Chapitre 3

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Le bruit sourd des marteaux sur le métal commençait a me monter a la tête... Les pièces d'armure et les armes s'empilaient comme des carcasses d'animaux dans la réserve de la forge, le combat approchait et pourtant nous savions que nous ne seront pas prêts quand le moment sera venu de nous battre. certains commençaient déjà a s'équiper, vérifiant que leurs armures leurs permettraient tous les mouvements dont ils auront besoin.

J'attrapa une dague posée contre un mur et commença a trancher l'air avec. Elle était fine et légère, mais si une personne se la prenait au mauvais endroit, elle serait, a coup sur, la cause de sa mort. Je l'attacha alors a ma ceinture a l'aide d'une lanière de cuir qui pendait depuis que j'en avais déchiré une partie.

Je sorti du bâtiment pour prendre l'air. Assis sur l'herbe, je regardais les étoiles qui se profilaient a l'horizon. Ce serait peut être la dernière fois que je pourrais me tenir ici, a regarder la toison argentée.

Une vague de nostalgie monta en moi. La première fois que je me suis tenu à cet endroit, j'étais un enfant. Je me souviens que je ne voulais pas écouter ma nounou, qui tenait absolument a me faire prendre un bain. Alors, je m'étais enfui de la maison et avais dormi toute la nuit sur cette même pelouse où je me trouvais en ce moment.

Mes yeux se perdirent dans la beauté du spectacle qui s'offrait a moi, mais une chose me tira de mes pensées. 

-C'est beau, non ?

Quelqu'un s'assit a coté de moi. C'était Tiane, ma femme. Elle posa sa tête sur mon épaule et je pris sa main dans la mienne.

-J'aimerais tant participer a cette bataille, m'apprit-t-elle.

Je ne répondit pas. Si elle devait se priver de combattre, c'était parce qu'elle portait dans son ventre notre premier enfant.

Voyant que je ne répondais pas, elle enchaîna :

-Promets moi que tu reviendra vivant.

-Je promets que je me battrai comme un guerrier, il faut que je sois digne de ma race.

Au même moment, un éclair jaillit dans le ciel mais ne frappa nul part sur terre. Étais-ce un signe de chance ou de malchance ? Pour l'instant, impossible de savoir.

Je me leva en direction d'un attroupement de guerriers déjà prêts qui se tenaient non loin de là. 

Je crois que la bataille ne va pas tarder.

Au fin fond de la forêtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant