Surpryse, qui suis-je ?

        Quisuis-je ? Ça, c'est une bonne question ! Je m'appelle AnnaRiddle, mais tout mes amis m'appellent « laFille-aux-Mystères », dû au fait que J'ADORE les énigmes etles devinettes ! Sans déconner, je crois que je ne pourraisjamais aimé autre chose que ça. Cette amour a commencé quantj'étais toute petite, en primaire, quand je dévorais tout lieslivres d'énigmes et de devinettes de l'école. À mes 11 ans, j'aifini première à un concours inter-collège d'énigmes, et j'ai reçuen cadeau tout les livres d'énigmes que je voulais, d'une valeurtotale de 200€ !J'étais folle de joie...jusqu'au moment où Nathan-Billy, un gars dema classe, me prit mon livre préféré des mains et le déchiradevant moi pendant qu'un de ses copains me retenait. Je crois quec'est à ce moment-là que j'ai voulu tuer quelqu'un pour la premièrefois de ma vie.

            Etje l'ai fais, maquillant ça comme un accident ! Lui ayant poséanonymement une énigme où je lui demandais où finissent tous leshommes, dans l'égalité la plus totale, il s'est accoudé à un desbalcons surplombant la cour (oui, j(étais toujours au collège,c'était pendant ma 4ème). Et j'avais préalablement versé du savonlà où il s'est penché. Vous devinez la suite : je lui aioffert son premier vol ! Oui, je sais, c'est mal, mais ill'avait cherché. Plus tard, au lycée, j'ai intégré le clubd'échecs et d'énigmes, ce qui m'a valu d'être catégorisé de« geek » par les mecs de ma classe. Au pire, c'était pasà eux que je voulais plaire !

Enfait, jusqu'à peu, je ne voulais plaire à personne. C'est vrai :après le lycée, j'avais arrêté les cours et ne m'étais pasinscrite à la fac, car je n'y voyais aucun intérêt vu monpotentiel intellectuel. Ce même potentiel qui, quelques jours plustard, m'a fait envisager le cambriolage d'une bijouterie sur la placeSaint Léger de nuit. Et petit à petit, je me suis mise à préparermon coup : costume, gants, masque, et, bien évidemment, uneidentité secrète ! Pourquoi ? Pour éviter de se fairepincer trop vite par Lifegirl, l'héroïne de la ville ! Nonmais sans blague, elle est classe, mais qu'est-ce qu'elle est relou àtoujours venir emmerder les honnêtes criminels et autres voleurs dela ville !

               Non,en vrai, Lifegirl, je m'en fiche un peu. Elle est pas aussiimportante à mes yeux qu'un des nouveaux héros présent en ville :le Corsaire. Lui, béni soit Dieu, je L'AIME comme c'est pas permis.Depuis que, pour m'amuser, j'avais écris une énigme à sonattention pour lui indiquer ma prochaine cible. Et le jour même, ouplutôt la nuit, quand je me suis pointée devant la Mie Câline, ilétait là, et il semblait m'attendre. J'avoue que sur le coup, j'aieu peur, puis mon cœur s'est emballé et j'ai crié de joie, cequ'il n'a pas compris. J'ai réussi à m'enfuir sans trop de dégâts,bien que le rideau de fer du magasin se souviendra pendant un certaintemps de l'empreinte de mon corps.

              Depuiscette nuit-là, il ne se passe pas un instant sans que je ne pensepas à lui. J'ai essayé, plusieurs nuits d'affilées, de découvrird'où il venait et qui il était vraiment, mais il me remarquait àchaque fois ! Faut dire que, putain, qu'est-ce qu'il est beaupar Thalès !! Mais ce que j'adore encore plus chez lui, c'estsa vitesse d'esprit, et la rapidité à laquelle il résout lesénigmes que je lui laisse. Un jour, j'ai réussi à enlever lepréfet de la région en plein jour. Et une ou deux heures plus tard,mon héros le Corsaire débarquait pour aider les enquêteurs àretrouver ce débile qui se faisait dessus. Je lui avais laissécomme énigme : « Làoù je résonne, tu me retrouveras ; Fais vite, ou il ypassera ; viens vite, je n'attends que toi ; Mon Corsaire,je t'aime, et puis voilà ! ».Il ne lui a pas fallu 30 minutes pour comprendre que j'étaisplanquée dans l'église près de la Statue des Éléphants !

            Quandil est rentré, qu'on s'est « affronté » et que je mesuis rendu, je crois qu'il a très vite remarqué que je souriaisbeaucoup trop, et que mes joues étaient trop rouges. Il n'a,cependant, pas été assez rapide pour éviter mon piège, et lefilet électrifié qui lui est tombé dessus. J'ai pu m'enfuir sanssoucis, non sans avoir contemplé son visage inconscient sans masque.La nuit venue, je l'ai pris de nouveau par surprise, et il aimmédiatement commencé à me courir après dans le but dem'arrêter. Si vous m'aviez entendu, à ce moment-là ! J'étaisune vraie gamine à qui on aurait donné une friandise ! Ons'est couru après dans la moitié du centre-ville, avant qu'uneflèche ne se plante devant moi, coupant court à mon petit jeu.Levant les yeux, j'ai eu le temps de voir une autre héroïne, AthénaDelph, se redresser depuis un toit mais en continuant de me tenir enjoue avec son arc.