La chute du masque [EN RÉÉCRITURE]

La chute du masque

Je me sens projetée contre un casier.

- M'approche pas sale gouine !

- Mais je ne suis pas..., je tente de m'expliquer

- Bien sûr que si ! Tu le refoules juste parce que tu sais que c'est dégoûtant. Tu es dégoûtante Soraya.

- Mais... Li-Lilly je...

- Ne m'appelle pas comme ça., répond elle sèchement

- Charline je... Je suis si désolée... J'aurais pas dû je...

BLAM

Je me réveille en sursaut. Encore une fois, je me réveille au moment de la gifle. C'est pas plus mal en un sens... Ce qui avait suivi était bien pire. Je me lève et vais à la salle de bain d'un pas traînant. Arrivée à la salle de bain, je mets en route mon lisseur, rince mon visage pâle et parsemé de tâches de rousseurs et plante mes yeux verts dans la glace.

- Pff.... Quelle tête j'ai bon sang...

Je commence à brosser mes cheveux roux. Roux. J'ai toujours détesté cette couleur mais malheureusement, les teintures me provoquent des allergies. Je me mis à les lisser. Au bout de 20 bonnes minutes d'acharnement, ils prirent une allure ondulé.

- Bon, de toute façon, je pourrais pas faire mieux de toute manière.

Je me rends donc dans le salon pour ranger un peu avant l'arrivée de la petite.

Ding Dong

Mince, déjà ?! Je cours ouvrir à la porte et tombe sur une jeune femme. Ma première pensée est qu'elle est magnifique. Elle a l'air d'origine indienne, le teint basané, des cheveux long châtains et ondulés. Et ses yeux... Ses yeux sont d'un bleu clair magnifique.

- Eh-oh ? Ici la Terre à la lune et je demande Soraya., blague la jeune femme

- Oh je suis navrée ! Je heu...

- Tu vois ? Quand je te dis que tu éblouis tout le monde sœurette !

Oups ! Je n'avais pas remarqué la petite ! Je suis vraiment la pire baby-sitter de France, c'est pas possible... Je me mets à bredouiller ce qui ressemble à des excuses ce qui fait bien rire les deux filles.

- Y a pas de mal. Je viens vous déposer Priya pour la journée, comme on l'avait convenu., annonça la plus grande

- Oui, bien sûr. Bienvenue Priya, entre !

La petite ne se fit pas prier et courra en direction du salon.

- Je viendrai la rechercher vers 18h, ça vous va ?

- Ça me va !

La jeune femme semble partir mais elle se retourne au dernier moment.

- Au fait, je m'appelle Samira.

La journée passe plutôt vite. La petite Priya était adorable et s'endort aux alentours de 17h. Je lis donc un livre en attendant l'arrivée de Samira. C'est bizarre ce qui s'est passé ce matin. Ça me ressemble pas du tout. Mais bon, je vais tout refouler, comme d'habitude, donc à quoi bon me torturer l'esprit. A chaque fois que j'ai écouté mes sentiments, ça s'est retourné contre moi. A chaque fois. Mes pensées se mirent à dériver vers Thomas. Et bien évidemment, Charline. Entre l'une qui pense que la bisexualité n'existe pas et que c'est une maladie, et l'autre qui m'a pris pour un outil pour réaliser son fantasme... J'ai été servie ! Mais c'est malheureusement le quotidien des personnes bisexuelles et pansexuelles... Je caresse doucement mon poignet gauche. A l'endroit même où se trouvent mes cicatrice de scarification, camouflées sous mon tatouage. Une larme roule sur ma joue et je l'essuie d'un revers de main pendant qu'on toque à la porte. Je vais ouvrir et découvre Samira sur le pas de celle-ci.