𝟓 𝐌𝐈𝐍𝐔𝐓𝐄𝐒 𝐀𝐖𝐀𝐘© [𝚃𝙴𝚁𝙼𝙸𝙽𝙴]

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟿

— Service secrets des états-unis d'Amérique bonjour, que puis-je pour vous ? 

Décidément... 

— Coucou Jayden, c'est Lindsay, tu m'as reconnue j'espère ? 

— Bien sûr, que me vaut l'honneur de ce coup de fil ? 

— Brenda est avec toi ? 

— Ouais, elle m'a dit de t'appeler pour nous rejoindre mais j'ai cru que tu étais occupée.

— Où êtes-vous ?

—  Nous sommes au Starbucks, et vous ? 

— Au lycée... 

— Mais, vous avez pas cours non ? Il décolle son portable de son oreille et dit au loin. Brenda t'as séché ? 

— Non je finis à 12 heures aujourd'hui ! Pourquoi ? 

— Lindsay et Luk' sont au lycée ! Il recolle son portable à son oreille. Qu'est ce qui se passe Lindsay ? 

— Quelqu'un est allé créer des problèmes à Lukas avec le proviseur... Tout le monde a témoigné contre lui... Tu sais, pour ce qui s'était passé il y a quelques jours... 

— Les salauds ! Ils ont dit quoi ? 

— Bah qu'il avait frappé Kendra au sang... 

— Merde ! On arrive... 

Il raccroche. Je regarde Caroline qui soupire, la main sur le front :

— Nous allons régler le problème c'est promis... 

Je regarde Lukas à son tour qui regarde son portable en ramenant ses cheveux en arrière :

— Tu pourrais au moins dire quelque chose, non ? 

Il ne répond rien. Je soupire :

— Caroline, tu peux retourner au boulot, ils vont bientôt arriver, je te tiendrai au courant d'accord ? 

— C'est entendu... 

Elle monte dans sa voiture et démarre en baissant la vitre, Lukas la dévisage; elle lui dit :

— J'espère que toute cette affaire sera tirée au clair pour toi jeune homme. 

Elle remonte sa vitre et s'éloigne. Je rejoins Lukas et le serre dans mes bras, mais il ne me serre pas en retour, je lève la tête :

— Que se passe-t-il ? 

— Rien. Dit-il en détournant son regard et, en se détachant de moi par la même occasion. 

Ce geste me pique en plein cœur, je me frotte les bras et lui offre tout de même un tendre sourire : 

— Est-ce que c'est cette affaire qui t'énerve ? Lukas tu n'est pas comme ça avec moi... 

— Ouais c'est juste qu'en prenant ta défense j'me suis attiré des problèmes. 

Je lève brusquement la tête :

— Hein ? Dis-je en fronçant un sourcil.

Il souffle :

— La dernière fois que tu m'avais dit que tu avais un "problème féminin", et que t'es resté deux ans aux chiottes, c'était pour aller le voir hein ! 

— Mais de quoi tu parles ?! 

— Des élèves vous ont vus ensemble et ils t'ont vu même très proche de lui, et tu ne m'as rien dit. Tu m'as menti en me disant que t'allais aux chiottes, tu m'as menti... Dit-il faiblement à la fin. 

— Hein ? Mais qui est venu te raconter ces conneries Lukas ?! Il m'a arrêté de force ! 

— Ha ouais ? Et pourquoi tu me l'as pas dit ? T'avais peur que j'aille faire bobo à ton con de petit ami ?! 

— Je... 

— Tu ? 

Je n'ai rien à dire. Un bruit de moteur se fait entendre, Jayden et Brenda sont là, elle me saute au cou et me dit :

— Que se passe-t-il ? 

Même chose pour Jay qui offre une chaleureuse accolade à son ami, je lui explique tout en détails avant de nous rendre au bureau du proviseur. Je frappe à la porte :

— Entrez. 

Nous pénétrons la grande salle : 

— C'est à quel sujet Miss Parker ? 

Ce nom me procure des frissons... Je commence... 

— Monsieur Harrison, Mademoiselle Miller et moi-même sommes venus témoigner pour Monsieur Stallone... 

— Ah ? Comment de si bons élèves sont venus témoigner alors que tout l'établissement dit le contraire ? 

Jayden prend la parole :

— Ecoutez moi monsieur le proviseur, je n'ai jamais eu d'embrouilles dans ce lycée, m'enfin pas à l'intérieur mais bref. Lukas n'a rien fait, je déteste l'hypocrisie et jamais je n'aurai témoigné pour quelqu'un alors qu'il est fautif, vous pouvez me croire. Lukas n'a rien fait, j'étais présent. Hein Brenda ? 

— C'est vrai monsieur il dit la vérité... Bredouilla Brenda. 

— Je vois... Miss Parker vous avez votre mot à dire ? 

— J'étais là aussi, il a juste pris ma défense alors que La fille en question me harcelait et voulait absolument me parler, elle et Bradyn, Lukas n'a fait que prendre a défense... Je peux vous le jurer. Levez votre avertissement s'il vous plaît... 

— Je vois... Dit-il en grattant son menton, tout en faisant crisser sa barbe de trois jours. Eh bien, je pense lever mon avertissement, car vous êtes de bons élèves, et aussi parce que votre version m'a l'air tout à fait crédible. 

Il sort le dossier de Lukas et met le rapport dans la broyeuse à papier. 

— Désireriez-vous autre chose Messieurs ? 

— Merci du fond du cœur monsieur le proviseur... Merci ! Dis-je en sortant, suivie des autres. 

Une fois dehors, je me retourne vers Lukas :

— Lukas... 

à suivre...