Chapitre 9 : Olenka

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Comme à leur habitude, ils commencèrent à parler de tout et de rien naturellement sans cesser de rigoler. Olenka en avait mal aux joues. Nathan était un type parfait. Oui, pour Olenka, il suffisait d'être drôle pour être parfait.

Peu à peu, de plus en plus de lycéens commencèrent à s'agglutiner autour d'eux et Olenka commença à se sentir mal à l'aise. Elle n'aimait pas être en grand groupe. Elle n'arrivait pas àtrouver sa place et n'osait pas faire entendre sa voix face à autant de monde. Alors elle se réfugia dans le silence alors que Nathan rigolait avec tous ses potes. Elle l'observait d'un air admiratif. Comme elle aurait aimé être de ces gens sociables qui parlaient de tout et de rien avec n'importe qui. Olenka avait besoin d'un temps d'adaptation, et encore, parfois, elle ne s'adaptait tout simplement jamais. Cela ne la dérangeait pas non plus. Elle aimait aussi bien être dans sa bulle.

Soudain, elle reconnut trois silhouettes s'approcher au loin et elle retint un haut-le-cœur. Matth avançait d'un air confiant, entouré de ses acolytes Léo et Alban. Olenka se renfrogna. Léo était une mauvaise fréquentation et elle n'oublierait jamais comment Alban s'était comporté avec Anna. Maintenant Matth trainait avec eux, allait-il devenir aussi mauvais ? C'est sans doute déjà le plus mauvais.

Elle eut beau prier pour qu'ils aillent ailleurs, le trio rejoignit le grand groupe. Évidemment, tous leurs amis étaient là. Matth vint saluer Nathan et en profita pour regarder Olenka. La blonde tenta tant bien que mal de l'ignorer mais elle ne put s'empêcher de lui jeter un coup d'œil. Matth ne regardait même pas Nathan, il toisait Olenka avec ses yeux brûlants qu'elle ne parvenait pas à déchiffrer. Son cœur se mit à battre la chamade.

Elle détestait le pouvoir que Matth continuait d'exercer sur elle, même après tous ces mois.

Prise d'une soudaine impulsion, elle reposa sa tête contre l'épaule de Nathan et commença à lui passer la main dans le dos. Elle respirait à peine. Elle ne se l'avouerait jamais, mais bien évidemment, elle faisait cela pour rendre jaloux Matth.

À peine eût-elle relever la tête que le brun avait déjà disparu. Est-ce qu'il est bien jaloux ? Ou alors est-ce qu'il n'en a rien à foutre ? Perdue dans ses pensées, elle s'immobilisa. Nathan rigola :

« Tu peux continuer, hein. »

Olenka lui adressa un sourire forcé mais ne bougea pas. Elle n'était pas à l'aise.

« Olenka ! »

La blonde tourna la tête. Dans toute sa splendeur, Farah s'approchait d'elle. Aussitôt, Olenka eut un immense sourire.

« Comment ça va ? »

Olenka profita de cette occasion pour se dégager de Nathan et elle rejoignit Farah. Sans savoir pourquoi, elle l'a pris dans ses bras.

« Bah alors bebou ? rigola Farah.
- Tu m'as manquée ! J'ai l'impression ça fait cent cinquante ans qu'on s'est pas parlées, se plaignit Olenka. »

Farah parut aussitôt gênée.

« Ouais... C'est chaud parce qu'on est dans la même classe, mais je suis toujours avec Lili et Anna, alors que tu es avec Zoé. Faudrait qu'on aille boire un verre ensemble, un de ces quatre.
- Grave ! Je suis en carence d'une Farah dans la vie. »

Olenka ne s'en était pas rendue compte, jusqu'à ce qu'elle parle à la brune et qu'elle réalise combien elle lui manquait. Parfois, elles se faisaient la bise, mais leurs rapports étaient quasi formels, alors que l'année dernière, elles étaient bien plus proches. Olenka était triste de réaliser comme certaines amitiés pouvaient s'avérer éphémères. Elle avait perdu Farah, Lili... et ne parlait plus beaucoup non plus à Anna. Seule Zoé était restée. Zoé ! Olenka devait aller lui parler dès que possible de son couple avec Anna.

Le ciel était bleuOnde histórias criam vida. Descubra agora