Je lui fais un rapide baiser sur le front tandis qu'il me regarde partir, un large sourire flottant sur ses lèvres.

Une fois à l'aéroport, j'enregistre mon bagage et passe la sécurité ainsi que la douane obligatoire. Je me prends un café pour tenir les douze heures de vol et attends patiemment que mon avion soit annoncé et que l'embarquement arrive.

Une fois installé dans l'appareil, je mets ma capuche afin que les passagers autour de moi ne me reconnaissent pas, peut-être me suis-je fait démasqué tantôt même si j'avais enfilé mes lunettes de soleil...

Nous décollons, la ville de Los Angeles s'offre en-dessous de moi. Posant ma tête contre le hublot, je regarde l'immensité de cette ville disparaître sous les épais nuages blancs et gris.

**

Une fois que j'atterris, le décalage horaire se fait tout de suite ressentir : mes paupières se ferment automatiquement environ toutes les cinq secondes...

je récupère mon bagage et prends un taxi qui me mène à l'appartement que j'ai loué près du centre-ville de Londres. Cette ville est magnifique, je n'y avais jamais posé les pieds jusqu'à aujourd'hui. Les neuf heures de décalage horaires me font peiner mais je vais y prendre goût.

Installé dans mon large logement qui comporte deux grandes chambres, une salle de bains ainsi qu'une cuisine et d'un salon, eux aussi, grands; je prends une douche qui a le don de me relaxer instantanément. Lorsque le soleil commence à se coucher, j'enfile mes chaussures et sors de l'appartement qui se trouve au deuxième étage de l'immeuble dans lequel je me trouve.

Je mets ensuite le GPS sur mon téléphone et entre l'adresse du bar dans lequel Bonnie et ses présumés amis se retrouvent généralement après le travail. Je déambule dans les rues londoniennes tel un loup solitaire, méconnu de tous.

Ici, je ne suis qu'une personne lambda et non Ezra Miller, fils de la grande et talentueuse Laurel Miller. Je ne suis pas une personne ayant grandie dans l'ombre de sa mère mais un homme étranger dans un pays qui n'est pas le sien.

Quelques habitants me reconnaissent mais ne s'empressent pas de sortir leurs téléphones pour me prendre en photo, non. Ils se contentent simplement de me sourire et de rougir d'excitation ou de surprise. Une fois arrivé à quelques mètres du bar, mon cœur s'emballe : et si je la retrouvais là-dedans, ce soir ?

J'entre alors dans cet endroit dont la musique rythmée et commerciale emplit mes tympans, bien décidé à y apercevoir Bonnie. Je commande une bière locale et en prends quelques gorgées : le goût amer me plaît.

Le temps passe, la nuit tombe progressivement sur Londres. Je patiente encore et encore, attendant le moment où Bonnie passera la porte d'entrée du bar. Ce dernier se remplit heure après heure, jusqu'à ce que la chaleur y soit insupportable : mais je reste.

Et alors que tout me semblait impossible, j'aperçois un crâne dont la chevelure flamboyante se démarque des autres ternes et aux couleurs plus communes. Mon cœur semble me lâcher tandis que tous mes membres se figent brusquement. Je me déplace un peu pour mieux la voir. Elle est accompagnée d'un grand colosse et d'une femme : sûrement ses amis proches avec lesquels elle travaille tous les jours.

Ses yeux noisette parcourent la salle jusqu'à tomber sur moi, je prends peur et me tapis rapidement dans l'obscurité de la pièce, pris de court. Ses sourcils se froncent, mon cœur cesse de battre, mon souffle se fait court et bref. Mes yeux la fixent, fascinés et blessés.

Va-t-elle me reconnaître ? Va-t-elle croire à ma présence ici ?

J'en doute fort...

Elle glisse quelques mots à ses amis et ne me quitte pas des yeux, incertaine de ce qu'elle voit devant elle. Les gens s'agglutinent devant moi et me donnent une chance de disparaître, lâche comme je suis.

Je sors dehors, régule mon souffle et me mêle à la foule londonienne dont les mouvements réguliers et rapides me permettent de reprendre mes esprits.

Putain, c'était bel et bien elle. En chair et en os.

Et je me suis enfuis par peur, par lâcheté ou juste parce que mes sentiments envers elle sont si forts que je crains des représailles qui n'auront peut-être jamais lieues...

Il faut que j'aille la voir chez elle pour en être certain.

Bordel ce qu'elle me manque...

***

BONJOUR !

Vos impressions sur ce chapitre ? 🤔♥️

BONNEZRA EST LÀ, N'EST-CE PAS ?

Bonne fin de journée mes petites lunes <3

Nolwenn

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Paradoxe (Tome 2)Место, где живут истории. Откройте их для себя