Use me (John Connor/Marcus Wright) : Terminator Salvation

Use me (do me)

John le regarde encore alors qu'ils viennent de rentrer à la base, il trace le contour de ses muscles, le contour de sa mâchoire, et il se concentre sur les battements de son cœur qu'il peut toujours entendre s'il se rapproche suffisamment. Marcus n'a aucune idée de ce qu'il peut ressentir pour lui, mais John se sent déchiré de l'intérieur de ressentir autant de sentiments contradictoires envers lui. Tout lui crie de ne pas l'aimer et de ne pas lui faire entièrement confiance, tout, sauf son cœur. Sarah lui a dit de toujours écouter son cœur quand il serait dans le doute, mais John ne peut pas le faire, pas quand ses propres battements résonnent dans sa poitrine à cause de ce qu'il peut ressentir pour un stupide robot ! Il serait prêt à tout ruiner sur son chemin, à exploser n'importe quelle base de Skynet, à détruire n'importe quel Terminator à mains nues s'il pouvait seulement se débarrasser de ses sentiments. Si seulement il pouvait aussi en parler, mais Kyle ne peut pas comprendre, et Kate a un enfant sur les bras, alors il est hors de question qu'il la dérange avec ses histoires d'amour pour un hybride, il n'en parlera pas non plus à Barnes ou Star, ils n'ont pas à savoir ça.

John se sent tellement perdu entre la réalité et la dureté de la guerre, et le minimum de plaisir que peut représenter l'idée de ressentir enfin de l'amour. Mais tout ça est gâché par le fait qu'il aime quelqu'un qu'il ne devrait pas aimer. Il le répète encore et encore, mais Marcus est avant tout une machine. Ils peuvent tous les deux le nier, mais ce n'est pas son sang qui coule sur le champ de bataille, ce ne sont pas des os humains sur son squelette, aucun humain normal ne peut résister à autant d'explosions ou de balles ! John ne peut que s'entourer de fous ou d'inadaptés à la société. Il a évidemment fini par apprendre que Marcus n'était pas un citoyen modèle avant sa transformation et le Jugement Dernier, Marcus Wright est un meurtrier, un fratricide. John ne peut que s'en méfier, même s'il le glorifie et le regarde autant, il lui fait confiance et peut lui confier sa vie, mais il ne peut pas oublier tout ce qu'il a pu apprendre de lui. Mais son corps a souvent des réactions opposées à ce que son dégoût peut affirmer.

John nettoie et recharge ses armes, il faut toujours être prêt à une attaque, alors qu'il continue de regarder de temps en temps Marcus, qui fait de même, en discutant avec Kyle. Son père est la seule chose qui l'empêche d'être seul avec l'homme qui lui fait ressentir le plus de choses sans même qu'il ne soit particulièrement proche de lui. Sur les terrains, Wright est son soldat, à la base, Marcus est son péché. John n'a pas la force de se relever, de retourner dans son coin isolé et d'essayer d'oublier tout ce qu'il peut savoir, du passé et du futur, de ses sentiments, cependant ses muscles endoloris et fatigués d'années de lutte sont contre et ne le laisse qu'assis sur une caisse de munitions en attendant la prochaine bataille, ou le sommeil. Quand Kyle s'en va, John est seul avec ses pensées contradictoires et sa détresse. Jamais dans sa vie il ne s'était jamais senti particulièrement menacé grâce aux notes vocales de sa mère, mais maintenant qu'il n'en connaissait plus grand-chose à cause de Marcus, John se sentait faible. Il était peut-être un prophète, mais aussi un simple homme, avec ses failles, et sa plus grosse faille pour le moment était Marcus Wright assis en face de lui. John ne peut pas détourner son regard des mains qui ont l'air si humaines de Marcus, ses mains fortes et courageuses qui nettoient lentement son arme. John peut prétendre autant qu'il le souhaite qu'il ne ressent rien, il a besoin de le regarder faire, c'est à peine s'il réussit à détourner son regard de temps en temps, quand il sent que Marcus relève la tête pour comprendre pourquoi le général Connor prend vingt minutes à remplir un chargeur.

Un frisson parcourt son échine alors que Marcus se relève, son arme toujours en main, il ne sait pas si elle est chargée, mais John se tient sur ses gardes, malgré sa fatigue, malgré la confiance qu'il peut avoir en l'hybride. Marcus se tient juste devant lui, à une distance où les battements de son cœur commencent à se fondre dans le bruit de la pulsation du sien, au bruit de son sang se pressant dans ses veines pour lui permettre de réfléchir à un moyen de riposter si quelque chose tourne mal. L'instinct de survie, de la guerre. La main de Marcus se pose sur son menton, ses doigts sur ses lèvres. John le fixe du regard en attendant la suite des évènements, en espérant ne pas avoir à vider l'intégralité de son chargeur, même s'il sait que ça n'aura pas d'utilité. Marcus le force à ouvrir la bouche, et John ne peut que le laisser faire, parce qu'au fond de lui, il le veut. Il veut Marcus, et si Marcus le veut aussi dans ce sens, alors il ne peut que céder à ses pulsions, à son péché.

Marcus enfonce son arme dans sa bouche, ses lèvre sont sur le canon, léchant le métal comme si ça pouvait possiblement l'arranger, mais John est excité par cette situation, et l'hybride le sait alors que son autre main se pose sur son érection moulée par le cuir. John fait de son mieux pour voir, mais les transformations physiques de Marcus n'ont pas l'air de lui avoir donné la possibilité d'avoir ce genre de ressentis physiques de nouveau. Il espère que personne ne les verra comme ça, sinon il ne serait plus jamais John Connor leader de la Résistance, mais John Connor baiseur de machine expérimentale. Sa salive commence à couler sur son menton alors que Marcus l'enfonce plus loin dans sa bouche, sa main serrant plus fort sa bite à travers le tissu. John emmerde la force cybernétique de Marcus... Quand il n'est pas loin d'étouffer sur l'arme, Marcus la retire, caressant une dernière fois son sexe avec sa main si froide, et John sait que son boxer est dans le même état que lui. Baisé. Marcus sourit, satisfait, essuyant sa salive, puis son arme, avant d'embrasser sa joue, dégageant sa main de son pantalon. Comme s'ils ne venaient absolument pas de faire ça. Comme s'il ne venait pas de pratiquer de cette façon. Marcus mordille son oreille, avant de murmurer dedans, son souffle à la différence de tout son corps, brûlant.

« Tu peux m'aimer, Connor, je suis humain. Tu peux me demander de te baiser encore et encore, tu peux me supplier de te faire gémir et crier, je le ferais. Mais je ne suis pas une machine, et peut-être que je suis ton soldat, mais je ne suis pas ton arme. Je peux aussi d'utiliser, comme maintenant, alors ne joue pas avec le feu avec moi. Nettoie le désastre que tu es, j'ai encore plus envie de toi désormais. » et Marcus le laisse, commençant à partir, sûrement pour retrouver Kyle et Star

« Va te faire foutre Marcus ! »

« Fais-le toi-même, John. »

Fin