Chap. 9 Dérapage

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    Je me lavai rapidement, puis pris une poignée de minutes pour réfléchir... Cet homme me rendait fou... et je crois qu'il le savait et qu'il se jouait de moi... Mais cela ne lui ressemblait pas...

    Je sortis, séchai mon corps d'une serviette propre et réalisai l'absence de vêtements propres ; je gémis devant mon idiotie. Ainsi, j'entourai ma taille de la serviette et sortis.

    Sans doute alerté par le bruit, le tanné, toujours à demi nu, ouvrit la porte de sa chambre et me tendit une pile de vêtements. Ses yeux parurent étinceler.
"C'est presque de la provocation..."
J'avais mal entendu, ce n'était pas possible...

    Je m'emparai des vêtements et me dirigeai vers la chambre d'amis. Le métis me retint, collant son torse à mon dos. Sa peau contre ma peau. Je sursautai et frissonnai.
"Kagami... — Tu vas partir, c'est ça ?"
J'opinai très lentement, difficilement.

    Les bras se resserrèrent sur mon torse. Je ressentis un petit baiser sur ma nuque et l'étreinte se relâcha. Je ne me retournai pas, m'enfermai dans la chambre en haletant, les yeux écarquillés.

    Quand je sortis, le basané était entièrement vêtu ; il me sourit avec calme et pureté et me guida à la sortis. Là, il ouvrit la porte et je me plaçai sur le palier pour le remercier. Ses iris tristes me noyèrent d'une simple œillade.
"Ça va ? m'inquiétai-je.
-Je n'veux pas que tu partes..."
Il passa une main autour de mes hanches, lentement, me laissant parfaitement le temps de réagir... mais j'en était incapable.

    "Pourquoi tu me rends accro comme ça ?"
Ses mots s'échouaient de plus en plus sur mon visage. Je laissai mes paupières s'abaisser, tandis que je tendais une main vers son bras pour l'attirer un peu plus à moi. J'en avais tellement envie...

    Nos lèvres se rencontrèrent avec une extrême légèreté tout d'abord, se découvrirent avec incertitude. Nos yeux encore entrouverts se comprirent et l'échange s'approfondit. Nos bouches se mangèrent gentiment, s'entrelaçant tandis que le métis m'attirait à nouveau à l'intérieur, fermant derrière nous. Il me plaqua contre la porte et s'écarta une seconde pour reprendre son souffle, sans même lever un œil vers moi.

    Je passai une main sur sa joue et l'attirai de nouveau à moi. Sa langue vint caresser la mienne avec sensualité, tandis qu'une main remontait sur le côté de mon ventre, soulevant mon haut de quelques centimètres. Nous finîmes par nous écarter un peu.
"Tu me plais," souffla le hâlé en me fixant intensément.
J'anhélai en réalisant difficilement cet enchaînement d'événements.
"Et ce n'est pas que physique... C'est loin de n'être que physique..."
Il me serra contre lui, puis relâcha au fur et à mesure qu'il déposait des baiser sur mon cou, ma mâchoire, ma joue. Je soupirai d'appréciation et quelques morsures se fondirent dans la tendresse du businessman.

    Je le poussai dans la salle de séjour et le fis tomber sur le canapé, l'embrassant à pleine bouche, allant chercher son membre buccal sans aucune pudeur. Une main se cala dans le creux de mes reins et une autre me repoussa un peu.
"T'es sûr ?
-J'en ai envie, murmurai-je contre ses lèvres que je fixais avec désir. J'ai envie de toi, Aomine."
La main au-dessus de mon flanc fit pression sur mon corps pour qu'il vienne entièrement s'échouer contre le sien. Nos hanches se rencontrèrent et ma virilité rencontra un durcissement semblable chez le basané. Nous échangeâmes un sourire carnassier.

*

    "Et...?"
Je baissai le regard en rougissant.
"Nan ?!
-Mm... si..."
Le seul œil visible de mon frère manqua tomber tant il était exorbité.
"Et tu dis ça comme ça ?! My Gosh, Taiga !
-T'étais censé me rassurer," soufflai-je.
Le brun se rassit face à moi et me fixa intensément.

    "Pourquoi ?
-J'en avais envie.
-Taiga, je sais que t'es impulsif, mais t'es pas comme ça... pas pour ça...
-Il me plaît beaucoup, tu le sais déjà... Pour lui non plus, ce n'était pas juste du sexe.
-T'en es sûr ?"
J'opinai.
"J'aurais pas fait ça, Tatsuya."
Il me sourit.
"Oui, je sais... J'ai peur pour toi.
-Faut pas... Je le revois lundi soir, je sais qu'on devra en parler.
-Tu me tiendras au courant."
J'acquiesçai en ouvrant mon ordinateur.

    "Tatsuyaaaa ?
-Mm ?
-J'ai un gros travail à rendre pour lundi... Tu peux m'aider ?
-Dumb ass."

*

    Je sentis une présence contre mon dos et un léger baiser enflamma une de mes joues.
"J'espère que je te prends pas tout ton temps libre... murmura une voix suave au creux de mon oreille.
-On a besoin de parler, c'est nécessaire."
Je perçus un froncement de sourcils ; sa bouche déposa une myriade de baisers dans mon cou.
"Tu m'inquiètes, Taiga..."
Mon cœur sursauta à l'entente de mon prénom. Il m'avait déjà capturé... Je lâchai mon couteau et me laissai reposer contre son torse.
"Aomine, samedi, je—
-Tu regrettes ?!
-J'ai pas dit ça ! Je suis parti assez vite après... on a pas eu le temps de discuter... J'ai besoin de mots..."
L'homme sembla se détendre un peu, restant assez nerveux, je le sentais à son emprise sur moi.

    Je laissai la cuisine en plan et le suivis jusqu'au canapé. Incertain, l'homme avait une main passée derrière mes hanches et son regard ne me lâchait pas. Il me mettait en confiance. Je souris de gêne.
"Taiga, pour moi, c'est sérieux... Ça peut paraître ridicule, on se connaît à peine, mais c'est mes tripes qui parlent ; tu me rends fou... J'ai pas de relations d'un soir et j'ai pas envie que t'en sois une.
-Matin," m'amusai-je en l'attirant contre mes lèvres.
J'embrassai ses lèvres surprises qui me répondirent rapidement. Il sourit contre ma bouche avant d'y insinuer le bout de sa langue.

    Nous nous écartâmes un peu.
"J'ai le même sentiment... Tu me plais, Daiki."
Je le sentis frémir. Il me serra dans ses bras, fortement.
"Tu m'as fait peur, baka. — J'ai envie de crier de joie."

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Et voilà ! J'espère que ça vous a plu ! Rendez-vous demain pour la suite ! Portez-vous bien ! Bye, Kagamine

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