CHAPITRE UN

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août 1942
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   La vie n'avait jamais réellement souri à Geneviève Beauregard, ni à ceux qui l'entouraient. En fait, Geneviève Beauregard n'avait jamais réellement souri à la vie non plus, et pour cause : elle n'aimait pas vivre. Le lourd fardeau qui, sur ses épaules, reposait lourdement, avait suffi à donner au bonheur un goût amer, et à la bonté un parfum nauséabond. Son image d'elle-même parvenait déjà à l'égarer du droit chemin. En effet, la blonde était de ce genre de personnes qui semblaient hautaines et méchantes, avec une certaine vision d'elles-mêmes qui en énervaient plus d'uns. Cette image de son personnage ne l'étonnait plus, aujourd'hui ; la jeune femme passait au dessus de cela, la plupart du temps. Son visage pâle et plein de finesse, fut bien longtemps un masque de sa véritable nature, que personne n'aimait non plus.

Elle était, en réalité, bien trop pragmatique pour rêver de grand, et bien trop morose pour aller loin. Malgré son intelligence remarquable, la blonde n'avait jamais eu de projets conséquents ; comment faire de grandes choses alors qu'elle était une femme, pitoyable et faible ? Personne ne l'acceptait telle qu'elle était.

Pourtant, derrière ce pessimisme certains, on pouvait trouver une jeune femme timide, calme et douce, qui n'hésitait jamais à effectuer les dures tâches de la vie à la place d'autres personnes, comme pour tenter de faire ses preuves. Quelles preuves avait-elle donc à faire, pour une femme aussi brillante et gentille ? Cela, personne ne l'avait jamais compris, mais cela ne l'empêchait point d'en faire toujours plus.

Geneviève Beauregard était aussi une personne rusée, ne manquant pas de ressources pour se dépêcher de situations gênantes ou embêtantes. Peut-être tenait-elle cela de sa mère ? Elle ne l'avait jamais su, et n'avait jamais cherché à le savoir, en toute évidence. La française était bien des choses, mais indolente n'avait de place dans son quotidien, encore une façon de dire que si elle avait cherché à connaître une vérité parmis tous ces mensonges, elle aurait trouvé ses réponses depuis bien des mois. Malheureusement, la jeune femme était bien trop malheureuse pour chercher de ces futiles choses.

Le monde de cette femme s'était écroulé à l'annonce de la mort de son père, au front, durant la seconde guerre mondiale. Les allemands semblaient tout détruire autour d'eux, que la blonde n'attendait qu'une chose pour satisfaire son seul bonheur ; le retour de son père, la seule personne à laquelle sa vie dépendait, désespérément. Pourtant, jamais plus le lit de l'homme n'avait été chaud après janvier 1940. Et cela avait contribué à rendre sa vie sombre, triste et monotone. En effet, après être partie pour l'Angleterre, en 1942, mademoiselle Beauregard n'avait ni amis, ni connaissances, et seulement l'adresse d'une fleuriste, dont le nom lui paraissait bien trop vague pour qu'elle le connaisse. En d'autres circonstances, Geneviève n'aurait certainement jamais eu l'audace de partir à l'inconnue, et, n'ayant jamais mis les pieds dans une ville aussi prestigieuse que Londres, malgré la richesse assurément grande de ses parents.

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⏰ Last updated: Aug 15, 2019 ⏰

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RESILIENCE.          𝐋𝐄𝐒 𝐂𝐑𝐄́𝐀𝐓𝐔𝐑𝐄𝐒 𝐃𝐄 𝐌𝐈𝐍𝐔𝐈𝐓 ¹Where stories live. Discover now