Chapitre 2 : Distraction.

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Allongée sur la pelouse fraîche, je diffuse les pensées qui s'enchaînent dans le ciel bleu.
La vie peut être injuste mais elle est tout de même belle dans l'ensemble. 
A force de regarder défiler la noirceur des pensées, mon coeur se serre et des larmes coulent pour mouillés les joues de mon visage de jeune fille. Je ne peux les retenir à cause du sentiment qui me guette.
Aussi loin que je m'en souvienne, je ne pouvais espérer qu'un espoir se réalise enfin après tant d'années plongées dans la patience.
Mais, je sais que rien ne se réalisera. Je continue à fixer le terrible noir qui se répand dans l'univers bleu et en moi-même qui, en cet instant, augmente de jours en jours. Le noir disparaît lorsque j'entend mon téléphone qui sort sa musique mélancolique.
J'arrive trop tard pour décrocher et je m'assois au coeur de la pelouse à fixer mon téléphone, honteuse d'avoir raté l'appel de ma meilleure amie. J'écoute son message vocal qu'elle a laissé. Chaque minute compte et je quitte la fraîcheur verdâtre pour rejoindre l'étage. 

Je sèche le reste des larmes qui coulent encore et pris mon sac pour revoir Meg à notre endroit habituel. Je me fais déjà le scénario dans mon esprit. Je la vois face à moi en me posant de multiples questions surtout sur ce pourquoi je n'ai pas répondu à son appel, ce qui ne me ressemble pas. Pourtant, il y a tant de choses qui ne me correspond pas depuis un certain temps.

Je retire la musique de mes oreilles lorsque je ne suis qu'à certains centimètres d'elle, assise sur une serviette et vêtue seulement de son petit tee-shirt et d'un short plus long que le mien. 

- Anya, pourquoi tu n'as pas répondu ?, le demande-t-elle.

Elle encadre mon visage de ses mains un peu raides qui le fait mal. Je lui souris d'un sourire en coin et décidé de m'asseoir avec elle sur sa serviette de bain. Avec insistance, elle prit la peine de réviser certains cours avec moi pour les examens de fin d'année qui approchent à petit pas. Je ne sais toujours pas le pourquoi que je stresse autant sachant qu'il le reste beaucoup de temps pour le plonger dans les leçons de cours pour la réussite mais je ne veux pas le planter en pleine épreuve car ce serait un échec et je m'en voudrais toute ma vie d'avoir loupé les épreuves programmées de l'examen ainsi de recommencer la dernière fois et, cette fois-ci, sans Meg. Bébé le supporterait pas de ne plus la voir même si je ne fait passer la plupart du temps en lui mentir, ce qui est devenu une habitude à mon quotidien. 

Meg révise son cours d'histoire alors que je me concentre sur celui qui ne m'intéresse guère, les maths. Trop de chiffres et formules à retenir pour une épreuve qui dure 4h. 
Je remarque Meg à retenir à vive voix les mots qu'elle rencontre au coeur des feuilles éparpillées devant elle, les yeux fermés. Je change de feuilles allant des maths à celles d'anglais mais les mouvements de mes mains s'arrêtent soudainement et je regarde autour de moi et reste figée, une nouvelle fois.

A l'autre bout du lac, un groupe de garçons est réunis en demi cercle, ce qui me donne une bonne vue sur le torse nu de chacun, musclés ou pas. Mais je sais que je ne suis attirée qu'un seul d'entre eux.
Le sien. Il a une chevelure courte où ses cheveux sont ondulé sur les longueurs et de ses yeux hypnotiques noirs.
Il est face à mes yeux bruns foncés, le regard sur son téléphone. Je retiens la bave qui veut sortir et taché mon tee-shirt mais, avec regret, je laisse mes yeux se remplirent de plaisir de l'admirer secrètement. Malgré la chaleur du soleil, il est normal qu'on est chaud et qu'on a envie d'enlever nos vêtements. Je ne fait plus attention à Meg qui continue des révisions tandis que je me laisse envahir par son torse musclé par de discrètes tablettes de chocolat dont j'ai pu voir lors d'un cours de sport. Je lègue à entrer en moi, une attirance venue de nulle part, rien qu'en le regardant ou le croisant dans les couloirs du lycée. 

- Pourquoi tu ne vas pas lui parler ?

Je sursaute et je croise les yeux de Meg et sens mon coeur qui se serre comme s'il est prêt à être écrasé.

Le papillon bleu Where stories live. Discover now