~Royal Princess~

Chapitre 18 « Retrouvés »

Je regarde le soleil et prends une grande inspiration. Ne vous inquiétez pas les autres, nous allons vous sauver.

Le bruit de la tondeuse me sort de mes pensées. Madame Morgan passe devant moi sans me calculer, Éric retire son t-shirt et me le balance avant de rigoler et de faire rouler la tondeuse.

J'attrape son t-shirt et le serre contre moi tout en regardant ses muscles bouger en fonction de ses mouvements. Depuis quand il sait tondre ? C'est vraiment requis pour un prince ça ?

« Pourtant tu aimes le spectacle »

Tais-toi voix intérieure.

— « Tiens, tu as fini de faire la vaisselle, ça te dérange d'accrocher le linge sur les fils de linge ? »

Je me tourne et découvre Madame Morgan avec un panier rempli de linge mouillé. J'attrape le panier, Madame Morgan me sourit faussement avant de retourner dans la maison.

Il fait vraiment une chaleur à crever ici. Je prends le bas de mon t-shirt avant de le remonter et de le nouer pour en faire un débardeur et attache mes cheveux dans un vulgaire chignon.

Je commence à étendre le linge sur le fil, je reconnais les vêtements de maman dans le linge, elle lui a volé ses vêtements aussi ? Cette femme n'est pas bien dans sa tête.

Je me retourne pour voir si tout va bien, les bras en l'air en attachant un t-shirt blanc. Éric continue de tondre calmement la pelouse, son regard croise le mien et il m'adresse un clin d'œil avant de continuer son travail.

Je rigole et continue d'accrocher le linge sur le fil, une fois terminé, je retourne dans la maison avec le panier.

— « Madame Morgan ? » criai-je.

Madame Morgan ressort de la trappe et essuie la poussière sur sa jupe avant de me sourire nerveusement.

— « C'est beaucoup trop poussiéreux dedans. Tu as fini le linge ? Génial » dit-elle m'arrachant le panier des mains.

— « Vous avez besoin d'aide pour le sous-terrain ? »

— « Je voulais juste une bouteille de vin pour ce soir, mais ne t'embête pas, on se contentera de l'eau »

— « Je n'ai pas peur du noir et de la poussière. Je peux y aller si vous voulez »

— « Tu ferais ça ? Merci, tu es adorable. Je vais aller voir comment s'en sort ton mari »

— « Bien sûr »

Elle me sourit sincèrement, cette fois, avant de sortir dehors et de rejoindre Éric, je m'assure qu'elle reste là-bas avant de rentrer dans la trappe en courant.

Il y a beaucoup trop de poussière là-dedans, seulement une petite fenêtre éclaire la pièce. J'attrape une bouteille de vin et la pose juste à côté de la fenêtre avant de chercher dans les profondeurs de la cave.

J'entends des bruits de frottement et des bruits de bouches qui ne peuvent pas parler. Je me dirige vers le bruit, le cœur menaçant d'exploser d'une minute à l'autre.

Je découvre 4 silhouettes assise contre le mur, du scotch gris contre leurs bouches, avec des cordes autour de leur taille. Ils bougent tous leurs corps en me voyant, une larme coule sur leurs visages.

— « S'il vous plaît, calmez-vous, je ne veux pas qu'elle nous entende »

Ils arrêtent de bouger et me regardent silencieusement, les larmes qui glissent sans faire de bruit. Je reconnais maman, papa, Alexandre et Agathe malgré la poussière et la saleté qui les animent.