Chapitre 2 - Une journée "banale"

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— C'est vrai. Je suis arrivé avant-hier dans cette petite région. Enchanté, Garett Perkins.

— Haru Blackbird, répondit-elle. Si ce n'est pas trop indiscret, puis-je savoir la raison de votre venue ? Il est rare d'avoir des touristes ou bien de nouveaux habitants dans le coin.

— Je suis journaliste. Il m'a été communiqué que cette région recèle de scoops !

— Je vois... elle sourit, replaçant les articles dans le sac

— Et vous ? Je suppose que vous habitez Crow Hill n'est-ce pas ?

— Perspicace, elle soupira. Cela vous fait un total de 20 pièces d'or.

L'homme sortit sa bourse de la poche de son veston brun pour payer.

— Et voici pour vous, dit-il en donnant le montant demandé. Heureux de vous avoir rencontré mademoiselle Blackbird, passez une bonne journée ma chère, ajouta-t-il en levant son chapeau en guise de salue avant de partir.

— Bonne journée à vous, monsieur Perkins, répondit Haru en encaissant la monnaie.

Elle posa ses coudes sur le comptoir. Encore un journaliste qui n'y connaît rien mais qui vient tout de même ici, pensa-elle en grimaçant. Plusieurs journalistes avaient en effet déjà fait un tour par Crow Hill pour tenter de se renseigner sur toutes les étrangetés qui s'y produisent mais les habitants du village, y compris Haru, savent que ces gens-là viennent pour se faire de l'argent. Ils ne sont pas de ce monde, cet univers. Eux, viennent des grandes villes à des kilomètres d'ici et c'est pourquoi ces fichus journalistes d'ailleurs ne tiennent pas plus d'une semaine dans ce village. Finalement, cela fit presque rire Haru de savoir qu'un autre nigaud allait essayer de percer les mystères du Bois Willow alors qu'elle se doute bien qu'il va fuir, comme tous les autres.

          Durant le reste de la matinée, peu de clients sont venus. Haru a compté un triste total d'une dizaine de clients en cinq heures qui ont rapporté 128 pièces d'or. Le père avait pris le relais pour tenir l'épicerie tandis que Haru était rentrée chez elle pour s'occuper de sa petite sœur, Philys. C'était comme ça presque tous les samedis, elle travaillait le matin et c'était ses parents qui travaillaient le reste de la journée : La mère effectuait des livraisons aux personnes éloignées du village alors que le père restait à l'épicerie. Elle, se rendait chez elle pour le déjeuner.

          Sur le chemin, elle évitait de regarder le Bois, cet endroit commençait à l'inquiéter. Dès qu'elle fut de retour à la maison, elle alla chercher Philys dans sa chambre pour qu'elles se mettent à table. Le bon repas qu'avait préparé leur mère dans la matinée émanait une odeur délicieuse. Les deux sœurs se servirent et commencèrent à manger en silence, comme souvent. Dehors, le temps se couvrait lentement, une averse est sur le point d'arriver. Haru regardait justement par la fenêtre, guettant cette météo. Philys quant à elle se régalait de la viande cuite à point accompagnée de légumes si parfaitement cuisinés. Cependant un détail perturba Haru lorsqu'elle redirigea ses yeux vers elle... Philys mangeait assez vite, comme si elle était pressée et qu'elle ne voulait donc pas s'attarder à manger convenablement. Elle n'agit normalement pas de cette manière... Du moins, ce n'est pas comme ça qu'elle a été éduquée.

— Philys ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as quelque chose de prévu après le déjeuner ?

— Non... C'est juste que, j'ai hâte qu'on joue, dit-elle avant de continuer son assiette.

— On... Avait prévu de jouer ensemble ? Oh... Philys je suis navrée, avec la semaine que j'ai eu à l'épicerie de papa et maman, j'avais totalement oublié... Tu ne m'en veux pas j'espère.

Les mysteres du Bois WillowWhere stories live. Discover now