Lit

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Issue de mon Fandom Fall Challenge 3

/!\Lime entre deux hommes , donc scène  explicite de sexe entre deux hommes /!\

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Un lit était un meuble central de toute une vie, celui qui nous connaissait le plus intimement possible. Cet objet nous avait connu dans nos plus grands chagrins, dans nos joies extrêmes et même orgasmique. Il nous avait vu avoir peur des ombres dans notre chambre ou encore du monstre sous notre lit. Ses couvertures et autres coussins nous avaient réchauffés, étouffés ou encore cachés. Le lit nous avait vu dormir paisiblement, faire des cauchemars ou encore parler dans notre sommeil. Il avait été témoin de notre première fois, de nos échecs et des nos plaisirs solitaires. Ce meuble avait été maltraité par de trop grandes démonstrations d'amour ou encore de plaisir. Parfois, il se cassait. Les lits avaient pleins d'histoire à raconter.

Ce dimanche matin, un lit en fer forgé protégeait en son sein deux hommes italiens totalement nus. Leur longue chevelure blonde et brune s'emmêlait sur les coussins de diverses formes et couleurs. Tous deux avaient passé une soirée de retrouvaille pour le moins romantique sous les draps rouges entre câlin et visionnage d'une série.

Le jeune étudiant brun s'éveilla doucement d'un sommeil réparateur après cette soirée de retrouvailles avec son ange ronflant paisiblement à sa gauche. Il ouvrit les yeux avec lenteur pour s'asseoir dans le lit. Il esquissa un sourire en voyant son cher peintre encore dans les bras de Morphée. Ezio resta plusieurs minutes à observer son petit ange et de penser à quel point il était chanceux de partager son monde avec son adorable Leo.

Puis une idée germa assez rapidement dans son esprit. Il décida de faire plaisir à son être aimé en lui offrant un petit-déjeuner au lit. L'étudiant enfila rapidement un bas de pyjama vert et descendit alors discrètement dans la cuisine de la fraternité pour préparer le plateau repas. Ce dernier fut composé : du thé noir favori de Leo, d'un café noir pour Ezio, un saladier rempli de morceaux de fruit de saison (pommes, poires et raisins) de pain et de confiture aux fruits rouges. Ezio trancha suffisamment de pain pour faire plusieurs tartine pour eux deux. Il rajouta également du fromage blanc dans un grand bol. Tout était réuni pour un petit-déjeuné copieux.

Il remonta sans plus tarder dans sa chambre avant de se faire repérer. Il déposa le plateau sur la table de nuit à côté de Leo avant de rentrer dans les couvertures chaudes. Cette chaleur lui avait cruellement manqué en étant au rez-de-chaussé seulement pour une demie-heure. Le parfum floral enivrant de Leo lui avait aussi manqué.

Il ne put pas résister à l'envie de déposer un léger baiser dans le cou de son amant. Ezio voulait le réveiller avec le plus de douceur possible. Alors il lui murmura encore et encore son doux surnom, Leo mio, pour le réveiller tout en accompagnant ses paroles avec de petites caresses sur l'épaule dénudée de son amant.

Leonardo avait du mal à émerger le matin, il n'aimait pas les matins à vrai dire. Ses muscles s'éveillèrent petit à petit et il n'eut aucun mal à réagir aux doux touché de son Ezio. Il peinait à ouvrir encore les yeux ou encore à prononcer des mots ayant du sens. Il se contentait de marmonner des débuts de mots. Ezio craquait devant cette vue. Son cœur explosait d'amour pour cet artiste.

Leo ouvrit enfin les yeux. La première chose qu'il vit fut le visage lumineux de son passionné de foot.

– Bonjour, beau mec, lui susurra Ezio tout ne lui caressant les cheveux.

– Bonjour, pulcino mio, arriva à articuler Leo.

Ezio l'embrassa délicatement sur la bouche avant que Leonardo n'approfondisse le baiser langoureusement et se retrouve, comme par magie, à moitié allongé, sur son amant. Ce dernier se délecta de voir le corps nu et magnifique de son artiste au dessus de lui. Il aimait bien l'angle de vue . Ses yeux alertes s'arrêtèrent sur l'érection matinale de Leo. Grivois, il testa la patience de son petit ami en caressant presque innocemment l'entrejambe de ce dernier avec le haut de sa cuisse. Pour toute réaction, Leonardo donna un petit coup de bassin et surpris un peu son partenaire qui hoqueta de surprise.

