois d'ailleurs que j'étais tellement bien que mes yeux se sont fermés automatiquement.

Je crois bien qu'une vingtaine de minutes venait de se dérouler depuis le moment où je me suis endormie.

Mes yeux se dirigèrent vers l'horloge, qui se tenait au-dessus du tableau, pour me faire une idée de l'heure qu'il était.

9 heures 43

Bon, encore une quinzaine de minutes et je vais pouvoir sortir de cette salle.

Les quelques notes que j'avais pris étaient accompagnées de petits dessins, gribouillis...

J'avais remplis ma feuille avec.

N'ayant plus de place, je restais bloquée un petit moment cherchant un petit recoin de la feuille encore blanc.

Allez savoir pourquoi une phrase que me sortait souvent ma grand-mère quand j'étais petite et que je n'avais plus de place sur une feuille, me revins soudainement à l'esprit.

« Bah écris sur la table »

Même si c'était ironique, je décidais de la prendre au sérieux.

Ma main se déplaça jusqu'à ma trousse et de là, je pris l'un de mes stylos.

Stylo noir.

Ça devrait le faire.

Je réfléchis un court instant avant de lui enlever son bouchon.

Je me décidai finalement à appuyer la mine du stylo contre la surface de la table.

La sonnerie annonçant qu'il était 10 heures venait enfin de se faire entendre.

Je finissais rapidement mes activités et rangeais mes affaires dans mon sac.

(P/a) : Tu viens (t/s) !

(T/p) : J'arrive !