Closed scars

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Un jour, je lui ai montré mes cicatrices sur le bras.

J'avais essayé la mutilation une fois. On m'en parlait comme une amie fidèle, un défouloir à toutes nos idées noires. Il fallait viser les veines, sans aller trop profond, à moins que la mort soie notre dernière solution.

J'avais pris mon cutter et j'avais commencé à tailler. L'horrible son de la peau qui se déchire m'avait répulsée au plus haut point. J'en pleurais de dégoût.

Le lendemain, au sport, programme volley. La balle sur mes poignets entaillés, les boursouflures brûlantes dans les vestiaires.

J'ai juré que plus jamais, je ne m'infligerai pareille souffrance.

Je n'ai pas récidivé.

Il m'a écouté avec attention, son regard accroché au mien.

Lorsque j'ai eu fini, il a doucement saisi mon poignet, dont les marques presque invisibles entachaient ma peau pâle.

Il a approché ses lèvres et a embrassé mes cicatrices indélébiles.

« Ne refais plus jamais ça »

Son chuchotement, je l'ai gardé dans mon cœur en guise de serment.

FeelingsWhere stories live. Discover now