Chapitre 15 « Junior »

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Une fois la porte fermée, Éric s'approche de moi et pose ses mains sur ma taille.

— « Tu es blessée ? Tu as fait comment dehors toute seule ? »

— « Je suis tombé d'Oliver, je me suis fait mal à la jambe, mais je vais bien »

Sans discuter, il m'attrape par les jambes et me porte comme une princesse jusqu'à son bureau, il s'assoit sur sa chaise et s'approche de moi.

— « Quel jambe ? »

Je lui montre la jambe.

— « Je peux ? »

Je hoche de la tête. Il remonte doucement la jupe de ma robe, j'appuie sur l'espace que je fais avec mes cuisses pour pas qu'on voit mes sous-vêtements. La blessure fait la taille de mon genou.

— « Je vais tuer ce cheval » dit-il sans lâcher des yeux ma jambe.

— « C'est moi qui m'y attendais pas, il a juste ralenti d'un coup »

— « Pourquoi s'arrêter en pleine balade ? » demande-t-il en me regardant dans les yeux.

— « Un chien l'a effrayé »

— « Un chien ? »

— « Oui, mais le chien m'a sauver la vie aussi »

— « C'était quel genre de chien ? »

— « Un Husky, il était magnifique »

— « Où est-il ? » demande-t-il en se levant de sa chaise.

— « Eh bien... »

— « Il est mort ? »

— « Non, non, pas du tout »

Ma robe retombe sur mes jambes et se coince dans ma blessure, je gémis de douleur en remontant la robe. La douleur me monte jusqu'aux yeux, mais j'arrive à retenir mes larmes.

— « Merde, désolé » dit-il en sortant une trousse de secours de son tiroir.

— « Ça va » dis-je en retenant un sanglot.

— « Ça va piquer » dit-il en aspergeant une compresse de désinfectant.

Il dépose la compresse contre ma blessure, la douleur est insupportable, je suis obligée de laisser couler une larme et de m'accrocher à son épaule. Il reste appuyer contre ma blessure en serrant sa mâchoire.

— « Aïe » dis-je avec ma voix nasillarde (= voix qui passe par le nez, comme par exemple quand on a le nez bouché, à force d'éternuer ou pleurer)

— « Chou, ne pleure pas, ça va passer »

Je ravale mes larmes et serre les dents pour encaisser la douleur.

— « Le sang a séché, tu aurais pu avoir des bactéries dans ton sang, tu aurais dû venir me voir »

— « Je n'ai pas pu »

— « Pourquoi ? » demande-t-il en mettant un pansement.

— « Car je protège le chien »

Il se fige, sa tête se tourne vers ma direction.

— « Qu'est-ce que tu viens de dire ? »

— « Je protège le chien... Je sais que c'est contre le règlement. Je m'arrête pour reprendre ma respiration. Mais, il était tout seul et sale, je ne pouvais pas le laisser tout seul dehors dans le froid »

— « Depuis combien de temps tu le protèges ? »

— « Depuis qu'il m'a sauvé, mais je l'ai ramené dans ma chambre au palais »

~Royal Princess~Where stories live. Discover now