~Royal Princess~

Chapitre 7 « Oups »

— « Sauf que moi, je suis une servante et lui il est le chef des gardes »

Elle lâche un hoquet de surprise et tape ses mains contre sa bouche.

— « Oups... J'en ai trop dis »

— « Alors comme ça tu craques pour le chef des gardes. Intéressant, je ne crois pas l'avoir vu. Il s'appelle comment ? »

— « Zack tais-toi ! » cris Ashley.

Zack s'apprête à me répondre, mais Ashley saute sur lui et l'empêche de parler en posant ses mains sur sa bouche.

Quelqu'un toque à la porte, nous nous calmons tous. J'écarquille les yeux et saute du lit pour rentrer dans la salle de bain. Je pose ma tête contre la porte pour écouter la conversation.

— « Où est Mademoiselle Johnson ? » je reconnais cette voix, c'est le garde de tout à l'heure !

— « E-elle e-est à la douche. M-Monsieur »

Monsieur ? Qu'est-ce qu'il lui prend ? Depuis quand on appelle un garde « Monsieur » ? Oh-mon-Dieu... C'est lui le chef des gardes ! Au purée, ça va chier pour moi...

— « Dites lui quand elle a fini, qu'elle est attendu en salle de réception. Madame Martinez a quelques mots à lui dire »

Je frotte mes yeux en soupirant, je sens que ça va être mouvementé. Je ne peux pas sauter de la fenêtre et m'enfuir ? Je penche ma tête par la fenêtre, ils ont mis des carreaux, astucieux, c'est une idée du chef des gardes à coup sûr.

Une fois la porte de la chambre fermée, je sors et découvre un mannequin en plastique au milieu de la chambre avec une robe dessus. La seule chose qu'on ne peut pas dire le contraire, Ashley est vraiment efficace.

J'attrape des sous-vêtements blancs en dentelle et les enfile dans la salle de bain. Ashley arrive avec la robe et m'aide à l'enfiler. La robe est assez discrète, elle n'a pas trop de volume, entièrement blanche avec des petits points noir dessus, une ceinture toute douce m'arrive jusqu'à tibia, sur le buste il y a une rangée de bouton sur le milieu de la poitrine jusqu'à la ceinture.

Elle me met mon mascara noir préféré, elle étale de la crème pour que ma peau soit hydratée faisant briller le bout de mon nez et le haut de mon front à cause de la lumière. Elle me laisse champ libre sur la coiffure donc je refais la même coiffure qu'hier, ramener les mèches en arrière.

— « Portez-moi chance » dis-je avant de fermer la porte derrière moi.

Le couloir est désert, les candidates doivent être dans le salon ou dans leur chambre. Dès que j'ai fini de me faire sermonner, je devrais proposer aux autres de sortir dehors pour profiter de l'air rosée du coucher du soleil, c'est mon temps préférée.

Mes escarpins noirs tapent contre le carrelage est résonnent dans tout le couloir. Je descends les escaliers en me tenant à la barre l'autre main soulevant ma robe pour ne pas marcher dessus.

J'arrive devant la porte de la réception. Je n'ai pas le temps de prendre une grande inspiration que les deux gardes ouvrent la porte avec des sourires malicieux. Je les regarde un à un. L'ancienne moi aurait offert un doigt d'honneur à chacun d'entre eux, mais j'ai assez fais de bêtises comme ça alors je me contente de les regarder froidement et d'entrer dans la salle.

Madame Martinez se tient droite comme un piquet dans le centre de la pièce, les traits de son visage sont durs, signe qu'elle n'est pas d'humeur.

Je m'approche d'elle et lui fait une révérence.

— « Au moins, ma leçon à servie à quelque chose, contrairement à celle de danse classique » son ton froid est cassant.

— « Je vous préfère largement comme professeur »

— « Ne plaisantez pas, je ne suis pas d'humeur. Même si ça me fait plaisir ce que vous dites »

— « Vous n'avez pas à sécher les cours comme ça, vous n'êtes pas dans votre lycée »

— « Madame, pour ma défense, je n'aime pas la danse classique, si j'y étais allé, j'aurai sûrement tué quelqu'un avec ma maladresse »

— « Était-ce trop compliquer de prévenir le professeur de votre absence ? »

— « On a le choix d'aller en cours ou non ? » demandé-je la bouche entrouverte.

Madame Martinez tape sa main contre son front en soupirant, elle se remet droite comme un piquet et me regarde dans les yeux.

— « Nous sommes pas dans un orphelinat, et encore moins dans un asile. Si vous ne voulez pas faire une activité physique, c'est dans votre droit »

Je souffle de soulagement, un poids se retire de mes épaules.

— « Mais comme vous l'avez si bien dit, vous me préférez comme professeur, il va de soit que vous serez présente à tous mes cours »

— « Absolument »

— « Me voilà rassuré. Vous pouvez retourner dans votre chambre. Demain matin à 8 heures trente en salle de classe pour un cours d'histoire sans fautes. Compris ? »

— « Oui Madame » dis-je en m'inclinant.

Je lui souhaite une bonne soirée avant de sortir de la salle de réception.

— « Mademoiselle Johnson » m'interpelle Madame Martinez.

Je dépasse ma tête de la porte la faisant sourire légèrement.

— « Essayez de ne pas vous faire disqualifier dès le premier tour »

— « J'vais essayer » dis-je en rigolant avant de rentrer ma tête.

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