ça se tait

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le tympan sur l'enceinte et le son qui dépasse le maximum. la poudre de musique qui se dépose un peu partout. la beauté ne sait plus s'en aller. et nous on est là, bouche bée, le corps tremblant. les frissons dansent sur notre peau et on s'oublie dans les limbes de la musique. l'idylle que l'on a avec elle s'enflamme. tout brille et s'illumine. c'est beau et nos cœurs s'éclatent. aux côtés des étoiles, la musique s'élève et fait trembler les astéroïdes. c'est l'enchevêtrement de la vie, de nos vies, de la mort et du reste. tout ce qui fait que le vide devient plein ou qu'il soit condamné à rester vide. ce rien qui fait qu'on tout et pis en fait qui nous fait comprendre qu'on est rien. de beaux mots posés un peu au hasard. des maux qui sonnent bien et qui font pas trop mal. ce sont ceux qui réveillent quelques douleurs un peu cachées chez tout le monde. ces blessures qui s'animent au son des basses et qui résonnent dans le creux des voix. ce bruit rassurant et pourtant si étranger, celui qui attrape et qui nous lâche plus jamais. celui qui nous attire autant qu'on l'attire nous. comme des amants qui dansent un slow au rythme des émois de leurs corps aimants. les cœurs qui s'emboîtent et qui vivent sur les ondes d'un monde qui ne s'écoute plus. il ne sait même plus entendre, si s'entendre. et le disque tourne et boum.

tout s'est tu.

le bureau des pleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant