Chapitre 17 « Madame Morgan »

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Éric hoche de la tête avant de monter les escaliers, Madame de Morgan m'attrape le poignet et le serre de toutes ses forces, je lâche un souffle de douleur et me retourne. Elle me sourit très faussement.

— « Vous avez un très beau et gentil mari, soyez gentille avec lui »

Je me lâche de son emprise.

— « J'y compte bien » dis-je en souriant faussement.

Je cours sur les marches d'escaliers avant de le rattraper. La porte de la chambre est ouverte, je rentre dedans et ferme derrière moi en me laissant adossée contre cette dernière, les yeux fermés.

J'ouvre les yeux et découvre Éric en train de retirer son t-shirt, la vue sur son dos ne me laisse pas indifférente, mon imagination débordante m'imagine déjà en train de parsemer son dos large de baiser plus tendre l'un que l'autre.

— « Elle ta retenue ? » demande-t-il en se retournant vers moi.

— « Elle voulait me dire quelque chose » dis-je en fixant ses abdos.

— « Chou, tu peux me regarder dans les yeux quand tu me parles ? »

Je lève la tête d'un coup et me prends la porte dans l'arrière du crâne, rouge de honte. Je caresse l'arrière de ma tête en rigolant nerveusement.

Il s'approche de moi avec un petit sourire en collant de plus en plus nos corps, sa tête baissée pour pouvoir toucher la mienne.

— « Ta famille est bien ici » dit-il en murmurant.

— « Comment tu sais ? » dis-je doucement en fermant les yeux tout en relevant la tête.

— « Il y a une trappe sous l'escalier, elle était encore ouverte quand nous venions d'arriver »

— « Tant mieux » dis-je en chuchotant.

— « Il faut qu'on trouve un moyen d'occuper Antoinette pendant qu'on s'occupe de sauver ta famille » dit-il en se retournant tout en allant à côté du lit.

Je rouvre les yeux et me gifle mentalement pour avoir espéré qu'il m'embrasse alors que ma famille est en danger.

— « Je pourrais occuper Madame Antoinette en lui parlant de tout et de rien. Elle est totalement obnubiliez par ma présence »

Elle n'est pas la seule.

— « Tu pourras en profiter pour t'infiltrer dans le sous-sol et sauver ta famille »

— « Je veux bien, mais je les cache où après ? »

— « Dans ton ancienne maison »

— « De quoi ? Mais elle est vendue ! »

— « Je sais »

— « On n'a pas le droit d'aller dans un terrain qui nous appartient pas »

— « Pourtant tu la fais »

— « C'était exceptionnel »

— « Là aussi »

— « Et si les propriétaires arrivent ? »

— « Ils arriveront pas »

— « Pourquoi ? »

— « Car le terrain appartient au palais »

— « Pardon ? »

— « Le personnel de la cuisine à fait une requête pour acheter ce terrain, vous possédez une énorme clôture où le palais pourra mettre leurs élevages »

— « Donc nous l'avons acheté, mais j'ignorais, qui était les anciens propriétaires »

— « Je comprends mieux ... »

— « Je te propose d'agir demain soir, il n'y aura personne dans les rues, et tu pourras être discrète dans le noir »

— « Ça marche »

— « De mon côté, j'essayerais de la rendre soûle au maximum pour pas qu'elle entende si vous faites trop de bruits »

— « Tu as appris où à faire des plans comme ça ? »

— « J'étais plutôt douée étant petit à cache-cache avec mes cousins et cousines. Mais aussi en tant que prince, il faut savoir agir calmement et efficacement en cas d'urgence »

— « Je vois »

Éric s'allonge sur le matelas, ventre contre ce dernier et ferme les yeux.

— « Je suis mort après avoir conduit la moto » dit-il sans ouvrir les yeux.

Je m'approche de lui et m'assois en tailleur sur le matelas à côté de lui.

— « Tu as mal où ? » demandé-je.

— « Dans le dos »

— « Je peux ? »

Éric ouvre un œil en arquant un sourcil.

— « De ? »

— « Te masser »

— « Tu sais le faire ? » demande-t-il en fronçant ses sourcils.

— « J'ai travaillé dans un institut de massage »

— « Ne me brise pas les os » dit-il avant de refermer les yeux avec un petit sourire.

Je rigole avant de me poser à califourchon sur son dos, je sens mon bas-ventre me taquiner, mes joues me brûle, je prends une grande inspiration et tente de rendre mes mains moins moites.

Une fois calmée, je pose mes mains en haut de son dos, sa chaleur et sa peau douce m'électrifie dans tout mon corps. Je descends mes mains sur le bas de son dos pour que ses muscles se détendent et s'habitue à mes mains.

J'appuie mes mains sur ses trapèzes, avant de faire de petit mouvement circulaire contre sa peau, pour les détendre. Je passe ensuite sur son muscle dorsale puis termine sur ses lombaires.

Une fois tous ses muscles détendus, je reprends l'initiative du début et laisse mes ongles glisser doucement sur sa peau, lui donnant quelques frissons.

Je l'entends respirer de plus en plus lentement. Je m'approche de sa tête, mes cheveux retombant sur son dos en le chatouillant, je penche ma tête et le regarde dormir dans un profond sommeil.

Je souris et dépose un baiser contre son front avant de me retirer délicatement de lui sans faire de bruit. J'attrape son t-shirt et le pose contre son dos avant de m'asseoir contre une chaise et d'attraper mon téléphone.

« Tu es passée où ?! T'es avec le prince ?! » me demande Zack par textos avec pleins de smileys inquiets.

« Je suis avec lui, nous sommes dans mon village, je vais sauver ma famille, elle est en danger, je te tiens au courant »

« Ça marche, faites attention à vous. Le roi et la reine semblent être au courant de votre escapade, les candidates se sont rassemblées avec Madame Martinez pour mettre en « pause » la compétition le temps que le prince revient de « voyage » il manque vraiment d'imagination dans ce palais »

J'envoie des smileys qui rigole, puis il m'envoie des smileys qui tire la langue. Je mets mon téléphone en silencieux et le range dans ma veste en cuir.

Madame Morgan toque à la porte. Je me lève rapidement et ouvre la porte doucement pour ne pas réveiller Eric.

— « Le repas est prêt » dit-elle en souriant faussement.

— « Mon mari s'est endormie, nous avons fait beaucoup de routes, merci d'avoir préparé le repas. S'il se réveille, nous irons manger. Mais je n'ai pas envie de le réveiller »

— « Je comprends, je vous laisse tout ça dans le micro-ondes. Bonne nuit » dit-elle en chuchotant, sa voix devenant beaucoup plus « supportable ».

Je referme la porte à clés et ferme les volets avant de m'allonger à coté d'Éric sur le lit. Mon ventre cri famine et mon cerveau me crie d'aller dormir sur la chaise au fond de la chambre, mais je ne les écoute pas et m'endors rapidement, fatigué du trajet.

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~Royal Princess~Where stories live. Discover now