05 Le Monstre

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Et voilà c'est reparti pour cette fiction. Cela faisait très longtemps, mais que voulez-vous, quelques aléas et donc du retard. Enfin bon je suis de retour, car ce n'est pas dans mes habitudes d'abandonner un projet en cours. Il va donc poursuivre sa route avec d'autres chapitres. J'espère que vous leur ferez bon accueil.


Chapitre 5 : Le monstre

Le lendemain de la nomination des champions, Albus descendit dans la grande salle prendre son petit déjeuner. Contrairement à son habitude, Scorpius ne l'avait pas attendu. A croire qu'il lui en voulait pours sa désignation, alors que le Serpentard n'y était pour rien.

A son entrée, les regards se firent lourds, et les murmures reprirent, amplifiant. Les élèves étant peu discrets, le jeune homme entendit facilement ce qui se disait.

— T'as vu c'est lui notre champion !

— Jamais on ne gagnera avec un tel raté. D'ailleurs je doute qu'il soit le fils des Potter. Il ne possède en aucun cas leurs talents.

Albus ferma les yeux. Non il n'était pas comme sa famille ! Et alors ? Quelque peu énervé par cette énième comparaison, il s'assit à la table de sa maison. Seul au bout, il tartina son toast. Son ami l'avait abandonné et discutait avec d'autres camarades. Il ne lui décrocha pas la moindre œillade.

La gorge nouée, Albus avala tant bien que mal ses tartines. Il le savait, jamais il n'aimera Poudlard. Sa scolarité n'était qu'une succession de calamités. Le rejet de son seul ami était douloureux, et il abandonna rapidement la grande salle, préférant attendre devant la salle de leur premier cours.

Il ne patienta que quelques minutes avant d'être rejoint par un second étudiant. Même si Scorpius semblait décidé à l'éviter, ses habitudes le poussaient à venir en avance. Les deux adolescents Serpentard se firent face silencieusement. Scorpius se laissa tomber contre un mur, alors qu'Albus fixait les dalles du château. Il lui restait un bon quart d'heure avant que les autres étudiants ne les rejoignent. Un temps suffisant pour avoir une conversation loin d'oreilles indiscrètes. Albus rassembla son courage pour faire face à celui qu'il considérait toujours comme son ami. Il refusait qu'il lui fasse la tête plus longtemps pour une action dont il n'était pas responsable.

— Tu sais bien que je ne l'ai jamais voulu ! attaqua-t-il.

Scorpius grogna, mais refusa de dire un mot de plus.

— Si tu veux je peux encore céder ma place, et te la donner.

La tête blonde se secoua.

— C'est interdit par le règlement ! marmonna-t-il.

Albus leva les yeux au ciel exaspéré.

— Alors que faut-il que je fasse pour que tout redevienne comme avant entre nous.

— Rien ne sera plus pareil désormais, répliqua Scorpius. Tu vas devenir le champion de Poudlard, avec tous les honneurs dus à ce statut.

— Honneurs dont je me passerai bien. Je pensais que tu me connaissais mieux que ça ! regretta Albus, quelque peu amer.

Son ami avait-il si peu de considération pour lui ?

— Peut-être, mais je ne peux m'empêcher d'être un peu jaloux.

— Jaloux de cette soudaine montée de murmures et d'insultes à mon égard. Jaloux de ne pas te faire embrocher, rôtir, et ainsi grossir ton nombre de séjours à l'hôpital. Jaloux des tentatives de meurtres à ton encontre car tu n'es pas digne de Poudlard. Tu parles d'une chance !

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