Puis Leo mordit furieusement Ezio au cou pour lui montrer son désir de plus en plus présent. Il commençait à faire chaud. Ezio l'embrassa alors fougueusement en le faisant rouler pour se retrouver au dessus de lui. Maintenant le fan de la Florentina avait l'avantage et empêcha Leo de faire tout mouvement. La flamme du désir ardent se lut alors dans les prunelles noisettes de l'étudiant.

Cependant Leo réussit à s'échapper de l'emprise. Il ne pouvait plus résister plus longtemps aux douces odeurs de thé à la poire déposé sur la table de nuit à proximité. L'artiste commença se diriger vers le plateau, mais Ezio, grognon, serra ses bras contre lui pour le pousser en arrière et retrouver le lit moelleux. Il n'en avait pas fini avec lui ! Leo avait beau se débattre, avec sournoiserie, Ezio voulait absolument son câlin réconfortant du matin. Vaincu, Leonardo le prit alors dans ses bras tout en effectuant de lascif coup de reins alors que son amant était collé à lui. Bien trop heureux de la situation, Ezio se laissa aller en fermant les yeux, commença à rejoindre un mouvement de bassin identique à son artiste et se laissa porter par le rythme.

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Satisfait de son câlin du matin, Ezio prit sa guitare sèche pour jouer une petite chanson. Leo, lui, commença à taper dans le plateau du petit-déjeuner et de boire son thé.

«  Now I've tried to talk to you and make you understand

All you have to do is close your eyes

And just reach out your hands and touch me

Hold me close dont ever let me go ».

Alors que tous deux appréciaient la présence de l'autre, une grosse masse violette se précipita vers eux. Jacob venait de faire irruption dans la chambre pour saluer les deux amoureux mais aussi se prélasser entre le couple. L'anglais avait adopté cette fâcheuse manie depuis que Leo et Ezio étaient ensemble. Ce fut en pyjama une pièce violet avec une peluche chien dans sa main gauche, que Jacob s'était précipité dans le lit. Heureusement, Leonardo avait eu le temps de repousser le plateau de lui et du lit.

Jacob s'était glissé dans les couvertures en essayant de trouver de la chaleur, mais il trouva seulement des draps humides. Dégoûté, le britannique sortit immédiatement des draps pour se réfugier au bout du lit.

– Eurk ! Les gars franchement, vous êtes dégueulasse, se dégoûta Jacob.

– Tu sais que venir dans cette chambre sans crier gare est à tes risques et péril, Jacob, plaisanta Ezio.

– Quand même ! Une partie de la nuit ne vous a pas suffit, franchement ?! Fit mine de s'offusquer l'anglais.

– Tu comprendras lorsque tu sera grand, junior ! Répliqua Ezio tout en ébouriffant les cheveux de Jacob.

Ezio et Leo ne purent se retenir de rire devant la scène comique de leur ami tombant du lit pour s'éloigner au maximum des draps pleins de sueur. Evie en profita pour entrer dans la chambre des amoureux pour récupérer son frère, fauteur de trouble.

– Laisse dada et papa tranquille, Jacob, s'exaspéra la jeune femme.

Elle prit son frère par une manche de son pyjama et le traîna à sa suite. Jacob se laissait glisser sur les fesses vers sa chambre tel un enfant capricieux. Ezio et Leo repartirent alors dans un fou rire. Cela lui avait manqué les scènes particulière de la fraternité ! Leonardo reprit alors son plateau repas pour continuer à manger. Quant à lui, Ezio rangea sa guitare près du lit et se lova enfin quelques instant aux côtés de Leo. Il prit ensuite sa tasse de café tout juste tiède.

Les trois quarts de son bonheur se passaient dans un lit, une pièce centrale dans sa vie. Il le passait à dormir, rêver et enlacer son amant de tout son amour. Le véritable bonheur, la vraie vie. 

La Fraternité des  Assassins  [AC OS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant