Cosmogonie Grecque.

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Cependant, les Titans, jaloux des nouveaux dieux, voulurent — à l'exception d'Océanos — reconquérir le pouvoir dont ils avaient été dépossédés.


C'est ainsi que débute la Titanomachie.

L'issue de cette terrible guerre fut incertaine... Dix ans durant, les combats firent rage sans qu'aucun des deux camps ne parvienne à remporter une victoire décisive.

Gaia conseilla à Zeus de libérer les Cyclopes et les Hécatonchires que Cronos avait enfermé dans le Tartare, c'est à dire dans les entrailles de la Terre. Zeus suivit le conseil de sa grand-mère. En remerciement, les Cyclopes firent un cadeau ultime à Zeus : ils lui offrirent le tonnerre et la foudre. Voilà maintenant Zeus équipé de nouveaux pouvoirs qui pourraient bien faire basculer l'issue de la guerre.

Quant aux Hécatonchires, leur présence sur le champ de bataille aux côtés des Dieux de l'Olympe fit des ravages ! Ils se saisirent d'immenses rochers et à les balancèrent sur les Titans.

Enfin, les Titans furent vaincus. Zeus, sans pitié, les enferma dans le Tartare. Fidèle à leur promesse d'aider Zeus, les Hécatonchires endossèrent le rôle de gardiens de leurs geôles.


Vint l'heure de la Gigantomachie.

Zeus, à peine venant de neutraliser cette redoutable révolte, eut à soutenir une nouvelle lutte, cette fois contre les Géants.

Gaia, d'abord alliée de Zeus lors du conflit précédent, se détourna de son petit-fils, sûrement parce qu'elle n'était pas d'accord avec la sévérité du châtiment contre les Titans. Elle tenta un coup d'État en incitant les Géants à attaquer l'Olympe.

Ainsi débuta une nouvelle guerre de folie durant laquelle la Terre fut encore mise à feu et à sang. De la même façon que contre les Titans, les combats s'éternisèrent et aucun des deux camps ne semblèrent prêts à lâcher prise.

En effet, Gaïa avait pris soin de protéger sa mortelle progéniture. Elle avait fait pousser une herbe magique dont la seule existence les rendait absolument invulnérables ! Mais les dieux eurent eu une prophétie : aucun des Géants ne pourrait être tué par les Olympiens, à moins qu'un mortel n'intervienne dans le combat aux côtés des dieux. Zeus pensa immédiatement à son fils Hercule.

Hercule fut à la hauteur de l'enjeu : il réussit à tuer Alcyonée, le chef des Géants, grâce à une flèche qu'il avait enduite du sang de l'Hydre de Lerne .

Cependant, les Géants marquaient des points. Ils parvinrent même à capturer Arès, le dieu de la guerre. Il l'enfermèrent dans un tonneau de bronze où le malheureux gémit pendant un an. Il fut finalement, délivré par Hermès, qui l'avait pris pour un rat en train de ronger du grain dans le tonneau. Les combats auraient pu durer ainsi pendant longtemps si Zeus n'avait eu l'idée de reprendre le problème à la base. «À quoi bon lutter contre des ennemis que nous ne pouvons même pas blesser ? Il faut absolument les priver de ce qui les rend invulnérables ! ». Grâce aux conseils de la Lune, du Soleil et de l'Aurore, qui voyaient tout à la surface de la terre, Zeus découvrit où se trouvait l'herbe magique qui les protégeait, et l'arracha. Les géants furent alors aisément vaincus, leurs alliés aussi, foudroyés par Zeus ou abattus par les flèches impitoyables des jumeaux Apollon et Artémis. Mais Gaïa, furieuse, tenta un dernier effort. Elle appela à l'aide son fils Typhon, né de son union avec Tartare.

Typhon était une créature réellement épouvantable, mi humaine et mi bête. Il était plus grand que toutes les montagnes, et sa tête, souvent, effleurait les étoiles. Ses bras écartés touchaient d'un côté le couchant, et de l'autre l'Aurore, et se terminaient en cent têtes de serpents. Il marchait avec un bruit de tonnerre et portait sur ses épaules ailées une centaine de têtes de serpents, qui sifflaient et se tordaient dans tous les sens.

L'horrible Typhon se lança dans la bataille. Il se mit à lancer des rochers enflammés contre le ciel lui-même, entre des cris et des sifflements. Et de sa bouche jaillissaient des torrents de feu. Les dieux furent pris de panique. Ils se sauvèrent tous et allèrent jusqu'en Égypte, où ils se cachèrent, métamorphosés en animaux. Seul Zeus resta pour affronter le monstre. La bataille fut longtemps indécise.

De loin, Zeus frappa Typhon avec sa foudre, puis il s'approcha de lui et le frappa avec sa faucille d'acier. Typhon s'enfuit, mais Zeus le poursuivit et, le voyant ainsi blessé, il l'attacha. Mais Typhon l'enveloppa dans les plis et replis formés par son corps de serpent, l'immobilisa, lui arracha sa faucille avec laquelle il lui coupa les tendons des bras et des jambes. Il les cacha dans son antre, enveloppés dans une peau d'ours, et il plaça à l'entrée le dragon femelle Delphynès, qui était une jeune fille mi femme mi animal. Zeus gisait sur le sol de la grotte, abandonné, impuissant et paralysé par ses horribles blessures. Fort heureusement, Hermès et Pan, plus courageux que les autres, ou plus curieux, revinrent d'Égypte et découvrirent le pauvre Zeus. Pan le soigna et le nourrit. Hermès recousit habilement ses tendons après les avoir dérobés. Bientôt, le roi des dieux fut en état de reprendre la guerre. Ayant retrouvé sa force, Zeus, aussitôt, gagna le ciel, il monta sur un char tiré par des chevaux ailés et, en lançant ses foudres, il poursuivit Typhon.

Zeus le poursuivit jusqu'en Sicile et l'écrasa sous un énorme volcan, l'Etna.

Cette fois, Typhon fut vaincu. Et avec lui s'écroulèrent les derniers espoirs de Gaïa. Désormais, elle se tint tranquille et accepta le règne de son petit-fils.

Quant aux Cyclopes, en tant qu'excellents ouvriers Héphaïstos les prit à son service et ils travaillèrent sous sa direction.

Les dieux pouvaient maintenant régner tranquillement sur l'Olympe.

Enfin presque...

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⏰ Last updated: Feb 05, 2020 ⏰

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