L'attrape-rêve

A-t-on envie de vivre quand votre âme est enfermée dans une tombe ?

J'ai juste envie d'écrire, évacuer le trop pleins d'émotions. J'ai comme l'impression d'être dans un cauchemar. L'impression de tombé dans le vide, de sentir mon estomac chuté à chaque instant de ma vie. Ce cauchemar où il fait noir, que je cours et je tombe encore et encore jusqu'au moment où la crise cardiaque est là. Tu te réveilles ensuite. Sauf que moi, je ne me suis pas encore réveillée.

« Non, non, non, tu ne peux pas laisser tomber et baisser les bras. T'as jamais été comme ça et tu ne dois pas commencer à l'être. »

« T'as quoi à me regarder comme ça ? Tu veux du fric, des vêtements ? Un nouveau téléphone de merde ? T'as quoi pauvre conne ? Ça ne te suffit pas de me pourrir la vie chaque jour ? T'en a pas marre d'être trop gentille, de faire tout pour tout le monde ? T'en a pas assez de me faire à bouffer chaque jour ? T'en as pas assez de toi ? Tu fais trop pitié, tellement pitié que tu me donnes juste envie de vomir. »

« Tu es importante pour moi, petit cœur. Je t'aime tellement et ça me fait peur petit cœur. Ne me quitte pas. »

« C'est simple à comprendre. Il me déteste, c'est tout. C'est pire que de la haine, je n'ai jamais vu ça. Je voudrais partir, fuguer! Mais tu sais, malgré tout ce qu'il me fait, je l'aime à la folie, je pourrai tout faire pour lui, je pourrai mourir. Je veux son amour, son approbation, un regard qui n'est pas haineux. Je veux juste un peu d'amour venant de sa part, juste un peu. »

« Tu souffres trop, t'es une bombe à retardement. Je ne souhaite pas être à la place de la personne devant laquelle tu vas craquer. Tu vas craquer, petit cœur, c'est impossible de ne pas craquer. »

« Non, je ne suis pas suicidaire. Je ne suis pas folle. Jamais l'idée de mettre fin à mes jours me viendrais. Je ne suis pas folle, je ne ferai jamais une chose pareille. »

« Je t'aime. Je n'aime pas te dire ces mots parce qu'un jour, tu vas me quitter, comme tout le monde. Et ce jour là, je vais regretter de t'avoir dit ces paroles. »

« T'es trop gentille, beaucoup trop gentille. Tu vis pour les autres et pas pour toi. »

« Un jour, la Terre ne tournera plus. Le système solaire périra, les humains périront. Leur lâcheté et leur débilité avec. L'amour et la haine feront partis des choses importantes que l'on oubliera. Au milieu de tout ça, il y aura des survivants. Ceux dont leur âme est pure, ceux qui sont beaucoup trop gentils avec tout le monde. Je suis sûr que tu seras une de ces survivantes. »

« Ne vous méprenez pas, jeune fille. Il a écrit un texte sur vous pour son devoir de français. Ô combien beau. Il vous aime tellement, ses mots sont remplis d'une douceur telle que mes larmes se sont échappées. »

« Un jour, nos rêves se réaliseront. On partira en Floride, encore. Tu chanteras et joueras de la guitare au bord de la mer. Je t'écouterai tout le long, sans jamais t'interrompe. On vivra nos rêves de gamins. Peut-être que tu ne seras pas présent mais dans ma tête, tu seras là. J'emporterai ta guitare et ta voix. J'emporterai nos rêves et souvenirs. Je te promets qu'on les vivra nos rêves de mômes. »

« Non, je te promets que non. Ne m'écoute pas, tu ne m'as jamais écouté mais laisse-moi garder espoir, laisse-moi apercevoir un grain de bonheur. Laisse-moi tenter de le toucher. Mais comme toujours, il sera à porter de main et tu m'empêcheras de l'effleurer. Comme toujours. »

« Non, non, non, je n'aime personne. Je hais le monde. Je hais tout le monde. Des crétins sans cervelle pétés de tunes aux pauvres idiots qui croient encore que la vie est belle. Vous êtes idiots, vous ne connaissez rien à la vie. Connaissez-vous seulement ce mot ? »

« Pardonne-moi mes erreurs, j'ai eu peur. Sans rien te dire ni sans pouvoir l'expliquer. Les sentiments ont pris le contrôle de mes pensées. »

J'écris pour éviter d'exploser.