En Quarantaine (Avec Toi)

Jour -1

Katsuki grogne dans sa barbe à quel point c'est injuste qu'il soit toujours aussi mignon, mais Kirishima est trop aveuglé — ou assourdit — par la faim pour y faire attention. En restant derrière lui, Bakugo en profite pour apprécier les mollets de son copain, moulés par un leggings sous son short. Il a passé sa matinée tout seul, il a bien le droit de se faire plaisir.

A table, alors qu'ils sont seuls, le roux se lâche plus sur la nourriture qu'il ne le faisait en face de ses parents. Il engloutit deux croissants, un pain au chocolat, un verre de jus d'orange, un bol de céréales et un yaourt. Bakugo ne dit rien, parce qu'il est trop mignon. Le blond garde quand même ses yeux froncés, parce que faut pas exagérer. 

Après avoir tout rangé, Katsuki attend l'autre près de l'entrée. Il a déjà mis ses baskets, et Kirishima semble mettre trois ans à se brosser les dents et pisser. Bakugo prie pour qu'il ne soit pas en train de s'appliquer sa quantité ridicule de gel, parce que sinon ça va définitivement prendre trois ans. Qui que ce soit semble entendre ses prières :Eijiro redescend enfin les escaliers, les cheveux toujours attachés et son téléphone en main. Katsuki parie qu'il avait perdu ses écouteurs.

« Désolé, s'excuse-t-il en enfilant rapidement ses chaussures. J'avais perdu mes écouteurs. »

Le blond se mord la lèvre pour ne pas sourire. Putain de prévisible. Il s'assied à côté de son copain et prend son menton entre deux doigts, avale d'un regard son visage étonné, puis scelle leurs lèvres ensemble. Il n'a pas eu le droit à un vrai bisou ce matin, et après ils seront tous les deux poisseux de transpiration, et il y a vraiment plus romantique.

Des joues rouges, un souffle saccadé et des lèvres rosées plus tard, les voilà en train de courir côte à côte. Ils ne partagent plus leur musique depuis la fois où Bakugo a insulté le groupe préféré de son petit-ami. Il ne comprend pas en quoi Coldplay est viril. Et apparemment, sa musique à lui est trop agressive pour courir. Bref, mauvais souvenir. Ils ne partagent plus leur musique.

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« Hé, Katsuki s'appuya lourdement contre le casier à côté de Kirishima. 

— Katsuki ! Il s'écria en se redressant et l'embrassant rapidement. T'as vu ? Lundi, ils ferment toutes les écoles... J'suis trop triste, on va rater plein de cours, pleins d'entraînements, même les olympiades vont être annulées. Et je comptais bien te battre, cette année. D'ailleurs tu vas trop me manquer, toi aussi...

— Tes... Parents travaillent à l'hôpital, non ? 

— Oui... pourquoi ? Après avoir fermé son casier, Eijiro entoura ses mains fermes autour de la taille de son copain.

— Tu... Tu vas être seul, Bakugo se sentant rougir détourna le regard.

— Ouais... C'est pas trop cool, mais j'suis vraiment fier de mes parents, c'est trop viril de leur part. J'suis un peu inquiet parce que...

— Ma mère t'invite chez nous. »

Devant le manque de réaction de Kirishima, Bakugo eut envie de l'écraser contre le mur en face. Mais lentement, les sourcils de l'autre se froncèrent. Puis ses yeux s'illuminèrent. Et enfin — enfin ! — son sourire prit possession de son visage. 

« S-sérieux ? Genre... Genre pour manger ou...

— Pour le confinement ! Expèce d'idiot. T'es pas obligé d'accepter, c'est la vieille harpie qui a eu l'idée, et c'est trop bête, je sais, je lui ai déjà dit mais elle veut pas m'écouter et...

— Carrément !

— Carrément c'est une idée de merde ou carrément t'es d'accord ?