Quand même la délinquance peut aimer (Osoro Shidesu male)

Chapitre 5

Le lendemain mon réveil ne sonna pas.
En effet, ayant eu mon premier jour de cours un mercredi, nous étions désormais samedi et il n'y avait pas cours.
Mes yeux s'ouvrirent lentement et, encore dans la brume du matin, je jetais un coup dil au réveil pour constater qu'il n'était que 8 heures du matin.
Puis, un peu plus réveillée, je pris conscience du poids posé sur mon épaule. Effectivement, une jeune fille brune dormais à poings fermés sur mon épaule, blottie contre moi.
Ayano... Sur le moment j'avais totalement oublié sa présence. Les événements de la veille me revinrent d'un coup en tête comme une douche froide.
Hier, j'avais commencé par me faire prendre mon premier baiser par le chef des délinquants en personne, avec qui je m'étais disputé quelques minutes plus tard. Ensuite j'avais été surchargée de travail par les professeurs... Ce n'était que le début de l'année alors je n'imaginais même pas la suite. Mais c'était cela d'être dans une école aussi prestigieuse que l'Akademie High School.
Enfin, j'avais aidé à tuer... Même si les meurtres n'avaient pas littéralement été faits par moi, j'y avais participé grandement et j'avais peur de la suite des événements...
Pour couronner le tout, j'avais été quelque peu mise mal à l'aise par Ayano... C'était très étrange... Comme si elle me... Draguait. Ce qui n'était évidement pas le cas, je savais qu'elle aimait trop son Taro-senpai... Et puis ce n'était pas comme si j'avais été récéptive... Si ?
Si je peu avouer que ça m'avait fait un peu d'effet, comme lorsque Osoro m'avait embrassée.
J'avais l'impression d'être tiraillée entre deux curs... Car les deux étaient complètement différents et surtout ennemis.
Quand j'étais avec l'un j'avais un peu l'impression de trahir l'autre... Cette sensation était loin d'être agréable !

-BOUUUUH !

Je hurlais tout en faisant un bond de mon futon.
La brune à mes côtés était bien éveillée et se fichait clairement de moi...
Elle avait les larmes aux yeux de rire !
Je me mis à croiser les bras et pris une moue boudeuse. Elle mis un moment à se calmer mais fini par réussir et me pris les deux joues entre ses doigts.

-Mais c'est qu'elle boude la petite Orainaaa !

Je rougis et détournais les yeux.
Mais je n'aurais pas dû, car je ne vis pas ses lèvres foncer sur les miennes.
J'écarquillais grand les yeux et émit un petit gémissement de surprise.
Mais, trouvant la situation agréable, je me laissais faire.
Elle fini par se décoller de moi, et je la contemplait, stupéfaite.

-P-pourquoi ?

Elle haussa les épaules.

-Juste pour tester.

Elle repris cette expression impénétrable, indéchiffrable. Son visage était froid et ses yeux vides de toute émotion.

-J'me casse je dois aller travailler donc ciao !

Et elle se leva, termina de s'habiller, me fit un signe de la main et sortis de ma chambre, me laissant avec toutes mes questions et pensées.
Le baiser d'Osoro... Ses lèvres chaudes et son baiser brûlant... Sa main ayant effleuré le temps d'une seconde ma hanche... Et ma conscience s'égarant vers de délicieux souvenirs...
Le baiser d'Ayano... Ses lèvres si fraîches et son baiser presque passionné... Ses mains s'étant l'espace d'un instant posées sur les miennes... Et mon corps criant pour plus de contact...
Mes sentiments étaient tous embrouillés et je m'écroulais sur mon lit.
Trop d'émotions en trop peu de temps...
Une heure plus tard, je me réveillais à nouveau. Je n'avais même pas senti que je m'endormais à nouveau.
Ma tante me souriait en me chatouillant le visage avec une plume.

-Aller ma marmotte ! Va faire un tour ! Tu vas pas rester six heures de plus ici...

-Pourquoi pas ?

-Oh pitié ne devient pas une no-life qui sait seulement être devant la télé à manger des glaces !

-Hé mais c'est ce que je fais tout les jours !

-Justement ! Bouge tes grosses fesses et vas un peu te dégourdir les jambes ! Et s'il te plaît, rencontre ENFIN des gens !

-Mais je connais des gens ! Regarde, hier j'ai ramené pour la première fois une amie à la maison !

-C'est ce que je dis ! Inviter quelqu'un pour la première fois à 18 ans ça craiiiint !

-Ah bah merci ça fait super plaisir !

-Y'a pas de quoi ma puce !

-Pffff... T'es vieille t'as pas le droit de me donner des conseils !

-J'ai 31 ans chérie ! Je suis encore resplendissante de jeunesse !

Je lève les yeux au ciel et fini par céder. Je me relève et part prendre une douche et m'habiller.
Je me met une jupe noire avec des collants tout aussi noirs, une chemise de même couleur moulante et une veste toujours aussi noire. Oui j'aime bien le noir...
Quand je fini par descendre les escaliers, je me fais accueillir par un éclat de rire.

-Tu vas à un enterrement ma vieille ou quoi ?

-Hééé ! C'est pas gentil !

-Moi aussi je t'aime chérie !

Je ne peux m'empêcher de sourire tout en soupirant.

-Bon et bien bon vent ma puce !

-C'est ça c'est ça...

Je lui fait un signe de la main et me prépare pour sortir. Mais je me fait retenir par une main.

-Quoi ?

-J'allais oublier ! En bonne tata, je dois donner de bons conseils...

J'attends la suite de sa phrase mais elle ne dit rien et me tend juste fièrement un paquet de préservatifs.

-Garde-les toujours sur toi ! Je veux enfin que mon bébé se dévierge ! Sinon tu vas finir vieille fille et ça c'est hors de question !

De violentes rougeurs me recouvrent les joues.

-Tataaa... T'es gênante...

-Héhé je sais ! Mais c'est important de se protéger ma chérie !

Continuant de rougir, j'attrape à contre – cur et le fourre au fond de mon sac.
Je sors enfin de la maison sous le regard amusé de ma tante.
Je décide de me rendre dans les rues marchandes près de la mer. C'est très beau, pas très cher et il y a beaucoup de choses différentes.
J'y arrive et vais faire quelques achats. Puis je m'assois sur un banc au bord de l'eau et regarde avec attention la mer et les bateaux qui voguent sur celle-ci.
Midi fini par arriver et avec elle mon envie de manger.
Je me lève et décide d'aller manger au restaurant du coin. Arrivée dedans, je m'y assois et attends qu'on vienne prendre ma commande.

-Dis donc ! Tu peux plus te passer de moi on dirait...

Je sursaute et lève la tête. Ayano est devant moi, en tenue de soubrette.
Je rosis un peu avant de lui répondre :

-J-je savais pas que tu travaillais ici...

-Hé bien maintenant tu sais ! Bon tu veux quoi ?

-Euh... Une salade avec des ufs...

-Nah tu prendras du poulet avec des frites comme tout le monde, en plus c'est bon.

-Euuuh... Si tu veux Ayano...

-Très bien petite chérie ! D'ailleurs j'aime bien ta chemise.

Sur ces mots elle tourne les talons et s'en vas, me laissant comme un peu plus tôt avec mes pensées et mes interrogations. C'est une manie chez elle ou quoi ?
Quand quelques minutes plus tard elle revient avec mon plat, je sors enfin de mes pensées. Je la regarde, elle me fait un clin dil, me met une petite tape sur la tête et tourne à nouveau les talons pour partir.

Décidément, cette fille est incompréhensible !