Chapitre 25 - L'ombre du passé

Începe de la început
                                    

- Oui, je comprends. Tu veux prendre du temps pour savoir ce que tu veux faire ?

- Non, pas besoin. Donnez-moi son numéro. Si elle rappelle, dites-lui que vous n'avez plus mes coordonnées.

- Bien, je t'envoie son numéro par SMS. Prends soin de toi Gaby.

- Merci Eléonore, vous aussi.

- Gaby ?

- Oui ?

- Je sais ce que t'ont fait tes parents et que leur pardonner est loin d'être simple. Tu peux encore être déçu également mais crois-moi, le regret de ne pas avoir essayé est quelque chose de bien pire. Prends le temps d'y réfléchir, d'accord ?

- Promis, encore merci Eléonore. J'essaierai de passer vous voir bientôt.

- Ça me ferait plaisir oui. Au revoir Gaby.

Je suis encore sonné suite à ma conversation avec Eléonore. Le bip de la messagerie me sort de ma léthargie : incroyable, leur numéro n'a pas changé, ils doivent donc toujours habiter à la même adresse. Mon esprit est vide et déborde à la fois tandis que mon cœur se serre en me souvenant de mes parents. Je n'avais plus pensé à eux depuis une éternité et maintenant la vue de ce simple numéro est comme un corps qui sort de sa tombe.

Un nouveau message me fait sursauter, il vient de Thomas cette fois : « T'es où ? Je t'attends à la cantine ». Ces simples mots suffisent à réchauffer mon cœur. Je lui réponds aussitôt : « J'arrive ! ».

*

J'ai à peine posé mon plateau repas sur la table, qu'il me demande ce qui ne va pas. Décidément je ne peux plus rien lui cacher visiblement. J'essaie bien d'éviter le sujet mais sa ténacité fini par me faire flancher et je lui raconte donc mon échange téléphonique avec Eléonore :

- Tu comptes faire quoi ?

- Je n'en sais rien du tout ...

- Depuis combien de temps tu ne les a pas vu ?

- Presque douze ans ...

Il répond par un sifflement

- Tu sais pourquoi elle cherche à te joindre ?

- Non, elle n'a rien dit à ce sujet.

- Tu sais que tu peux compter sur moi si tu as besoin.

- Je sais, mais là pour le moment je ne sais pas quoi faire du tout ...

- Partons quelque part ce week-end alors.

- Hein ?

- Oui tu sais c'est un concept où on prépare un bagage léger afin de passer deux jours en dehors de la ville !

- Merci, je suis perdu pas débile ...

- Heureux de l'apprendre ! C'est donc décidé, je m'occupe de tout !

Vraiment, cet homme va me rendre chèvre mais son attention me décroche enfin un sourire.

*

Impossible de connaître notre destination en embarquant dans la voiture le samedi matin. J'ai beau eu le harceler de questions, je reste sans réponse alors que le paysage, campagnard à présent, défile. Je finis par m'assoupir bercé par les vibrations de la voiture. Thomas me réveille doucement :

- Gaby, nous sommes arrivés, réveille-toi.

J'ouvre les yeux sur une petite rue dans laquelle nous sommes stationnés. Elle me semble familière mais ce ne peut pas être ce que je crois. Je me redresse et regarde cette fois attentivement autour de moi : c'est pas vrai, il n'a pas fait ça quand même ?! Cette rue, bien sûre que je la connais, la maison de mes parents est située juste un peu plus loin.

Le ChallengeUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum