Chapitre 30 : Quand la tempête passe

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Antoine se prit la tête dans les mains, comme s'il essayait de se réveiller d'un mauvais rêve. Mais non, c'est la putain de réalité que tu as créé.

"J'avais le cœur brisé, j'étais harcelé avant, je voulais me venger d'une fille que j'aimais et qui m'a fait du mal... Ce ne sont pas des excuses, c'est une explication, s'empressa t-il d'ajouter. Mais... Je suis un type normal, je ne sais pas ce qu'il m'a prit, ce soir là. Honnêtement, je ne savais même pas que tu n'étais pas consentante. Je n'étais pas conscient de ce que je faisais. Je... Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ?
- Tu ne peux rien faire. Tu as gâché ma vie avec ton "erreur de jeunesse". Tous les jours, je me rappellerais de ce que tu as fait."

Thylane le regardait avec des yeux perçants. Elle s'était beaucoup demandée comment ce moment allait se passer. Si elle allait le frapper, l'insulter. Mais quand elle le regardait, elle ne ressentait que du dégoût. Ce mec était un pauvre idiot. Elle ne savait pas quoi faire. Était-il toujours dangereux ? Est-ce qu'il méritait d'aller en prison ? La prison était-elle une solution pour ce genre d'individus ? Méritaient-ils une seconde chance ?

Les pensées de Thylane fusaient à toute vitesse. Elle était perdue.

"S'il-te-plaît, ne porte pas plainte, murmura t-il soudain. Je me suis reconstruit, aujourd'hui j'ai une copine... Je suis devenu quelqu'un de bien, je le jure.
- Qu'est-ce qui me dit que tu ne la violeras pas, elle aussi ? pesta Thylane. T'es un putain de criminel. Tu es dangereux.
- Tout le monde peut être un criminel. Parfois, on fait des conneries, sans comprendre ce qui se passe. Et puis il est trop tard."

Thylane lui attrapa le col.

"Mais si tu avais un minimum d'humanité, tu serais aller te dénoncer. Tu te serais excusé, j'en sais rien, putain ! A l'époque, je t'aurais peut-être tué. Mais si t'étais un peu moins criminel que les autres, tu te serais pas caché, t'aurais pas fui face à ton crime. J'ai envie que tu pourrisses en taule jusqu'à la fin de tes jours.
- Je suis désolé, répéta t-il, mais il ne faisait que s'enfoncer. Je jure que je suis devenu quelqu'un d'autre. Ma vraie punition, c'est de vivre en sachant ce que j'ai fait. Me mettre en prison n'apaisera ni ton cœur, ni le mien. On sait tous que la prison de résout rien.
- Comment est-ce que tu peux oser te défendre ? cria Thylane. Comment tu peux oser te faire passer pour la victime ?"

Antoine resta silencieux. Thylane le relâcha. Elle était à deux doigts d'exploser, mais il fallait qu'elle se calme, et vite.

"Je suis désolé, du plus profond de mon coeur. Sincèrement. Je sais même pas quoi te dire à part que je suis désolé. Il soupira un bon coup. Et puis merde, fais ce que tu veux de moi. Si tu vas voir la police... Je ne nierais rien."

Thylane le fixa longuement. Il la regardait avec un air défaitiste mais sincère. Ce mec était une sale ordure. Mais quelle punition méritait-il ? Vivre avec sa culpabilité ? Pourrir en prison ? Se faire défigurer la tête par une Thylane enragée ?

"Écoute-moi bien. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais là, je vais rentrer chez moi. Peut-être que tu prétends être un type "normal" qui s'est fait corrompre par la société ou je ne sais quoi, mais tu as commis un crime, et tu dois payer. Je te souhaite de te noyer dans la culpabilité. Elle se tut un instant, peinant à réaliser ce qu'elle allait lui dire. Mais aujourd'hui, je te laisse une seconde chance. Parce que en vrai, je me sens mieux, et que j'ai même pas envie de détruire ta vie. Je respecte les personnes qui vont jusqu'au bout en passant par la police, mais j'ai pas envie de perdre mon temps à faire ça. Mais retiens ça : je te surveille. Il me suffit d'aller à la police et je te détruis. Retiens que je connais des gens ici, et les gens parlent beaucoup. Si j'apprends que tu as recommencé ou quoi... Je te jure que je te détruierais de mes propres mains avant de te foutre en taule.
- Je m'excuse encore, sincèrement... Je peux jurer sur tout ce que j'ai de plus cher que je ne referai jamais rien de tel. J'ai voulu me suicider à l'époque, mais bref, on s'en fout. Je te laisse mon avenir entre tes mains. Et je... Je me permets de te souhaiter le meilleur."

Le ciel était bleuNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