Il la regarda de la tête au pied, puis poussa un long soupir et prit les mains d'Anya dans les siennes.

- Prends soin de toi. Ne prends pas de risques inconsidérés. Puis il continua avec un petit sourire, j'aimerais te revoir en seul morceau. 

Anya lui répondit par un petit sourire et sortit de la pièce, accompagnée par Legolas.

Ils se rendirent aux écuries, où les attendaient Halvan, Gandalf et Pippin, Gripoil, et un cheval déjà sellé. Ils montèrent tous sur leurs chevaux, et s'apprêtèrent à partir.

- C'est loin Minas Tirith ? Demanda innocemment Pippin.

- Trois jours de route à vol de Nazgûl... Ou de Dragon selon le point de vue, lui répondit Gandalf.

- Tiens... C'est pour la route.

Merry tendait une petite poche à son ami hobbit, les larmes aux yeux.

- La dernière feuille de Longoulet...

- Je sais que tu n'en as plus. Tu fumes un peu trop, Pippin.

- Mais bientôt, on va se revoir... N'est-ce pas ? Le questionna Pippin, la gorge nouée.

Le hobbit ne répondit pas et se contenta de baisser la tête.

Legolas s'approcha quant à lui d'Anya et plongea son regard dans le sien.

- Promets-moi de rester en vie. Je ne supporterai pas de te perdre de nouveau.

Il lui tendit sa main. Anya vint la prendre et leurs doigts s'entremêlèrent.

- Je te le promets, mais ce serment doit être réciproque !

Ils rirent, et ne se séparèrent que lorsque Gandalf lanca Grispoil au galop, et que la monture d'Anya ne s'élance à sa suite. Halvan s'envola pour planer au-dessus d'eux. Anya ressentait une boule au ventre. Elle venait encore de se séparer de quelques-uns de ses amis, et de Legolas.

Un, deux, puis trois jours passèrent, et Halvan grandissait encore. Sa tête dépassait maintenant largement celle de Merry et arrivait un peu plus haut que les épaules d'Anya. En fait, son dragon faisait maintenant quasiment sa taille, et devenait réellement imposant. En 10 jours, son dragon avait quasiment atteint la taille suffisante pour être monté. Anya se mit donc à fabriquer une selle et des rennes avec des lanières et des morceaux de cuir qu'elle avait acheté dans un petit village qui s'était trouvé sur leur chemin. A chaque fois que les trois amis s'arrêtaient pour faire une pause, Anya essayait de mettre le harnachement à son dragon, et ce ne fut qu'à l'aube du quatrième jour de route qu'il se laissa équiper. Puis vint le jour cinq. Halvan avait encore grandi en deux jours, et sa croissance avait été encore plus rapide que les jours précédents. Cette fois, il avait atteint la taille d'un cheval et Anna pensa alors que c'était le bon moment pour tenter de le chevaucher. Après tout, qu'est-ce qu'elle pouvait bien risquer avec ce dragon qui la considérait comme sa mère ? Il allait se laisser faire et être doux comme un agneau... Grossière erreur. À l'instant où Anya mit son pied à l'étrier, Halvan s'ébroua violemment, faisant tomber Anya. Elle réessaya de remonter en selle, en vain. Halvan faisait échouer toutes ses tentatives. Elle avait tout essayé, monter lentement, rapidement, les caresses, la nourriture, mais toujours le même résultat. Elle décida alors de jouer sa dernière carte. Elle s'éloigna d'Halvan, les bras croisés, remonta cheval, et n'adressa plus ne serait-ce qu'un seul regard à son dragon. Elle avait pour habitude de parler à Halvan, et le dragon comprit bien vite que sa maîtresse lui faisait la tête. À la pause suivante, Halvan fit tout pour se faire remarquer par Anya, mais elle ne prêtait plus du tout attention à lui. Il se résigna donc à lui donner ce qu'elle voulait. Halvan s'approcha d'Anya, se coucha et attendit qu'elle monte sur la selle. Ce qu'elle fit sans attendre. Son plan avait fonctionné et ses yeux brillaient d'excitation. Elle caressa longuement le dragon avant de prendre les rênes. Elle tira légèrement dessus, tout en talonnant légèrement Halvan, et le dragon s'envola dans les airs. Pippin et Gandalf regardaient la scène, perplexes. Elle prit vite le coup de main, et Halvan ne semblait pas trouver cela si désagréable que ça. Il s'amusait même à faire des pirouettes.
En début d'après-midi, Anya vit une cité blanche et gigantesque apparaître au loin :

- Minas Tirith ! Je vois la cité blanche ! Nous arrivons !

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Ma correctrice n'a pas pas lu ce chapitre non plus, alors si vous voyez une faute, dites le moi en commentaire ;)

Le chapitre suivant pourrait peut être mettre plus d'une semaine à arriver, et j'aimerai avoir quelques retours sur ce que mes lecteurs pensent de mon histoires, ce qu'il faudrait améliorer etc. Merci de me laisser un petit commentaire, je les lis tous et ça me fait très plaisir ! 

A bientôt pour un nouveau chapitre !

Une Biche blanche dans la Forêt NoireOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz