Chapitre 2 : Si j'étais un vêtement... je serais une chaussure.

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Nous arrivons dans un de ces bars parisien qui compte deux étages. Le type qui organise la soirée nous indique qu'une salle a été privatisée à l'étage. Si nous étions les seules gonzesses, j'aurais pu croire que c'était un piège. Mais je devine aisément en voyant mademoiselle coincée à lunette dans son tailleur trop serré que ce qui était une soirée entre collègue c'est aussi transformé en plan drague pour elle.

Bienvenu au club poulette !

En gravissant les marches, mon talon se coince dans un des lattes de bois et plie. Je manque de me casser la gueule. Monsieur costume trois pièce me rattrape de justesse. Merde !

— Ca va Albà ? demande Katerina.

— Mon talon vient de se casser, marmonné-je en regardant ma montre.

— Merde, la plaie. Tu ne peux pas rester comme ça toute la soirée...

Il est à peine sept heure moins le quart, avec de la chance la boutique de chaussure du coin sera encore ouverte. Les chausseurs dans ce le quartier ce n'est pas ce qui manque. Je sors mont téléphone, regarde où se trouve le plus proche.

— Je vous abandonne, je vais remédier au problème. Je n'en ai pas pour longtemps, lui indiqué-je.

Je retire mes chaussures avant de tourner les talons.

Cette histoire est plus une échappatoire qu'autre chose, mais elle n'est pas sensé le savoir. Je sais parfaitement ce que cherche ce genre de type. Ils veulent une jolie fille près d'eux qui leur suce la bite de temps à autre et qui ne pipe pas mot quand il rentre un peu trop soul. Sauf que j'ai déjà donné une fois et qu'on ne me reprendra jamais à faire deux fois la même erreur. Les hommes aiment trop se servir des femmes.

Je descends les escaliers en quatrième vitesse et percute quelqu'un. Je m'accroche à ses épaules pour garder l'équilibre, par pure réflexe malhabile.

— Je suis désolée, m'excusez-je avant de lever les yeux vers ma victime.

Dario.

Je n'ai l'ai pas vu depuis l'épisode de l'autre nuit. Je l'entends parfois quand il sort pour faire son sport. J'ai déjà croisé quelques une de ces conquêtes sortir de chez lui au petit matin, décoiffés, mais un sourire aux lèvres. Ce type est un homme à femme, comme les autres. Le charme italien, les belles paroles, les muscles bandés. N'importe quelle femme doit prier pour passer quelques heures entre ses bras.

N'importe laquelle sauf moi.

— Qu'est ce que tu fais ici ? demande-t-il étonné.

— Je suis sortie avec des copines, mais il m'est arrivé un petit accident... lui désigné mes pieds nus avant de pointer du doigt mes deux collègues.

Il fronce les sourcils et observe les gens sur le balcon.

— Et tu comptais allez où comme ça ?

— Chez le marchand. Et toi ?

— Boire un verre après ma journée de boulot. Mais je peux t'accompagner si tu veux.

— Si ça te chante, haussé-je les épaules.

Je reprends ma route, mon voisin sur les talons. Nous marchons l'un côté de l'autre dans la rue.

— Dis-moi si je me trompe, mais j'ai la sensation que tes chaussures sont ton excuse pour t'échapper.

— Non ! m'exclamé-je un peu trop vivement. Si... arf. Je ne suis pas adepte des soirées entre filles.

— Ni des mecs en costard ?

— Encore moins.

— C'est un bon point pour moi alors, marmonne-t-il en se stoppant.

SANS DESSOUS NI DESSOUSWhere stories live. Discover now