Quatorze ans se sont écoulés depuis l'accident de mes 5 ans. Aujourd'hui, je vis dans un petit temple aux abords de Tokyo avec d'autre enfants comme moi, maudit par le ciel. Nous sommes à peu près une dizaines d'enfants vivant dans ce modeste temple. La plupart des enfants ont moins de dix ans, nous sommes seulement trois à être au-dessus de quinze ans. À nous trois, nous travaillons dans un maid café non loin du temple, et nous nous occupons de ramener de l'argent, de la nourriture et des protéger les sept autres enfants.
Mon réveil sonna, m'indiquant qu'il était bientôt l'heure d'aller travailler pour ramener de l'argent aux petits. Je me levais, alla me préparer ainsi que le petit déjeuner avant de me diriger vers les chambres de Nami, Haruki et Sachi pour les réveiller. Je réveillais le reste, comme à chaque fois, et nous mangions le petit déjeuner ensemble, sur une table basse dans la pièce principale du petit temple. Quand nous eussions fini de manger, Nami, Haruki, Sachi et moi prirent nos affaires et sortîmes du temple. Avant de partir, tous les jeunes vinrent se regrouper devant la grande porte d'entrée, et avant que nous ne dépassions le torii* du modeste sanctuaire, ils nous dirent au revoir, le sourire aux lèvres, nous obligeant à nous retourner et à sourire en retour.
En arrivant au maid café, nous nous dirigeâmes directement vers l'espace vestiaire, et nous nous changeâmes dans notre kimono que la patronne nous avait confié. Aujourd'hui, nous ne portions pas le même uniforme que d'habitude, car cette semaine étai la fameuse "Semaine à thème". Le thème de la veille était "Oreille de chat", et aujourd'hui, le thème était "Habit traditionnel". Voilà pourquoi nous portions des kimonos, et non nos uniformes habituels. Après l'avoir enfilé, nous rejoignîmes la salle principale, et commençâmes à accueillir les clients un à un.
Puis, vers le début de l'après-midi, alors que je servais un client, un homme portant un complet noir avec un par-dessus noir descendant jusqu'au genou. Ces cheveux étaient d'un violet sombre, lui arrivant en bas du dos. Sa tête était munie d'un chapeau haut de forme, dissimulant son visage. Je le pris en charge, et l'invitai à me suivre jusqu'à une table de libre dans un coin comme il me l'avait demandé. Lorsqu'il fut assis à sa table, je lui demandai poliment ce qu'il désirerait prendre. Il ne leva pas la tête, et commanda simplement un thé vert. Je hochai la tête, et partie lui servir un thé vert. Je revins quelques minutes plus tard, avec un plateau contenant le thé vert de l'homme. Je déposai la tasse sur la table et m'apprêtai à partir, lorsque l'homme porta soudain sa main à son chapeau, relava légèrement celui, dévoilant un œil vert perçant, et un grand sourire se forma sur ses fine lèvres. Son regard plongea dans le mien, me capturant instantanément, faisant de moi la prisonnière de son regard. À ce moment-là, c'est comme si tout ce qui bougeait autour de nous s'était figé dans le temps, procurent une sensation singulière en moi. Puis, il prononça lentement un remercient.
Merci.
Après qu'il eût fini de murmurer ce mot, tout repris vis autour de nous, comme si de sa simple voix, il était capable d'arrêter le temps.
Nami, Haruki et Sachi avaient déjà fini leur temps depuis longtemps, j'étais la seule à rester plus longtemps qu'elles, car j'étais la plus vieille, et je ne voulais pas qu'elles rentrent tard le soir, de peur qu'il leur arrive quelque chose. Je retournais aux vestiaires pour me rechanger et mettre mes habits de ville pour rentrer au temple. Avant de partir, je dis au revois à la gérante, fermais la porte derrière moi, et me dirigeais vers le sanctuaire. Au fur et à mesure que je me rapprochais du temple, une odeur de sang frais flottait doucement dans l'air. Cela m'alerta immédiatement, et je pressai le pas pour savoir d'où venait cette odeur. À chaque pas que je faisais, les pires scénarios s'immisçaient dans ma tête, m'obligeant à me dépêcher de plus en plus.
Enfin arrivée, je m'arrêtais, à bout de souffle, et fis quelques pas, dépassant le torii du temple. L'odeur du sang était plus forte que jamais, me piquant le nez. Je m'avançais graduellement vers la porte d'entrée, et c'est là où j'ai vu, un liquide rouge couler lentement sur le sol. Mes jambes se mirent à trembler, et mes joues s'humidifièrent. Je pouvais à présent sentir les larmes perler silencieusement sur mes joues fraîches. Je me baissai, approchant ma main du sol. À peine mes doigts l'effleurèrent, que je sentis la chaleur du sang fraîchement verser. Puis, soudain, un cri d'agonie vint déchirer le silence qui s'était installé. Je ne réfléchi pas, je me levais, couru à l'intérieur, et y découvris une véritable boucherie.
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Yokai
FantasyLes gens pensent qu'être différent, d'avoir quelque chose de spécial est un don des cieux, et ce quelque chose, il faut le chérir si il vous en a fait grâce. Seulement, je ne dirais pas que ce soit un "cadeau" des cieux, mais plutôt un moyen de vou...
