Une trop grande complicité

Chapitre 16- Confronter le passé

[Elle se retourne vers moi et me sourit avant de rapporter sans attention sur la série.
Oui, cette fois je ne ferais pas capoter cette relation.]

(Pdv de Jen)
Qu'on est bien, lui et moi, dans les bras l'un de l'autre, devant une bonne série. Je n'échangerais ça pour rien au monde.
Doucement, je me laisse emporter dans un sommeil agréable, bercé par les douces caresses de Matthieu. Je me blottis plus encore contre lui et m'abandonne définitivement à Morphée.

Je sens alors mon corps tanguer, toujours contre la chaleur d'un autre corps, bercé par un pas régulier; c'est Matt qui me porte jusqu'à la chambre.
La froideur des draps me surprend mais je la trouve agréable, je garde les yeux fermés, je n'ai aucune envie de me réveiller.

Il fait chaud, j'ai la gorge sèche.
Je devrais aller boire un verre d'eau. J'ouvre les yeux et m'aperçoit qu'il fait déjà jour. Je me tourne vers le réveil : il affiche 9h24.
Et merde, Matt est déjà levé. Moi qui voulais lui préparer un petit déjeuner au lit.
Je me redresse dans le lit avant de le quitter, j'ouvre la fenêtre pour aèrer la pièce et un frisson me parcours. Je saisis un sweat à capuche de Mathieu et le met.
Il est bien trop grand pour moi, mais au moins je suis sure d'avoir bien chaud, il fait bien trop frais dehors.
Je souris en sentant son odeur. Ça sent le Matthieu et la lessive. C'est très agréable comme odeur, c'est réconfortant.
Au fur et à mesure que je me rapproche de la cuisine, une autre odeur vient prendre la place de la précédente ; ça sent le bacon grillée.
Miam.
Lorsque j'arrive dans la pièce, Matt est de dos, aux fourneaux. Je crois qu'il est en train de faire des pancakes. Juste à côté de lui, dans une assiette, se trouve une montagne de bacon.
Ça, c'est pour moi.
Tranquillement, je m'avance vers lui- où vers l'assiette ?- sans faire de bruit.
Matt est si concentré sur sa poêle qu'il ne s'aperçoit de rien. Je réprime un ricanement.
Je suis juste derrière lui, j'en profite pour passer les bras autour de sa taille, et poser ma joue droite tout contre son dos.
Je sens ces muscles se raidir sous le coup de la surprise puis il se détend à nouveau avant de baisser le feu sous les pancakes.
« - Salut toi. Bien dormi ?
- Mmh, fis-je tout en savourant les caresses qu'il a commencé sur mes avants bras.
- Mmh oui ?
Je ne peux pas le voir mais je suis sure qu'il sourit.
- Mmh, fis-je à nouveau, en concentrant peu à peu mon attention sur le bacon a ma gauche.
- Ok bébé, je vais prendre ça pour un oui. Son torse se soulève ; il ricane.
- J'ai fait du bacon. Et des pancakes. Tu as faim ?
- Mmh. »
Je ne suis pas d'humeur à parler, je préférerais manger.
Je tends le bras vers l'assiette que je convoite depuis que je suis rentré dans cette cuisine, mais Matt saisi mon poignet et il a beaucoup trop de force pour moi.
Je finis par lâcher prise, ça ne sert à rien. J'émets un grognement de frustration.
« -hep hep hep bébé. Lance-t-il en se retournant avec un sourire, mets toi à table, je t'apporte une assiette.
- Ok, merci Matt. J'ai si faim !!
Oups. J'ai pensé tout haut.
- Ça alors jen, quelle impatience ! Un sourire moqueur se dessine sur ces lèvres.
Il se retourne et en quelques secondes, j'ai une assiette juste devant mes yeux.
- Tout ça pour moi ? Dis-je en faisant les gros yeux.
- allez, je suis sûr que tu en as envie. Je t'apporter un café. »
J'obtempère, il a raison : j'ai une faim de loup.
Une fois qu'il m'a posé un café et rempli une assiette pour lui, il s'assied en face de moi.
Bizarrement, son regard paraît soucieux, je lui souris, et un creux se forme entre ses deux beaux yeux bleus.
Mais qu'est-ce qui le tracasse ?
Je rends le bras vers lui et lui caresse doucement la main.
Parle moi Matthieu, je t'en prie.

(Pdv de Matt)
Je n'ose pas lui dire ce qui me préoccupe, je veux la protéger, je veux nous protéger. L'histoire avec Alizée me trotte dans la tête, je veux régler ça le plus vite possible.
Je soupire tandis que Jen attends des réponses.
Peut-être que je devrais m'en occuper ce matin ?
Ce sera fait et je pourrais profiter un maximum de ma belle brune.
Reste à trouver une excuse...
« - Je crois que j'ai une interview ce matin. Je devrais appeler mon manager pour en être sûr. Finis je pars dire.
- Oh, d'accord.
Elle n'a pas l'air convaincu, et plutôt surprise. Peut-être même déçue, je n'en sais rien.
- Je te laisse. Je vais passer mon coup de fil. Toi finis ton assiette, je n'ai pas fait tout ça pour rien ! »
Je lui lance un clin d'œil avant de quitter la cuisine, son expression est assez perplexe.
J'espère que ça passera quand même.
Je saisi mon téléphone et appui sur le contacte d'Alizée. Je porte le combiné à mon oreille et jette un dernier coup d'œil vers la cuisine ; c'est bon, elle ne m'a pas suivi.
Pendant que la sonnerie raisonne dans mon oreille, je me dirige vers la chambre, pour être sûr d'être tranquille.
« - Allo ?
Enfin.
- Alizée, c'est moi. Matt.
- Matt. Je suis surprise que tu m'appelles.
- Je comprends. Je suis désolé, j'aimerai qu'on se voit, il faut qu'on parle.
- Oh.
- Je pourrais passer chez toi ? Ce matin ?
- Euh... Oui. Bien sûr. Tu es toujours le bienvenu Matt.
Je soupire, elle s'attends sans doute à ce que je retombe dans ses bras. Elle est tellement loin de la vérité.
- Ok Alizée, je pars de chez moi dans cinq minutes. A tout de suite.
- Salut. »
Je raccroche.
Une sensation bizarre s'empare de moi.
Je suis délibérément en train de mentir à Jen. C'est...étrange. Je ne voulais pas en arriver là.
Je repars vers la cuisine et le ressaisi ;
Ne laisse rien paraître.
« - Jen, bébé, j'ai bien une interview. Je pars tout de suite, je rentre le plus vite possible. C'est ok pour toi ?
Elle a encore la bouche pleine de pancakes.
- Ok Matthieu. Mais je t'en prie ne soit pas trop long, j'ai prévu des choses pour aujourd'hui. Dit-elle avec un sourire malicieux.
- J'ai hâte de voir ça. »
Je m'approche d'elle et lui colle un baiser rapide sur ses si belles lèvres.
« A plus tard »
Je lui adresse un dernier sourire et sort chercher ma voiture.

Je sonne. Une boule se forme au creux de mon ventre. Je ne sais pas du tout comment amener le sujet.
Et surtout, je ne sais pas du tout comment Alizée va réagir.
L'interphone ne met pas longtemps à cracher des paroles;
« Monte, Matt. C'est ouvert. »
Je ferme rapidement les yeux avant de les rouvrir, déterminé à mettre fin à ce malentendu. Je monte les marches de l'immeuble et arrive au deuxième étage.
La porte est ouverte, sur Alizée, vêtue seulement d'une chemise de nuit disons...provocante.
« - J'attends ça depuis si longtemps. »
Et merde, ça va être plus compliqué que prévu.

HELLO :)
J'espère que ce chapitre vous plaît, n'hésitez pas à me donner votre avis, ça compte beaucoup pour moi.
Sur quelle histoire voulez vous que j'avance pour la prochaine fois ?